AgoraVox

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AgoraVox est un site Web d'actualités alimenté par des rédacteurs volontaires et non professionnels, chaque personne étant seul éditeur de son article.

Ce projet a été créé par Carlo Revelli et Joël de Rosnay fin 2005.

Cette initiative se présentant comme journalisme « citoyen » peut être comparée à celle du Coréen OhmyNews, des quotidiens regionaux de NotreInfo, du journal communautaire français L'Echo du village ou d'Indymédia, ou encore Come4News.

En avril 2008 près de 30 000 volontaires se sont inscrits en tant que rédacteurs sur la version francophone. Une version anglophone du site a été lancée courant 2006.

Sommaire

[modifier] Histoire

La société Cybion, créée par Carlo Revelli et Joël de Rosnay, est à l'origine de ce projet et en assure le financement. Elle est titulaire du nom de domaine d'AgoraVox.[1] Le projet AgoraVox est l’aboutissement de plusieurs années de recherche et d’expérimentations.

Le point de départ est constitué par les recherches de Carlo Revelli sur l'Intelligence Stratégique sur Internet :"En effet, au-delà des entreprises, ce qui va révolutionner les comportements individuels sur Internet, c’est justement cette "attitude de veilleur" qui consiste à garder les yeux ouverts pour se cultiver et s’enrichir à tout niveau : que ce soit pour dénicher une information inédite, vérifier une rumeur, enrichir ses connaissances, forger ses croyances, comparer les prix d’un livre, identifier le chirurgien qui a mis en place la dernière technique pour soigner une maladie rare...etc.[2]"

Carlo Revelli a annoncé la création de la fondation AgoraVox[3] sur le site même du journal. Le siège serait en Belgique. Cette fondation est toujours en cours de création puisqu'elle n'existe pas encore (au 5 mars 2008) en tant qu'entité indépendante de la structure juridique de Cybion SA.

[modifier] Politique éditoriale

Le style relève à la fois du journalisme de fait et du journalisme d'opinion pour les articles. Les articles engendrent de nombreux commentaires dans les forums de discussion, cela permet aux internautes de discuter les articles et leur pertinence, dans ce cadre on parle parfois d'intelligence collective.

La politique éditoriale, telle qu'elle est définie sur le site, prône la « publication d'informations thématiques inédites, détectées par les citoyens ».[4].

En réalité, on trouve également sur le site beaucoup d'articles de fond, des textes déjà édités ailleurs, des commentaires ou des éditoriaux souvent publiés dans une rubrique « tribune libre ».

Le Comité de rédaction est constitué par les fondateurs d'AgoraVox et des experts en veille et recherche d’information de la société Cybion (6 personnes) ainsi que par différents rédacteurs-modérateurs (autrefois 33[5]) qui peuvent voter sur chaque article soumis par les simples rédacteurs[6].

Autrefois, pour pouvoir être membre du Comité de rédaction, il était nécessaire d'avoir déjà publié un certain nombre d'articles sur AgoraVox et d'être reconnu comme étant un rédacteur "de qualité". Or depuis le 5 décembre 2007[7], le principe vient d'être bouleversé: devient modérateur de jure tout rédacteur ayant publié au moins quatre articles. C'est le premier filtre à passer pour toute demande de publication, l'équipe historique d'Agoravox se chargeant, une fois le quorum d'approbations obtenu, d'effectuer une dernière vérification avant validation.

Également, de manière générale (mais ce n'est pas une obligation), les membres de ce Comité sont des rédacteurs "historiques", présents sur la plate-forme depuis son lancement ou presque.

Les articles peuvent être modifiés dans la forme, reproduits par Cybion sur des médias partenaires et leur exploitation commerciale n'est pas exclue.

La responsabilité légale d'un article est laissée à son auteur.

Le site profite d'une tendance profonde interne aux sociétés occidentales : la "participation" des citoyens, dont la parole serait confisquée par les grands médias dirigés par des multinationales. D'où le succès de ce genre d'initiative : les rédacteurs, non payés, du moins pour la plupart, bénéficient d'une "tribune". Il serait hasardeux de déterminer le nombre de lecteurs de chacun des articles, et surtout l'avenir de ce type de projet, étant donné le nombre exponentiel de blogs ("journaux en ligne") ayant des caractères similaires.

[modifier] Agoravox dans les médias

Des articles sont repris dans la rubrique « blogs/editos » de Yahoo! Actualités France. Agoravox est classifié comme blog partenaire de Yahoo! News France, mais n'entre pas dans la catégorie Yahoo! Actualités France « L'actualité au quotidien ».

Google Actualités référence certains articles d'AgoraVox, ils étaient au nombre de 600 environ en décembre 2006. Sa version américaine référence depuis peu l'ensemble des articles publiés sur la version anglophone d'AgoraVox.

La chaîne allemande Deutsche Welle a élu AgoraVox meilleur blog journalistique français en 2005.

Le magazine Nexus n°55 a réalisé un dossier sur la question de l'obligation vaccinale suite à l'enquête participative[8] menée de juillet à octobre 2007 sur AgoraVox et coordonnée par le journaliste Jean-Luc Martin Lagardette ("L'obligation vaccinale est-elle encore justifiée?"). Une deuxième enquête participative a été lancée début mai 2008 sur la question de la "place de la pauvreté en France[9]".

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. AFNIC WhoIs agoravox.fr, AFNIC
  2. Historique du projet | AgoraVox
  3. AgoraVox devient la Fondation AgoraVox : nouveau modèle médiatique ? | AgoraVox
  4. politique éditoriale, AgoraVox
  5. comité de rédaction, AgoraVox
  6. [1], AgoraVox
  7. AgoraVox le média citoyen : Le comité de rédaction
  8. Les enquêtes participatives d’Agoravox : présentation et sommaire | AgoraVox
  9. Deuxième enquête participative : Quelle place pour les pauvres en France ? | AgoraVox
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