Aline Sitoé Diatta

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Parfois présentée comme une reine, la prêtresse Aline Sitoé Diatta (1920-1944) est une héroïne de la résistance casamançaise. On la surnomme parfois la « Jeanne d'Arc d'Afrique »[1].

Sommaire

[modifier] Biographie

Elle est née à Kabrousse dans le quartier de Niolou en 1920. Ses parents étaient Silisia Diatta et Assonelo Diatta, mais elle fut élevée par son oncle paternel Elaballin Diatta à la mort de son père.

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Née en 1920, à Nialou, un quartier de Cabrousse, Aline Sitoé Diatta se rend d’abord à Ziguinchor pour travailler comme docker et non comme bonne. À l’instar des filles de la région, elle migre sur Dakar durant la saison sèche. C’est à Dakar, comme une prophétesse, qu’elle reçoit la mission quasi divine de libérer son peuple. Aline refuse de s’y investir dans un premier temps. Son refus obstiné lui vaut un évanouissement à Sandaga. Et, selon l’hagiographie diola, c’est un vautour blanc qui lui ordonne d’obéir et de rentrer pour secourir une population martyrisée par l’administration coloniale. Une fois dans son Kassa natal, cette femme meneuse d’hommes entraîne toute la basse Casamance dans la désobéissance civile face à l’oppression française. Avec 3.000 fusils à poudre, son armée inflige alors des revers cuisants à l’armée française.elle a animé la resistance pacifique populaire au senegal

[modifier] Postérité

Le CEM Aline Sitoé Diatta à Oussouye
Le CEM Aline Sitoé Diatta à Oussouye

Son nom a été donné à un quartier de Dakar situé à proximité de l'Université Cheikh Anta Diop (la Cité Aline Sitoé Diatta), à un stade de Ziguinchor (le stade Aline Sitoé Diatta), ainsi qu'à diverses écoles et organisations.

Une exposition lui a été consacrée en 2007[2].

Le Aline Sitoé Diatta est le bateau qui assure depuis 2008 la liaison Dakar-Ziguinchor, en remplacement du Wilis, lui-même successeur du Joola, de tragique mémoire.

[modifier] Notes

  1. « Journées culturelles Aline Sitoé Diatta : Les étudiantes réclament les cendres de leur marraine », Le Quotidien, 23 février 2004 [1]
  2. « Expo Aline Sitoé Diatta… : La dame de Cabrousse, symbole de refus et de paix » (article Wal Fadjri, 19 juin 2007) [2]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • (en) Wilmetta Jesvalynn Toliver, Aline Sitoe Diatta: addressing historical silences through Senegalese culture, Ann Arbor, UMI Dissertation Services, 2002, 318 p. (thèse Université de Stanford, 1999)
  • (en) W. J. Toliver-Diallo, « The Woman Who Was More Than a Man": Making Aline Sitoe Diatta into a National Heroine in Senegal », Canadian Journal of African Studies, 2005, vol. 39, n° 2, p. 338-360

[modifier] Liens externes

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