Action de la Résistance française durant l'Opération Torch

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Plan de l'opération Torch
Plan de l'opération Torch
Opération Torch

Informations générales
Date 8 novembre 1942
Lieu Maroc, Algérie
Issue Victoire des alliés
Belligérants
États-Unis
Royaume-Uni
France Libre
France de Vichy
Commandants
Dwight Eisenhower
Andrew Cunningham
François Darlan
Forces en présence
73 500 hommes 60 000 hommes
Pertes
479 tués,
720 blessés
1 346 tués,
1 997 blessés
Seconde Guerre mondiale
Théâtres africain et du Moyen-Orient -
Guerre du désert

Siège de Malte · Campagne du Gabon · Bataille de Keren · Guerre anglo-irakienne · Campagne de Syrie · Invasion de l'Iran ·Opération Battleaxe · Opération Crusader · Bataille de Bir Hakeim · 1er Bataille d'El-Alamein · 2e Bataille d'El-Alamein · Opération Torch · Campagne de Tunisie


Front d'Europe de l'ouest


Front d'Europe de l'est


Bataille de l'Atlantique


Campagnes du Pacifique


Guerre sino-japonaise

L'Opération Torch désigne le débarquement allié en Afrique du Nord du 8 novembre 1942 (Maroc français et Algérie). L'Opération Torch a constitué une démonstration des qualités d'organisation et de la puissance navale des nations anglo-saxonnes, mais il convient de mentionner l'Action de la Résistance française durant l'Opération Torch.
Celle-ci, par son putsch d'Alger du 8 novembre 1942, a réussi à y neutraliser pendant 15 heures le XIXe Corps d'Armée vichyste et faciliter le débarquement.
Ce ne fut seulement que le 10 novembre que Darlan et Juin, prisonniers du général Clark à Alger, ayant cédé aux menaces de ce dernier, se décidèrent enfin à ordonner le cessez-le-feu à Oran et au Maroc, et que le combat entre Français et alliés y prit fin.

Sommaire

[modifier] Le coup d'État d'Alger du 8 novembre 1942

Le putsch d'Alger du 8 novembre 1942 a été un important fait d'armes de la Résistance française.
Après une longue préparation, et en exécution d'accords passés secrètement à Cherchell le 23 octobre 1942 entre la résistance algéroise et le commandement allié, 400 résistants français, dont les 2/3 étaient des juifs, ont neutralisé le 8 novembre 1942, les batteries côtières de Sidi-Ferruch et le XIXe corps d'armée d'Alger pendant une quinzaine d'heures.

Ils avaient pour cela occupé, pendant la nuit, la plupart des points stratégiques. Simultanément, l'un de leurs groupes, composé d'élèves du Lycée de Ben-Aknoun commandés par l'aspirant de réserve Pauphilet, avait réussi à arrêter le général Juin commandant en chef en Afrique, ainsi que l'amiral Darlan, inopinément présent à Alger cette nuit là.

En revanche, à Oran et au Maroc, où la résistance avait échoué, les forces de Vichy ont livré combat aux Anglo-Américains, et les ont tenus en échec pendant trois jours. Ils n'ont finalement cessé le feu que le 10 novembre, sur l'ordre de leurs supérieurs Darlan et Juin, prisonniers des alliés, qui, après avoir d'abord refusé de donner cet ordre pendant plusieurs jours, ont finalement cédé aux menaces du général américain Clark.
C'est d’Alger que les dirigeants militaires de l'Afrique du nord, Juin et Darlan, entre les mains des Alliés, furent contraints après 3 jours de négociations, d'ordonner le cessez-le-feu à Oran et au Maroc, et la résistance aux Allemands à l'armée de Tunisie.
En effet, à l'heure où les généraux de Vichy tiraient sur les alliés, à Oran et au Maroc, ils livraient la Tunisie aux Allemands sans un seul coup de revolver dans l'espoir de préserver la zone libre.

Le coup d'État des résistants d'Alger fut baptisé quelques mois plus tard « putsch » par ses auteurs, lorsqu'ils s’avisèrent qu'il avait été exécuté un 8 novembre, c'est-à-dire le même jour que le putsch manqué d’Hitler avait été déclenché à Munich, en 1924.

[modifier] L'occultation du putsch du 8 novembre 1942

Cette neutralisation pendant 15 heures d’un corps d’armée, par des civils a pourtant été occultée par de nombreux auteurs[réf. nécessaire], même si selon d'autres[réf. nécessaire] elle a conditionné une des première grande victoire alliée sur le front occidental.

