Éric Besson

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Éric Besson
Parlementaire français
Naissance 2 avril 1958
Décès
Mandat Député 1997-2007
Début du mandat
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Circonscription Deuxième circonscription de la Drôme
Groupe parlementaire PS de son élection à février 2007 puis sans étiquette
Cinquième République

Éric Besson, né le 2 avril 1958 à Marrakech au Maroc, est un homme politique français. Il est depuis le 18 mai 2007, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques. Le 19 mars 2008 lors d'un mini remaniement ministériel, aprés les municipales de mars 2008, il a en charge également le développement de l'économie numérique dans le gouvernement de François Fillon.

Il commence par travailler dans le secteur privé et est membre du Parti socialiste de 1993 à 2007. Il est maire de Donzère (Drôme) depuis 1995 et député de la deuxième circonscription de la Drôme de 1997 à 2007 (sous l'étiquette du PS jusqu'au 21 février 2007, sans étiquette par la suite).

Il démissionne de son mandat de secrétaire national à l'économie du PS le 21 février 2007[1] et rejoint l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy au soir du premier tour de l'élection présidentielle française de 2007 pour y coordonner le "pôle gauche" [2].

Sommaire

[modifier] Biographie

Né au Maroc d'une mère d'origine libanaise et d'un père pilote-instructeur pour l'armée française, qui s'est tué en vol trois mois avant sa naissance, il rejoint la France à l'âge de 17 ans. Il fait ses études à l'ESC Montpellier puis à l'IEP Paris. Il échoue à l'entrée de l'ENA en 1982[3] et rejoint alors Renault. Il dirige brièvement la rédaction du journal Challenges puis rejoint le conseil en ressources humaines et la lutte contre l'exclusion (Fondation Face et Fondation Vivendi).

Il est marié à Sylvie Brunel, géographe, écrivain et ancienne présidente d'Action contre la faim, et père de trois enfants. Sa fille aînée, Alexandra, est également écrivain sous le pseudonyme d’Ariane Fornia.

[modifier] Carrière politique

Il rejoint le Parti socialiste en 1993, à 35 ans. Il est élu maire de Donzère dans la Drôme en 1995, député sous l'étiquette du PS dès 1997 et réélu en 2002. En 2003, il rejoint le bureau national du PS comme secrétaire national chargé de l'économie et de l'emploi et des entreprises. En 2005, il devient secrétaire national à l'économie chargé de l'économie et de la fiscalité au pôle activités du PS après le Congrès du Mans.

[modifier] Présidentielle 2007

En désaccord « de fond » [4] avec Ségolène Royal, il démissionne de son poste de secrétaire national et se met en retrait de la campagne présidentielle. Il décide, malgré l'avis contraire de Lionel Jospin ­dont il était un fidèle également, de quitter le Parti socialiste le 21 février 2007 en pleine campagne présidentielle [5] après sa mise en cause sur le chiffrage du coût du pacte présidentiel [6] de la candidate socialiste et des attaques personnelles de Julien Dray et François Rebsamen[7].

Il annonce lors d'une conférence de presse qu'il ne sera pas candidat à sa propre succession aux élections législatives de juin 2007. Se disant « libéré », il donne au cours de cette conférence son opinion sur Ségolène Royal. Il quitte également le groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Il dit alors qu'il ne votera pour elle que si elle était opposée à Jean-Marie Le Pen. Le dimanche 22 avril 2007, peu de temps après l'annonce des résultats du 1er tour de l'élection présidentielle, il va plus loin et annonce son ralliement à Nicolas Sarkozy : « Des deux candidats en lice, il me paraît le mieux préparé, le plus qualifié et le plus cohérent », a-t-il déclaré[8].

Alors qu'il avait annoncé son retrait de la vie politique pour se consacrer au football [9], Éric Besson prend la parole lors du 1er meeting de second tour de Nicolas Sarkozy, à Dijon. Il affirme, devant 10 000 partisans de l'UMP médusés mais ravis, être « un homme de gauche qui va soutenir et voter pour un homme qui se revendique de droite (...) c'est un républicain de droite qui porte le mieux les valeurs auxquelles je crois ». [10]

Il confirme son retournement politique, analysé comme « une trahison » [11], en faveur de Nicolas Sarkozy lors des meetings de Paris et de Montpellier. En fait, selon Le Figaro, il aurait commencé son rapprochement avec Nicolas Sarkozy dès 1995 après qu'il l'eut rencontré par l'entremise de Jean-Marie Messier. De plus il ne partageait plus un certain nombre de points essentiels de la ligne politique du PS comme les 35 heures.

