Adélaïde de Bourgogne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Adélaïde.

Née à Orbe vers l'an 931, morte à Seltz en 999, Adélaïde est un personnage qui semble avoir eu une influence plus politique que religieuse. Fille du roi Rodolphe II de Bourgogne et de Berthe de Souabe, fille du duc Burchard II de Souabe, elle est mariée très jeune au roi d'Italie Lothaire. Selon une chronique, son beau-père, Hugues d'Arles, l'aurait aussi, semble-t'il, déshonorée « avant même qu'elle ne fût parvenue à la couche de son fils ».

Elle se retrouve bien vite veuve, son mari ayant été empoisonné en 950 par Bérenger II, marquis d'Ivrée, qui prend sa place, gardant prisonnière la reine Adélaïde. Mais celle-ci appelle à son secours le roi des Germains (futur empereur des Romains) Otton Ier, qui l'épouse en 951 et détrône Bérenger.

Couronnée impératrice avec son époux en février 962, elle devient veuve en mai 973. Sa mésentente avec sa belle-fille Théophano provoque un premier éloignement de la cour par son fils Otton II. Après le décès de celui-ci en décembre 983, elle doit pourtant s'allier avec sa bru pour arracher son petit-fils Otton III, encore mineur, à la garde de Henri le Querelleur. De la mort de Théophano en juin 991 à la majorité d'Otton III en 995, elle assure la régence de l'empire.

Elle meurt en 999, l'année où son ami Gerbert devient pape sous le nom de Sylvestre II. On lui doit la fondation de nombreux monastères, notamment celui de Seltz, où elle a fini sa vie.

Elle est devenue sainte Adélaïde. Sa fête dans le calendrier catholique : le 16 décembre.