3e régiment d'artillerie

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Le 3e régiment d'artillerie français est un régiment constitué sous l'Ancien Régime.

3e Régiment d'Artillerie
Période - 31 Août 1993
Pays France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment d'Artillerie
Rôle Artillerie Nucléaire
Garnison Mailly-le-Camp
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Décorations Croix de Guerre 1914-1918

Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

Par ordonnance royale du 5 février 1720, Louis XV décide de réorganiser l'artillerie. Tout ce que compte le pays en canonniers, bombardiers, mineurs, ouvriers, est rassemblé à Vienne dans le Dauphiné.

Du regroupement des deux précédentes formations d'artillerie, le Régiment Royal de l'Artillerie et le Royal Bombardiers, naît le Royal artillerie. Ce régiment, avec à sa tête le roi pour colonel, est scindé en cinq bataillons à huit compagnies de cent hommes. À la tête de chaque bataillon, il y a un état-major composé d'un lieutenant-colonel, d'un major, d'un aide major, d'un aumônier et d'un chirurgien major.

C'est le maréchal de camp Vallière, inspecteur, qui désigne les cinq chefs de corps. Puis les bataillons sont numérotés de 1 à 5 d'après l'ancienneté des lieutenants-colonels. Le bataillon du lieutenant-colonel de Thorigny devient le troisième bataillon du Royal Artillerie. Il en est de même pour les capitaines ainsi classés selon leur rang d'ancienneté, le plus ancien à la première compagnie du premier bataillon et ainsi de suite.

Puis on procède au tirage au sort des 40 compagnies à partir des troupes rassemblées. Ces « bataillons » sont ainsi les premiers corps de troupe de l'artillerie à être réellement autonomes et homogènes. Chacun de ces cinq bataillons reçoit le nom de sa garnison. Le 3e bataillon du Royal Artillerie reçoit le nom de Grenoble.

Le 16 août 1820, le 3e Régiment d'Artillerie à cheval est recréé à Metz avant de s'installer à Toulouse en 1824.

Les 3e Régiment d'Artillerie à pied et 3e Régiment d'Artillerie à Cheval sont dissous pour renaître sous une seule entité à Besançon qui prend le soin de conserver les traditions de ses deux filiations.

[modifier] Colonels/chef-de-brigade

  • 1988/1989 : Colonel Guiochon

[modifier] Historique des garnisons, combats et batailles du XXe RI de ligne

[modifier] Ancien Régime

Le 3e Bataillon du Royal Artillerie effectue sa première campagne en Italie de 1733 à 1736. À son retour, il prend garnison à La Fère. De 1741 à 1748, il participe à la guerre de succession d'Autriche avant d'affronter les Britanniques sur les côtes françaises de la mer du Nord à la Loire durant la guerre de Sept Ans. En 1759, les bataillons changent de nom pour celui de leur chef de corps. Puis en 1765, sous l'influence du lieutenant général Gribeauval le nom de la garnison est de nouveau celui du bataillon. Lors de la révolte américaine pour l'indépendance, la France déclare la guerre à la Grande-Bretagne sur tous les fronts. Le 3e bataillon du Royal Artillerie est expédié aux Indes, où il restera jusqu'à la signature de la paix à Versailles en 1783.

[modifier] Guerres de la Révolution et de l'Empire

En 1790, l'Assemblée nationale décrète que les régiments du corps royal de l'artillerie seront dorénavant désignés par des numéros. Chaque régiment reçoit le numéro correspondant au rang de son bataillon d'origine. Le régiment de Grenoble, issu du bataillon de Thorigny, se voit ainsi attribuer le numéro trois et devint le 3e Régiment de Canonniers. Cette numérotation devient effective le 1er janvier 1791. En 1792, le 3e RA tire les premiers boulets à Valmy. C'est sa première grande victoire.

