Abbatiale Sainte-Glossinde de Metz

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Abbatiale Sainte-Glossinde
de Metz
Ville Metz
Pays France France
Région Lorraine Lorraine
Département Moselle
Culte Catholique romain
Type Abbatiale puis église paroissiale
Rattaché à Évêché de Metz
Début de la
construction
1752
Fin des travaux 1909
Style(s)
dominant(s)

L'abbatiale Sainte-Glossinde est l'église d’une ancienne abbaye bénédictine fondée au début du VIIe siècle par sainte Glossinde, dans la ville de Metz, alors la capitale du royaume d'Austrasie. Elle a été remaniée au fil des siècles et existe toujours.

[modifier] Histoire

Aux environs de l'an 604, sous le règne de Théodebert II, une jeune fille de la noblesse franque d'Austrasie, Glossinde, fille du duc de Champagne Wintrio, chef des leudes d’Austrasie, établit à l'intérieur de la ville de Metz, non loin des murs, un pieux asile qui est bientôt peuplé par cent vierges consacrées à Dieu.

Glossinde meurt six ans plus tard, le 25 juillet, à peine âgée de trente ans. Très vite, ses reliques sont vénérées et l’on signale de grands miracles réalisés par son intercession. Primitivement conservées dans l’église des Saints-Apôtres, actuel mess des officiers, ses reliques sont transférées successivement à l’église Sainte-Marie-hors-les-Murs, puis dans l’église principale du couvent, où elles sont encore visible derrière l’autel de la chapelle actuelle.

L’abbaye Sainte-Glossinde est presque le seul monastère de la ville de Metz ayant toujours conservé son emplacement primitif. Au Xe siècle, la communauté fut spoliée de ses biens et la misère s’installe, tandis que la vie religieuse laisse à désirer. L’évèque Adalbéron Ier ordonne la restitution des biens, met sa nièce Himiltrude à la tête du monastère et fait construire en 951 une église à l’emplacement de l’édifice actuel. Nul ne sait si c’est cette église qui perdurera jusqu’en 1752. En 1473, la ville menacée par les Lorrains, fait abattre toutes les maisons et édifice du monastère qui touchent la muraille.

En 1552, le monastère souffre du siège de la ville de Metz par Charles Quint et, pour des raisons d'ordre militaire, il est enseveli en partie sous les fortifications. En 1565, le clocher est partiellement abattu jusqu’à la hauteur des voûtes et en 1611, l’entrée située au sud, du côté de la Porte Serpenoise, est bâtie à son emplacement actuel. L’église est également rénovée. En 1674-1676, Vauban retire à l’abbaye une grande partie de ses terrains pour construire murs et fossés et le chœur de l’église est sacrifié. En 1717, la salle du chapitre, la cuisine et le réfectoire sont construites, dont seul subsiste la salle du chapitre. En 1752, l'abbatiale menaçant de tomber en ruine, Élèonore Hotman entreprend la construction de la nouvelle église le 12 octobre 1752. L’édifice sera achevé avec son nouveau clocher en 1756. Charles de Belle-Isle, gouverneur de la province des Trois-Évêchés durant cette période, participe à la reconstruction.

Durant les troubles révolutionnaires, le clocher est à nouveau détruit. Le 31 août 1792, les religieuses sont expulsées et le 7 septembre, l’église est vidée de son mobilier. Elle sert tout d’abord de dépôt puis on y loge les bœufs de boucherie pour l’armée du maréchal Kellermann. Les bâtiments annexes accueillent l’hôpital ambulant des armées. L’église est rendue au culte en 1802 et en 1816, l’architecte Derobe restaure l’abbaye et construit le nouveau portail d’ordre dorique. Une dernière restauration a lieu en 1909.

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