Wikipédia:AccueilLumièreSur/21 décembre 2008

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Jules Amédée Barbey d'Aurevilly, (Saint-Sauveur-le-Vicomte, 2 novembre 1808 - Paris, 23 avril 1889) est un écrivain, romancier, nouvelliste, poète, critique littéraire, journaliste, et polémiste français. Surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Son œuvre littéraire, d'une grande originalité, est marquée par la foi catholique et le péché. Ses romans et nouvelles sont au croisement du romantisme, du fantastique et du symbolisme décadent. Son essai sur George Brummell en a fait l'un des théoriciens du dandysme.

Né dans la Manche à Saint-Sauveur-le-Vicomte, au sein d'une ancienne famille de la petite noblesse normande, Jules Barbey d’Aurevilly baigne dès son plus jeune âge dans les idées catholiques et monarchistes, en butte au progrès. Il passe son enfance à Saint-Sauveur puis à Valognes, où il fréquente un de ses oncles médecin aux idées libérales et qui exerce sur lui une profonde influence. En 1827, il se rend à Paris pour faire ses humanités et rencontre Maurice de Guérin, dont il devient un ami proche. Bachelier, il poursuit des études de droit à Caen, où il fonde avec Trébutien (son futur éditeur et correspondant) l’éphémère Revue de Caen (1832).

Un moment républicain et démocrate, Barbey, sous l’influence de Joseph de Maistre, finit par adhérer à un monarchisme intransigeant, méprisant le progrès et les valeurs d’un siècle bourgeois. Tout en menant une vie élégante et désordonnée de dandy il se convertit au catholicisme vers 1846 et devient un défenseur acharné de l’ultramontanisme et de l’absolutisme.

Son premier roman L’Amour impossible (1841) passe inaperçu. Son travail de critique littéraire le conduit à collaborer successivement au Globe, au Journal des Débats, au Constitutionnel, au Nain jaune, à la Revue de Paris. Ses articles seront regroupés en volumes dans Les Œuvres et les Hommes. C'est un polémiste redouté, qui s'attaque autant aux hérauts du positivisme qu'aux hypocrisies du parti catholique...