3e Régiment d'Artillerie à pied

Renommé 3e Régiment d'Artillerie à pied en 1799, il est en Grèce où le 3 mars, les armées de la République sont défaites à Corfou.

Le 3e RAP participe ensuite à la plupart des campagnes du Premier Empire. Il s'illustre à Austerlitz en 1805 et à Saragosse en 1809.

Lors des Cent-Jours, le régiment se rallie à Napoléon. Il est licencié le 1er novembre 1815 après la défaite de Waterloo.

Réformé le 16 mai 1816, il est le régiment de Valence.

Puis en 1820, il retrouve l'appellation de 3e RAP.

3e Régiment d'Artillerie à Cheval

Le 2 décembre 1805, le 3e Régiment d'Artillerie à Cheval est à Austerlitz. Puis, il participe aux campagnes de Prusse et de Pologne.

Trois compagnies sont dirigées en 1808 en Espagne (Saragosse 1809) pendant que l'autre moitié du régiment contribue aux victoires française à Essling et à Wagram.

La campagne de Russie sonne le glas de l'Empire. C'est sur le sol national qu'il faut désormais se battre.

À la suite des Cent-Jours le régiment est licencié.

[modifier] De 1815 à 1848

[modifier] Second Empire

Dans la première moitié du XIXe siècle, le 3e RA embarque pour l'Algérie. En 1854 et 1855, il est en Crimée à Sébastopol. Puis en 1859, il participe à la victoire des troupes franco-piémontaises à Solférino

De 1863 à 1867, il s'illustre dans l'expédition du Mexique avant de rejoindre l'Afrique. En 1870, 17 batteries sont engagées sur le sol national contre les Allemands. À l'armistice une partie du régiment est licenciée.

[modifier] De 1871 à 1914

Fin 1873 c'est Castres qui accueille le 3e RA pour 50 ans.

[modifier] Première Guerre mondiale

Équipé du fameux Canon de 75 Modèle 1897, il part le 7 août 1914 au sein de la 32e DI et s'illustre à Ypres en 1914, à Verdun en 1916 et 1917 dans des conditions épouvantables.

Gazé, pilonné nuit et jour, mais toujours vaillant, le 3e sort vainqueur à La Serre fin octobre 1918.

[modifier] Entre-deux-guerres

De retour à Carcassonne en 1919, le 3e RA est dissous le 31 décembre 1923.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Durant la « drôle de guerre », le régiment est en réserve à Cambrai. Suite à l'offensive du 10 mai 1940, il défend la poche de Dunkerque puis est dissous.

[modifier] De 1945 à nos jours

Le 3e RA réapparaît au moment de la guerre d'Algérie, armé du 105 HM2. Il change d'appellation pour devenir le 620e Groupe d'Armes Spéciales avant d'être de nouveau dissous en mai 1964.

Le 23 mai 1970, le 3e RA reçoit à nouveau son étendard. Durant 3 ans, les canonniers du 3 vont mettre en œuvre les rampes de missiles Honest John à Bretteville-sur-Odon en Normandie.

En 1972, il est le premier à servir à Mailly-le-Camp en Champagne, le système d'arme nucléaire tactique Pluton. Le 1er mai 1974, le régiment est opérationnel. Il tire son premier missile le 4 juillet 1975 à Biscarosse.

Avec le retrait du Pluton, il est dissous le 31 août 1993, devenant ainsi le premier et le dernier régiment nucléaire Pluton. C'est actuellement le Centre d'entraînement des postes de commandement (CEPC) de Mailly qui détient ses traditions et son étendard.

[modifier] Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

(*) Bataille portée au drapeau du régiment.

[modifier] Devise

  • Devise de la Sainte Barbe : "A la Sainte Barbe, Vive la bombarde"

[modifier] Décorations

Décoré de la Croix de guerre 1914-1918 :

  • 2 citations à l'ordre de l'Armée
  • 2 citations à l'ordre du corps d'armée

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

http://www.docsources.org

[modifier] Sources et bibliographie