Alexandre Glais-Bizoin

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Caricature de Glais-Bizoinparue dans Le Trombinoscope de Touchatout en 1874.
Caricature de Glais-Bizoin
parue dans Le Trombinoscope de Touchatout en 1874.

Alexandre Olivier Glais de Bizoin, dit également Glais-Bizoin, né à Quintin (Côtes-du-Nord) le 9 mars 1800 et mort à Lamballe (Côtes-du-Nord) le 6 novembre 1877, est un homme politique français .

Sommaire

[modifier] Biographie

Issu d'une riche famille des Côtes-du-Nord, petit-fils d'un négociant en toiles de Saint-Thélo, fils d'Olivier Glais de Bizoin (1742-1801), négociant en toiles à Bizoin et député en 1791, Alexandre Glais de Bizoin fit des études de droit mais, une fois reçu avocat (1822), négligea le barreau pour la politique. Homme de gauche, il lutta avec les libéraux contre les Bourbons de la branche aînée.

Après la Révolution de 1830, il fut nommé membre du conseil général des Côtes-du-Nord et se fit élire député le 5 juillet 1831 dans le 6e collège de ce département (Loudéac)[1]. Il prit place à l'extrême-gauche et fut constamment réélu pendant toute la durée du règne de Louis-Philippe : le 21 juin 1834[2], le 4 novembre 1837[3], le 2 mars 1839[4], le 9 juillet 1842[5] et le 1er août 1846[6].

« Adversaire déterminé de la politique gouvernementale, il se signala moins par ses discours que par ses interruptions », selon le Dictionnaire des parlementaires français, signa le compte rendu de 1832, harcela le pouvoir de ses interpellations et de ses critiques et s'employa surtout à réclamer la diminution de l'impôt du sel et de la taxe sur les lettres, et la suppression du timbre des journaux. Il se prononça contre les lois de septembre 1835 et se montra, contrairement à la très grande majorité des parlementaires, hostile à la translation des cendres de Napoléon Ier : « Les idées bonapartistes, dit-il, sont une des plaies vives de notre temps ; elles représentent ce qu'il y a de plus funeste pour l'émancipation des peuples, de plus contraire à l'indépendance de l'esprit humain. »

Il vota contre l'indemnité Pritchard, pour les propositions de réforme électorale, et prit une part active à la campagne des banquets. Après s'être associé à la demande de mise en accusation du ministère Guizot, il se rallia à la Deuxième République et fut élu à l'Assemblée constituante par le département des Côtes-du-Nord le 23 avril 1848, puis député de la Seine en 1869. Il participa au gouvernement de défense nationale de Gambetta en 1870.

En 1868, il fut l'un des fondateurs du journal la Tribune et en 1870 il engagea Émile Zola comme secrétaire.

Dans le cadre du système postal, il est connu pour avoir proposé l'adoption d'un tarif unique d'envoi d'une lettre, indépendant de la distance. L'Assemblée adopte l'idée finalement en 1847, une dizaine d'années après la proposition de Glais-Bizoin.

Il meurt à Saint-Brieuc en 1877 où il était conseiller municipal depuis 1870.

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. 86 voix sur 120 votants et 145 inscrits
  2. 84 voix sur 124 votants et 148 inscrits contre 28 à M. Chardel
  3. 80 voix sur 134 votants et 153 inscrits
  4. 72 voix sur 100 votants et 155 inscrits
  5. 67 voix sur 128 votants et 144 inscrits contre 55 à M. Sauveur
  6. 9e voix sur 180 votants et 191 inscrits contre 81 à M. Duplessis de Grénedan

[modifier] Lien externe


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