Alfred Schnittke

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Alfred Schnittke
Image:Alfred Schnittke April 6 1989 Moscow.jpg
Alfred Schnittke, 6 avril 1989, Moscou
Nom Alfred Garrievitch Schnittike
Naissance 24 novembre 1934
Engels, URSS
Pays d’origine Russie Russie
Décès 3 août 1998
Hambourg, Allemagne
Profession(s) Compositeur
Genre(s) Musique classique

D'origine allemande, Alfred Garrievitch Schnittke (en russe : Альфред Гарриевич Шнитке) est un important compositeur soviétique de l'après-guerre. Né le 24 novembre 1934 à Engels (oblast de Saratov), il décède le 3 août 1998 à Hambourg.

Très influencé par Prokofiev et par l'école sérielle, Schnittke se veut spirituellement engagé. Il excellera dans la musique de chambre, mais également dans ses concertos, d'une très grande qualité.

Sommaire

[modifier] Biographie

Le père de Schnittke, journaliste et interprète, est né à Francfort et est issu d'une famille juive originaire de Russie. Il s'installe en Union soviétique en 1926. La mère du compositeur est une allemande de la Volga née en Russie.

Schnittke débute ses études musicales en 1946 à Vienne. En 1948, sa famille s'installe à Moscou où Schnittke achève ses études de composition au Conservatoire Tchaïkovski en 1961. Parmi ses enseignants figure Ievgueni Goloubev. Cette même année, il épouse Irina Schnittke[1].

De 1962 à 1972, Schnittke enseigne au conservatoire de Moscou. Par la suite, il vit principalement de ses compositions de musiques de films.

Converti au christianisme, Schnittke se tourne vers la recherche de spiritualité et a de profondes orientations mystiques. Celles-ci ont une grande influence sur sa musique.

Bien souvent, Schnittke a été la cible de la bureaucratie soviétique. Sa Première Symphonie a été bannie par l'Union des compositeurs, tandis qu'après s'être abstenu lors d'un vote en 1980, le compositeur s'est vu infligé une interdiction de sortie du territoire de l'Union soviétique.

En 1985, il est victime d'une attaque cérébrale le laissant dans le coma. Ce phénomène devient récurrent. Le décès clinique est prononcé a plusieurs reprises, mais Schnittke se remet et reprend son travail de composition.

En 1990, il quitte la Russie pour s'établir à Hambourg. Sa santé demeure fragile, si bien qu'il subit plusieurs nouvelles attaques avant de décéder le 3 août 1998.

[modifier] Œuvre

[modifier] Musique concertante

[modifier] Concerti Grossi

  • Concerto Grosso n° 1, pour deux violons, clavecin, piano préparé et cordes (1976-77)
  • Concerto Grosso n° 2, pour violon, violoncelle et orchestre (1981-82)
  • Concerto Grosso n° 3, pour deux violons, clavecin et cordes (1985)
  • Concerto Grosso n° 4, (symphonie n°5), pour violon, hautbois, clavecin et orchestre (1988)
  • Concerto Grosso n° 5, pour violon, piano et orchestre (1991)
  • Concerto Grosso n° 6, pour piano, violon et cordes (1973)

[modifier] Musique orchestrale

  • Pianissimo, 1968
  • Polyphonic tango, pour ensemble, 1979
  • In memoriam, écrite juste après la mort de sa mère. Le Requiem étant à l'époque interdit sous Brejnev, il décida d'écrire à l'origine "In memoriam" pour 5 pianos. Par la suite, il composa la version pour orchestre
  • Peer Gynt, ballet en 3 actes et un épilogue 1986
  • Gogol Suite
  • (K)ein Sommernachtstraum

[modifier] Musique pour orchestre et chœur

"Seid Nüchtern und wachet" cantate pour chœur, solistes vocaux et grand orchestre, écrite sur les derniers chapitres du premier livre relatant la vie de Faust. Il s'agit de l'amorce qui donnera son opéra.

[modifier] 10 symphonies

  • Symphonie "0" (1956-1957) (disponible chez bis)
  • 1re symphonie (1969-1972. Cette symphonie connut quelques difficultés pour sa création en Union soviétique. Elle pu avoir lieu suite à un document signé par l'union des compositeurs stipulant que cet organisme ne s'opposait pas à la création de l'œuvre. Curieusement, Alfred Schnittke ne fut pas trop dérangé par la création de l'œuvre elle-même. Ce sont les deux journalistes ayant écrit des avis radicalement contradictoires qui le furent...
  • 2e Symphonie "St. Florian" pour voix solistes, chœur de chambre et orchstre symphonique (1979)
  • 3e Symphonie (1981)
  • 4e Symphonie pour 2 voix solistes, piano, choeur de chambre and orchestre de chambre (en 1 mouvement) (1984)
  • 5e Symphonie/4e Concerto Grosso (1988)
  • 6e Symphonie (1992)
  • 7e Symphonie (1993)
  • 8e Symphonie (1994)
  • 9e Symphonie "inachevée" (1994-1998)

On peut noter que toutes les symphonies, sauf la 9e, sont enregistrées.

[modifier] Musique de chambre

Sa musique de chambre recèle un grand nombre de pièces de grande qualité, on peut citer notamment :

  • Les 4 Quatuors à cordes
  • Sonate n°1 pour violon et piano, 1963
  • Sonate n°2, «Quasi une Sonata», pour violon et piano, 1968
  • Sonate n°3 pour violon et piano, 1994
  • String trio (trio à cordes)
  • Quintette avec piano, 1976
  • Sonate n°1 pour violoncelle et piano, dédiée à Natalia Gutman, 1978
  • Sonate n°2 pour violoncelle et piano, dédiée à Mstislav Rostropovitch,
  • Stille musik pour violon et violoncelle, 1979

[modifier] Opéra

  • Le 11e Commandement (1962)
  • La Vie avec un Idiot (1990-1991) d'aprés Yerofeyev
  • Gesualdo (1993), sur la vie du compositeur du même nom.
  • l'Histoire du Dr Johann Faustus (1982-1994) d'aprés Jörg Morgener qui a écrit le premier texte (durant le Moyen-Age, en langue Allemand) traitant du légendaire Docteur Faust,

[modifier] Musique vocale

  • Requiem, 1975
  • Concerto pour chœur, 1986
  • Les Psaumes de la repentance

[modifier] Musique pour piano

  • Improvisation et fugue, 1965
  • Sonate n°1, dédiée au pianiste Vladimir Feltsman, 1988
  • Sonate n°2, dédiée à la pianiste Irina Schnittke, épouse du compositeur, 1990
  • Sonate n°3, 1992

[modifier] Musique pour orgue

  • 2 pièces pour orgue

[modifier] Références

  1. ↑ voir biographie résumée d'Irina Schnittke sur le site de Naxos

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources