Alternatives économiques

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 Alternatives économiques
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Pays France France
Langue(s) Français
Périodicité Mensuel
Genre Presse économique
Diffusion 104 586 ex. (2004)
Date de fondation 1980
Ville d'édition Quétigny - Paris

Directeur de la rédaction Philippe Frémeaux
Rédacteur en chef Guillaume Duval
ISSN 0247-3739

Alternatives économiques

Alternatives économiques, dit Alter Éco, est un magazine mensuel traitant de l'économie en défendant une ligne éditoriale « de gauche ».

Sommaire

[modifier] Histoire et organisation

Alternatives économiques a été fondée par l'économiste Denis Clerc. Depuis le premier numéro de novembre 1980 tiré à 2 000 exemplaires, ses ventes ont continuellement augmenté pour atteindre aujourd'hui environ 100 000 exemplaires.

En 1995 la revue édite la Lettre de l'insertion par l'activité économique traitant du chômage. Son activité s'est étendue avec la publication du magazine Alternatives internationales, en coopération avec l'hebdomadaire Télérama la première année et avec Libération depuis mai 2007.

En 2006, Alternatives Economiques participe à un prix pour promouvoir l'entrepreneuriat des étudiants dans l'économie sociale.

Elle possède une association de lecteurs, qui édite le trimestriel L'Économie politique.

Au plan juridique, Alternatives économiques est une société coopérative de production (SCOP). En conséquence elle appartient à ses salariés.

[modifier] Ligne éditoriale

Proche du keynésianisme, Alternatives économiques traite également des thèmes altermondialistes et se montre critique vis-à-vis du néolibéralisme et de l'école néoclassique. Le journal revendique explicitement une ligne éditoriale « de gauche ».

C'est un des périodiques les plus appréciés parmi certains membres du mouvement altermondialiste. D'autres critiquent cependant la revue comme n'étant "pas assez de gauche" [1]. La revue fait partie, comme personne morale des membres fondateurs de l'association altermondialiste Attac.

[modifier] Diffusion

Diffusion payée en France d'Alternatives économiques [2]
Titre 2000 2001 2002 2003 2004
Alternatives économiques 94 269 97 858 102 280 103 821 104 586

Positionné aussi comme outil pédagogique, Alternatives économiques est, en France, promu par de nombreux enseignants de sciences économiques et sociales. Présente dans les manuels scolaires du secondaire elle est parfois une source des sujets du baccalauréat. Des tarifs d'abonnement avantageux sont proposés par la revue au monde de l'enseignement. Au total, la revue bénéficie de nombreux abonnements scolaires.

Certains observateurs, et selon le magazine Alternatives économiques le patronat et une partie de la presse économique (L'Expansion , Capital ), reprochent aux professeurs de sciences économiques et sociales de ne pas donner une vision "authentique" de l'entreprise, et d'accorder une place scolaire prépondérante à Alternatives économiques alors que ce magazine est doté d'une ligne éditoriale politiquement orientée à gauche et critique vis-à-vis de la société de marché, du monde de la finance.

D'autres observateurs remarquent que le magazine, compte tenu de la faible part de ses recettes publicitaires dans son chiffre d'affaires, est le seul à être réellement indépendant du monde économique. Fondé à partir de l'analyse que les choix économiques sont au fond des choix politiques, il assume ses valeurs de gauche quand le reste de la presse économique se proclame d'une plus grande neutralité.

[modifier] Critiques

La revue est critiquée à double titre : d'une part pour son caractère jugé très engagé qui en fait selon ses critiques un vecteur de l'anticapitalisme et de l'altermondialiste au lieu de présenter les faits économiques de façon objective. Répondant à cette critique, Philippe Frémeaux reconnaît que le journal défend une ligne idéologique, qu'il qualifie comme étant « de gauche ». En particulier, les critiques de la revue l'accusent d'embrigader les jeunes en utilisant les professeurs comme des vendeurs, rémunérés sur le nombre d'abonnements que leurs élèves apportent au journal[3].

Il lui est également reproché aux manuels scolaires d'accorder une importance hors de proportion au journal dans les manuels scolaires, ce qui entrainerait une défiance vis à vis de l'économie de marché, nourrie par le journal. Ainsi, Alternatives économiques représente de 30% des sources de presse des manuels (Bordas et Hachette) à presque 75% (La Découverte)[4]. L'Ifrap, un think tank qui étudie l'action de l'Etat, juge par exemple le journal en bonne partie responsable du « mépris » des professeurs envers l'entreprise et les entrepreneurs, de la présentation de la mondialisation comme d'une « menace » et d'un éloge de l'« étatisme »[5].

[modifier] Lien externe

[modifier] References

  1. (fr) Il n'y a pas d'Alternatives Économiques, Le magazine de l'Homme moderne. Consulté le 29 septembre 2007
  2. Diffusion Contrôle, 2004, site Office de Justifation de la Diffusion 2005
  3. « Alternatives économiques, un instrument de travail et d'influence », Les Echos, 5 mai 2008
  4. « Alternatives économiques, un instrument de travail et d'influence », Les Echos, 5 mai 2008
  5. Analyse de l'Ifrap
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