Albert Steffen

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Albert Steffen (1884-1963) est un poète suisse de langue allemande. Il a été vice-président de la Société anthroposophique universelle puis président à la mort de son fondateur Rudolf Steiner.

Sommaire

[modifier] Eléments biographiques

Albert Steffen est né à Obermurgenthal (commune de Wynau, canton de Berne) le 10 décembre 1884. Il était le troisième d'une famille de six enfants, dont le père était médecin dans une bourgade importante du Mitteland bernois. À quatorze ans, il étudia à Berne, où en 1904, il obtint son baccalauréat. Répondant au souhait de son père, qui voulait lui transmettre son cabinet médical, il entreprit des études de médecine à Lausanne (1904/1905). Au contact des cours de médecine, il prit conscience que ce n'était pas médecin qu'il voulait être, mais poète. C'est par le verbe qu'il voulait exercer un effet thérapeutique. À cette époque, il s'interessa vivement à Nietzsche et à Dostoïevsky.

En 1906, il s'installa à Berlin où il fit publier son premier roman « Ott, Alois und Warelsche » aux Editions Samuel Fischer, qui publia ensuite d'autres de ses œuvres. Il logeait dans un quartier misérable de la grande ville "pour connaître les abîmes de la vie".

En 1907, il entendit pour la première fois une conférence de Rudolf Steiner, mais il ne le rencontra personnellement que trois ans plus tard à Munich où il vécut de 1908 à 1920.

Pendant sa vie à Munich Albert Steffen fit la connaissance du peintre Stanislas Stückgold et de sa femme Elisabeth. Leur fille était une épileptique hémiplégique. En 1920 Elisabeth Stückgold accompagna Albert Steffen à Dornach, afin de demander conseil pour sa fille à Rudolf Steiner. À cette occasion, Steffen accepta de prendre en charge à la demande de Steiner la rédaction du tout nouvel hebdomadaire «Das Goetheanum », ce qu'il fit d'ailleurs consciencieusement jusqu'à sa mort. Il s'installa à Dornach, et vers 1923/1924, il accepta la vice-présidence de la Société Anthroposophique Universelle. Du fait de son rapport de plus en plus étroit avec l'anthroposophie, dès 1919, ses œuvres littéraires ne furent plus publiées par les éditions Samuel Fischer. Il fonda en 1928 sa propre maison d'édition « Verlag für schöne Wissenschaften » (Editions des Belles Lettres ».

En 1925, après la mort de Steiner, il devint président de la Société Antroposophique Universelle jusqu'à sa mort, après avoir fait exclure Ita Wegman et Elisabeth Vreede en 1935, puis même Marie Steiner en 1948, du Vorstand (~Comité directeur). (Le Vorstand initial se composait des membres suivant: Albert Steffen, Marie Steiner, Elisabeth Vreede, Ita Wegman, Günther Wachsmuth et Rudolf Steiner).br> En 1933, Albert Steffen épousa Elisabeth Stückgold, qui décéda en 1961.
Albert Steffen décéda lui-même le 13 juillet 1963 à l'âge de 79 ans à Dornach.

Ses romans, nouvelles, essais, recueils de poésies, drames et cahiers de notes (plus de 80 titres) embrassent de vastes domaines de l'histoire et de son époque.
Albert Steffen s'exprimait dans un langage clair, concis et imagé. Ses thèmes principaux sont la métamorphose du Mal sur base d'une connaissance de l'esprit renouvelée et la métamorphose du savoir dans la vie.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Traduits en français

  • La chute de l'antéchrist, Esquisse dramatique en trois actes, Editions Les Trois Arches, Chatou 1984
  • Barrabas, Drame en quatre actes, Editions Les Trois Arches, Chatou 1984
  • Lin, Drame, Editions Les Trois Arches, Chatou 1984
  • Détermination du Mal (Bestimmung des Bösen), Essai, Centre Triades, Paris 1984
  • Manès, Essai, Editions de la Science Spirituelle, Paris 1931

[modifier] Sur Albert Steffen

  • Deux numéros de la Revue Triades ont été consacrés à Albert Steffen
    • Automne 1963 (In memoriam)
    • Eté 1984 (pour le centième anniversaire de sa naissance)

[modifier] Liens externes

Fondation Albert Steffen (en allemand)

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