[modifier] Depuis 2007

Le 18 mai 2007, il est nommé Secrétaire d'État chargé de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques, auprès du Premier Ministre dans le gouvernement François Fillon. Il annonce en septembre 2007 la création d'un nouveau mouvement politique, baptisé Les Progressistes. Lors de l'une des premières grandes réunions de ce mouvement, le 31 janvier 2008, il accueille Tony Blair, ancien premier ministre britannique, et François Fillon, premier ministre français en exercice.

C'est un député UMP, Franck Reynier qui a été élu à l'Assemblée Nationale au siège qu'il occupait[12]. Il a été réélu maire de Donzère dès le premier tour des élections municipales françaises de 2008 avec 69,92% des suffrages s'imposant largement face à son rival, le socialiste Philippe Lambert. Le 18 lors du remaniement ministériel du gouvernement François Fillon (2) il conserve son secrétariat d'État en ajoutant la charge du développement de l'économie numérique à ses prérogatives.

[modifier] Publications

[modifier] L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy

Dans le premier ouvrage qu'il a coordonné pour le parti socialiste, L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy[13], il demandait : « La France est elle prête à voter en 2007 pour un néo-conservateur américain à passeport français ? ». Dans son livre Qui connaît Madame Royal ?, il dit regretter cette phrase.

[modifier] Qui connaît Madame Royal ?

Dans son livre Qui connaît Madame Royal ? paru aux éditions Grasset, entretien avec Claude Askolovitch, Éric Besson annonce qu'il ne votera pour la candidate du PS « ni au premier ni au second tour de l’élection, sauf si elle était opposée à Jean-Marie Le Pen ». (…) Pourtant jusqu'à ma démission, j'ai été un artisan loyal de sa campagne, je me forçais à avancer en dépit de ce que je constatais, j'ai vu la brutalité, j'ai vu l'impréparation. La désinvolture. J'ai vu la démagogie ». Il parle aussi des attaques personnelles de François Rebsamen, qui en s'en prenant à sa famille, aurait précipité son départ du PS. Le titre de son livre est une allusion à une déclaration publique de Ségolène Royal lors d'une rencontre avec des employées d'une usine où elle a vilipendé son conseiller en interrogeant l'assistance d'un « qui connaît Monsieur Besson ? » après sa démission du PS.

[modifier] Mandats électifs

Conseiller municipal et maire
  • 25/06/1995 - 18/03/2001 : maire PS de Donzère (Drôme)
  • 18/03/2001 - xx/03/2008 : maire de Donzère (Drôme), élu sous l'étiquette PS, sans étiquette à partir 21 février 2007.
  • xx/03/2008 : maire (sans étiquette) de Donzère (Drôme).
Député

[modifier] Fonctions gouvernementales

[modifier] Œuvres

[modifier] Notes

  1. La démission d'Eric Besson, 21 février 2007, L'Express. Consulté le 22 mai 2007
  2. Éric Besson va coordonner le "pôle gauche" de l'UMP, Le Nouvel Observateur, 23 avril 2007
  3. « Le monsieur te répond », Libération, 29 mars 2007
  4. « Éric Besson quitte le PS et vide son sac », Libération, 22 février 2007
  5. « Éric Besson dégaine son livre félon », Libération, 17 mars 2007
  6. ibid
  7. Dans le texte qu'il écrivit pour expliquer son départ il déclare ainsi: « Sans les attaques personnelles dont j’ai été victime de la part de certains de ceux qui jouent un rôle majeur dans cette campagne auprès de la candidate et, en dépit de mon analyse, je serais revenu ». Le texte est accessible aux abonnés sur le site du Monde ou reproduit sans garantie de conformité ici
  8. « Mea culpa d'Éric Besson lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy », Le Point, 23 avril 2007
  9. supra Libération, 17 mars 2007 « Il est ainsi sur les rangs pour reprendre le club de Nantes, avec le patron du club de Sannois, Luc Dayan, et le journaliste Charles Biétry »
  10. Besson : "« Nous avions décidé de diaboliser Sarkozy »
  11. "Moi aussi j'ai été traité de traître", Le Monde du 4 juin 2007 entre autres
  12. Eric Besson à Donzère, linternaute.com
  13. L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy

[modifier] Liens externes

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