Abdelfattah Mourou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abdelfattah Mourou ou Abdel Fattah Mourou, né en 1942[1], est un avocat et homme politique tunisien de tendance islamiste.

Fils de marchand et lointain descendant d'émigrants andalous[2], il fait ses études au collège Sadiki. Il poursuit ensuite des études de droit à l'Université de Tunis et obtient son diplôme en 1971. Très tôt, il rejoint un ordre soufiste, appelé Al-Madaniyya, qui fut créé au début du XXe siècle et appelait à l'origine au rejet de la présence étrangère en Tunisie.

Il commence ses activités d'islamiste dans les années 1960 en prêchant dans les lycées et les mosquées[1]. Il fonde par la suite, avec Rached Ghannouchi, Habib Mokni et Salaheddine Jourchi, le Mouvement de la tendance islamique (futur Ennahda) en 1981 et devient numéro deux du mouvement. Toutefois, le mouvement est rapidement la cible de la répression et Mourou est arrêté et passe deux ans en prison. Après l'attaque du commissariat de police de Bab Souika, en 1991, il est à nouveau détenu[1]. Il est l'objet, en 1992, d'une campagne de diffamation de la part du régime tunisien qui vise à le discréditer personnellement[3].

Après cette nouvelle détention, Mourou adopte une approche de conciliation, dénonce la violence et annonce la suspension de son appartenance au mouvement Ennahda[4]. Mourou a depuis cessé toute activité politique en Tunisie mais continue de pratiquer son métier d'avocat.

[modifier] Références

  1. abc (en) Emad Eldin Shahin, « Abdelfattah Mourou », Political Ascent. Contemporary Islamic Movements in North Africa, éd. Westview Press, Boulder, 1998
  2. (fr) Ahmed Manaï, « Hommage à Cheikh Abdel Fettah. Le dernier des Moriscos ! », Institut des relations internationales, 20 décembre 2005
  3. « Rapport alternatif au deuxième rapport périodique de la Tunisie au Comité contre la torture de l'ONU » (I-11), Lettre bimensuelle de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, n°267, novembre 1998
  4. (fr) « Mohamed Zrig contre le ministre de la citoyenneté et de l'immigration » (section 109), Bureau du commissaire à la magistrature fédérale, Ottawa, 24 septembre 2001

[modifier] Lien externe