Cette opération a été remportée par des civils sur des généraux. Et ceux-ci en auraient été humiliés notamment du fait de leur arrestation momentanée.[réf. nécessaire]

Les généraux américains auraient eu fortement tendance à omettre ou à minorer le rôle de la résistance française dans leurs relations ultérieures de l'opération Torch.[réf. nécessaire]

[modifier] L’usurpation des titres de résistance

Par ailleurs certaines allégations[réf. nécessaire] ont attribué le putsch d’Alger aux Chantiers de jeunesse, alors que seuls sept membres desdits Chantiers sur quelques 400 patriotes[réf. nécessaire], ont participé à l’opération.

D’autres allégations inexactes[réf. nécessaire] ont attribué la direction de la Résistance à un pseudo « groupe des cinq » (ou « comité des cinq »), inventé après coup par quatre résistants, nommés Lemaigre-Dubreuil, Rigault, Tarbé de Saint-Hardouin et VanHeycke. Ils auraient trouvé deux auteurs complaisants[réf. nécessaire] pour accoler leurs noms, dans leurs ouvrages, à celui d'Henri d'Astier de la Vigerie. Or, en réalité, seul ce dernier, parmi les pseudo « Cinq », a véritablement dirigé la résistance en Afrique du nord, secondé à Alger par le jeune José Aboulker et le colonel Germain Jousse, ainsi qu'à Oran par Roger Carcassonne.
En réalité, le 8 novembre 1942, trois des prétendus « Cinq » avaient disparu d'Alger, tandis qu'un autre, Lemaigre Dubreuil, allait attendre Giraud à Blida[réf. nécessaire]. Seul des pseudo-Cinq, Henri d'Astier était à Alger le jour du putsch et y a vraiment participé aux arrestations et occupations de points stratégiques effectuées par José Aboulker, Germain Jousse, Bernard Karsenty et leurs 400 camarades.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'Opération Torch.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources et bibliographie de base

Rapports officiels d’époque des acteurs du putsch du 8 novembre 1942, à Alger
  • Les Cahiers Français, La part de la Résistance Française dans les évènements d’Afrique du Nord (Rapports des chefs des groupes de volontaires qui se sont emparés d’Alger le 8 novembre 1942), Commissariat à l’Information du Comité National Français, Londres, août 1943.
Ouvrages scientifiques

Auteurs français

  • Professeur Yves Maxime Danan, La vie politique à Alger de 1940 à 1944, Paris, L.G.D.J., 1963.
  • Christine Levisse-Touzé, L'Afrique du Nord dans la guerre, 1939-1945, Paris, Albin Michel, 1998, ISBN 2226100695
  • Jacques Cantier, L'Algérie sous le régime de Vichy, Odile Jacob, Paris 2002, ISBN 2738110576
  • Professeur José Aboulker et Christine Levisse-Touzé, 8 novembre 1942 : les armées américaine et anglaise prennent Alger en quinze heures, Paris, Revue « Espoir », n° 133, 2002.

Auteurs alliés

  • George F. Howe, North West Africa: Seizing the initiative in the West, Center of Military History, U.S Army, Library of Congress, 1991, ISBN 0758173954
  • Arthur L. Funck, The politics of Torch, University Press of Kansas, 1974.
Mémoires des principaux protagonistes
  • José Aboulker, Nous qui avons arrêté le général Juin, Paris, « La Nef », n° 25, avril 1959.
  • Général Giraud, Un seul but : la victoire, Alger 1942-1944, Paris, Julliard, 1949.
  • Général Alphonse Juin, Les mémoires du maréchal Juin, Paris, « Le Figaro », mars 1949.
Interviews
  • Daniel Rondeau et Roger Stéphane, Des hommes libres : La France libre par ceux qui l'ont faite, chapitres 18 à 20, Paris, Grasset, 1997.

[modifier] Liens externes

Opérations combinées de la Seconde Guerre mondiale
Théâtre européen

Bataille de NarvikBataille de CrèteOpération BitingDébarquement de DieppeOpération ChariotOpération HuskyOpération ShingleOpération OverlordOpération Anvil DragoonOpération Market Garden


Théâtres africain et du Moyen-Orient
Opération Torch


Théâtre asiatique
Bataille des Philippines (1941-1942)Campagne des îles SalomonBataille d'Iwo JimaBataille d'OkinawaOpération Ten-GōOpération Downfall