Abus sexuel sur mineur

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L’abus sexuel sur mineur désigne tout acte de nature sexuelle abusif commis par un adulte sur une personne n'ayant pas dépassé l'âge légal de la majorité sexuelle, et, par extension, tout acte sexuel de quelque nature qu'il soit lorsqu'il est effectué par un adulte sur un mineur sexuel.

Sommaire

[modifier] Caractérisation de l'agresseur sexuel

Il existe plusieurs sortes d'abuseurs sexuels :

Les pédophiles (qui éprouvent une attirance sexuelle envers les personnes impubères), lorsqu'ils passent du fantasme à la pratique, sont catégorisés comme abuseurs sexuels et sont sévèrement punis par la loi.

D'autres ressentent une attirance pulsionnelle pour la victime, parfois ponctuellement au moment des faits : ce peut-être le cas lors des abus sexuels incestueux et lorsque l'agresseur à un profil habituellement hétérosexuel, enfin d'autres encore sont attirés par la domination qu'ils peuvent exercer sur autrui dans la relation sexuelle, exprimant ainsi une composante sadique ou névrotique.

[modifier] Conséquences de l'abus sexuel sur mineur

Comme sur des individus matures sexuellement, l'abus sexuel a des conséquences sur les victimes mineures.

[modifier] Conséquences physiques

Les conséquences physiques dépendent de l'âge de l'enfant en cause.

Les simples attouchements et les pratiques sans pénétration vaginale ni anale, comme la masturbation ou la fellation, ne provoquent pas de dommages médicaux physiques - hormis les risques de transmission de maladies sexuellement transmissibles inhérents à tout acte sexuel.

Le viol, qui recouvre au sens judiciaire toute pénétration de la victime (anale, vaginale, buccale), peut parfois causer des dommages physiques graves, en fonction de l'âge de l'enfant, de son développement physique et de la violence de l'acte. Dans les cas où d'autres violences sont associées à l'abus sexuel en lui-même, le mineur peut subir des blessures supplémentaires de différentes natures.

[modifier] Conséquences psychologiques

Sur le plan psychologique, l'abus sexuel est un évènement traumatique : confusion, perte de repères, sentiment d'impuissance, choc ou chaos émotionnel, vague de stress aigu, crise de sens. Comme tout traumatisme, l'abus sexuel peut avoir pour conséquence un état chronique de stress post-traumatique, ceci à long terme, avec pour conséquence des troubles divers. L'abus sexuel sur mineur s'accompagne souvent du secret, voir du refoulement psychique, stratégie de survie du cerveau de la victime pour son équilibre psychique.

Il faut distinguer deux types de dommages psychologiques :

  • le viol du consentement, l'adulte imposant à l'enfant un comportement auquel ce dernier ne se prête pas.
  • le sentiment de culpabilité de l'enfant, qui peut être conforté par l'injonction du secret imposé.

[modifier] Controverse

Certains auteurs[réf. nécessaire] avancent que les services psychologiques ne traitent que les personnes violées et perturbées à la suite de l'acte, ce qui conduirait à une surreprésentation des personnes traumatisées. À cela s'ajoute aussi une critique de la visée rétrospective des perturbations en attachant un rôle direct à une seule cause, le viol[1].

Certains pédophiles[Qui ?], s'appuyant sur le fait que tous les enfants ne développent pas des pathologies liées à des relations avec un adulte[2], militent en faveur des relations sexuelles entre adultes et mineurs, et répondent à leurs opposants qu'ils font, selon eux, preuve d'exaltation, de violence ou d'incompétence[3], ainsi que d'absence de démarche logique au profit d'un jugement moral catégorisant toute relation de ce type comme dangereuse pour l'enfant et perverse[4].

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. Sur ce sujet, voir Marcela Iacub, Le crime était presque sexuel et autres essais de casuistique juridique.
  2. Dans le cas des atteintes sexuelles, il pourrait, selon certains chercheurs, s'agir de la très grande majorité des enfants. Rind, Bauserman et Tromovitch (1998), partie 7 : L'abus sexuel sur enfant : une construction remise en cause
  3. Voir entre autres exemples Theo Sandford, « Témoignages hollandais », dans L'Espoir n°13, CRIES, mai-juin 1984 ; ou encore Tony Duvert, Le Bon sexe illustré, Éditions de Minuit, 1974.
  4. Rind, Bauserman et Tromovitch évoquent de manière plus neutre une « industrie de l'abus sexuel sur enfant », valorisant le sensationnalisme et la pathos sur le bien-être réel de l'enfant.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes