1788 en France
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Années : Décennies : Chronologie mensuelle : Chronologies thématiques : Autres calendriers : |
Cette page concerne l'année 1788 du calendrier grégorien.
- 1787 en France - 1788 - 1789 en France
- Hiver doux. Printemps frais. Echaudage des blés en mai-juin. Récolte catastrophique. Un orage de grêle ravage toutes les campagnes céréalières entre Loire et Rhin le 13 juillet. La sécheresse sévit dans les régions méridionales. Vendanges précoces.
- 19 février : Création de la Société des amis des Noirs par Brissot, pour l’abolition de l’esclavage.
- 3 mai : Le Parlement de Paris, qui se sent menacé de suppression par le gouvernement, prend les devants et par un arrêt qui expose les lois fondamentales de la monarchie et fait des corps intermédiaires liés à la société d’ordre le caractère essentiel de la constitution monarchique.
- 5-6 mai : Le capitaine des gardes arrête en pleine séance les conseillers d’Epremesnil et Montsabert.
- 8 mai : un lit de justice tenu à Versailles impose les réformes judiciaires et politiques, tandis que les gouverneurs de province tiennent des lits de justice dans toutes les cours souveraines. 47 tribunaux de grand bailliage, remplacent les Parlements. Ils doivent appliquer un nouveau code d’instruction criminelle qui supprime la "question préalable", torture précédant l'exécution afin d'obtenir le nom des complices du condamné. L’enregistrement des lois passe à une cour plénière dont les membres sont choisis par le roi. Elle se réunit le 9 mai, mais de nombreuses personnalités refusent d’y siéger. Les Parlements résistent à leur mise en vacance et sont soutenus par des émeutes populaires à Paris (19 juin), Toulouse et Rennes.
- L’assemblée du clergé, réunie en mai, refuse d’entériner les reformes du 8 mai et condamne l’octroi le droits civils aux non-catholiques.
- 7 juin : « Journée des Tuiles » à Grenoble, en soutien du parlement du Dauphiné et pour le maintien de ses privilèges. Le gouverneur de Dauphiné veut disperser les parlementaires avec des troupes, ce qui déclenche une émeute.
- 5 juillet : Loménie de Brienne convoque les États généraux. Il institue en pratique la liberté d'expression.
- 21 juillet : Assemblée de Vizille. Les Dauphinois, qui réclament le rétablissement de leurs États provinciaux, envoient leurs délégués au château de Vizille . L’assemblée se déclare représentative et réclame la convocation des États du Dauphiné avec doublement du tiers. Les nouveaux États se réunissent en septembre.
- 16 août : Proclamation de la banqueroute financière de l'État.
- 24 août : Démission du ministre Loménie de Brienne devant la banqueroute de l’État.
- 26 août : Rappel de Necker aux finances. Il reprend les paiements de l’État (14 septembre) et rappelle les Parlements (23 septembre).
- 21 septembre : Le Parlement de Paris réclame les procédures de 1614 aux États généraux.
- 6 novembre : le roi convoque la seconde Assemblée des notables pour traiter quelques questions préliminaires sur l'organisation des États.
- 27 décembre : Doublement du tiers état. Le tiers état aura autant de députés que les deux autres ensemble (noblesse et clergé).
- 29 décembre : Marseille réclame l’augmentation du nombre des élus du tiers état et le vote par tête aux États généraux.
- Rapport de Malesherbes sur la « question juive », réalisé avec l’aide de l’intendant de Guyenne Dupré Saint-Maur et par le Juif de Bordeaux Moïse de Samuel Gradis. Une commission de huit Juifs de France expose ses désirs sociaux et professionnels.
- Le produit industriel de la France (industrie, artisanat, service) apparaît comme équivalent au produit agricole.