Alain Pompidou

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Alain Pompidou, né le 5 juillet 1942 à Paris en France, est un scientifique et un homme politique français. Ancien professeur d'histologie, d'embryologie et de cytogénétique, il fut le quatrième président de l'Office européen des brevets (OEB) du 1er juillet 2004 au 30 juin 2007. Il est le fils adoptif de Georges Pompidou, ancien président de la République française.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Professeur d’histologie, d’embryologie et de cytogénétique (1974-2004)

Alain Pompidou est docteur en médecine, biologie et science. De 1974 à 2004, il a été professeur d'histologie, d'embryologie et de cytogénétique à la faculté médicale de de l'université de Paris. Jusqu'en 2004, il était également directeur du laboratoire de l'hôpital Cochin - St Vincent de Paul - La Roche Guyon à Paris, chef du département de cytogénétique et pathologie, et président du comité consultatif de l'hôpital. Il était également titulaire de chaires à l'University of Alabama at Birmingham ainsi qu'au Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York.

Il est également l'auteur de nombreux articles et monographies sur la science, l'éthique et la société ainsi que sur l'éthique biomédicale.

[modifier] Conseiller en éthique et politique scientifique

Alain Pompidou était membre des comités consultatifs et scientifiques de plusieurs organisations nationales, européennes et internationales, parmi lesquelles l'OMS, l'UNESCO et la Commission européenne.

De 1990 à 2004, il fut membre fondateur de l'Académie des technologies.

Entre 1986 et 1997 il exerce comme conseiller spécial du Premier ministre, du ministre de la recherche et de l'enseignement supérieur, et du ministre de la santé.

Il est également l'auteur de Souviens-toi de l'homme : l'éthique, la vie, la mort (Payot, Paris, 1990)[1].

Il fut rapporteur de la sous-commission de la Commission mondiale d'éthique (COMEST) de l'UNESCO, et devint membre puis vice-président de la COMEST en 2004. De 1999 à 2004, il fut porte-parole du Conseil économique et social pour la recherche et la politique spatiale. En 1999, il était l'auteur du rapport commun de l'UNESCO et de l'Agence spatiale européenne (ESA) sur L'éthique des activités spatiales[2].

[modifier] Membre du parlement européen (1989-1999)

Comme euro-député de 1989 à 1999, il se consacra plus particulièrement au programmes-cadres de l'UE pour la recherche et le développement technologique, avec la préparation de la directive sur la brevetabilité des inventions biotechnologiques, ainsi qu'à des questions de bioéthique et de politique d'innovation.

De 1994 à 1999 il fut président du groupe d'évaluation des choix scientifiques et technologiques du Parlement européen, ainsi que de l'Intergroupe Ciel et Espace européen.

[modifier] Président de l’Office européen des brevets (2004-2007)

En 2004, il fut élu par le Conseil d'administration de l'OEB au terme d'un compromis. Alors que les présidents précédents de l'OEB conservait leur poste au moins sept ans, Alain Pompidou n'est président que pour trois ans. Alison Brimelow lui succédera pour un mandat de même durée le 1er juillet 2007. Alain Pompidou est le premier français président de l'OEB.

Le 30 juin 2004, i.e la veille de son accession à la présidence de l'OEB, il s'est vu délivrer, avec Albert-Claude Benhamou le brevet européen EP|1358481[3], déposé le 16 mars 2001, pour un "Appareil pour analyse et/ou traitement in situ consistant en une tige souple et un microsystème fixé à l'extrémité de ladite tige".

Premier président de l'EPO à ne pas provenir du milieu de la propriété intellectuelle, son action vise à rendre l'Organisation plus ouverte et à sensibiliser à l'importance de la politique des brevets, en particulier les décideurs [4].

[modifier] La morgue de Saint-Vincent-de-Paul

Entre 1990 et 2004, il était professeur en charge de plusieurs services à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, où en 2005 fut découverte une collection de 351 fœtus et enfants mort-nés.

Le Parquet de Paris a estimé qu'aucune infraction à la loi criminelle française n'avait eu lieu. Les ministres de tutelles décidèrent de renvoyer le cas devant la Commission disciplinaire (l'organe compétent pour les enseignants et employés dans les hôpitaux universitaires), laquelle a réprimandé le Pr Pompidou[5],[6]. La réprimande est une sanction extrêmement rare.[7]

[modifier] Notes

  1. (fr) Souviens-toi de l'homme sur Amazon: [1]
  2. (en) The Ethics of Space Policy, ESA/UNESCO/ECSL/COMEST, [2]
  3. esp@cenet document view
  4. (en) Article in IP front line:[3]
  5. Cécile Prieur, Deux médecins blâmés dans l'affaire des fœtus de Saint-Vincent-de-Paul., Le Monde, 3 août 2006.
  6. Cabinet de Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités Affaire de la chambre mortuaire de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, communiqué, Paris, 2 août 2006
  7. Éric Favereau, Blâme après l'affaire des fœtus de Saint-Vincent-de-Paul, Libération, 3 août 2006.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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