Émile de Girardin

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Émile de Girardinphotographié par Nadar.
Émile de Girardin
photographié par Nadar.
Caricature d'Émile de Girardin parue dans Le Trombinoscope de Touchatout en 1872.
Caricature d'Émile de Girardin parue dans Le Trombinoscope de Touchatout en 1872.

Émile de Girardin, né à Paris le 22 juin 1806 et mort à Paris le 27 avril 1881, est un journaliste, publiciste et homme politique français. Théoricien du double marché, il est le fondateur de La Presse, quotidien parisien (1836), il réduit de moitié le prix de l'abonnement pour multiplier les souscripteurs et, par voie de conséquence, augmenter le nombre d'insertions publicitaires. L'autre grande innovation à mettre à son crédit fut la parution par La Presse des premiers romans-feuilletons (dont il partage l'invention avec Armand Dutacq, directeur du Siècle).

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils naturel du général Alexandre de Girardin et de Madame Dupuy, épouse d'un avocat parisien, sa première publication est un roman, Emile, racontant sa naissance et sa jeunesse ; il apparaît sous le nom de Girardin en 1827. Il devient inspecteur des beaux-arts sous le ministère Martignac, juste avant la révolution de juillet 1830 et se montre un journaliste énergique et passionné. Outre son travail dans la presse quotidienne, il fait paraître diverses publications qui atteignent un énorme tirage. Son Journal des connaissances utiles a 120 000 abonnés et la première édition de son Almanach de France (1834) est publiée à un million d'exemplaires.

En 1836, il inaugure le journalisme de la presse à un franc dans un organe conservateur populaire, La Presse, dont l'abonnement est seulement de quarante francs par an. Cette entreprise le conduit à un duel avec Armand Carrel, dont le résultat fatal l'amène ensuite à refuser tout nouveau combat. En 1839, il est exclu de la Chambre des Députés, où il est élu quatre fois, en se défendant d'être de naissance étrangère, mais est admis en 1842. Il démissionne au début de février 1847, et le 24 février 1848, fait parvenir une note à Louis-Philippe demandant son abdication et la régence de la duchesse d'Orléans.

À l'Assemblée législative, il vote avec la Montagne. Il défend passionnément dans son journal l'élection du prince Louis-Napoléon, dont il devient ensuite l'un des plus violents opposants. En 1856, il vend La Presse, avant de le récupérer en 1862, mais son succès décline, et Girardin crée un nouveau journal, La Liberté, dont la vente est interdite dans la rue. Il soutient Émile Ollivier et l'Empire libéral, mais plonge à nouveau dans un journalisme véhément pour défendre la guerre contre la Prusse.

De ses nombreuses entreprises ultérieures, son plus grand succès est l'achat du Petit Journal, qui sert d'avocat de la politique d'Adolphe Thiers, bien qu'il ne participe pas lui-même à son gouvernement. La crise du 16 mai 1877, quand Jules Simon perd le pouvoir, l'amène à reprendre la plume pour attaquer Mac-Mahon et le parti de la réaction dans La France et Le Petit Journal.

Émile de Girardin se marie en 1831 avec Delphine Gay et, après la mort de cette dernière en 1855, avec Guillemette Josephine Brunold, comtesse von Tieffenbach, veuve du prince Frédéric de Nassau. Il se sépare de sa seconde épouse en 1872.

Il meurt en 1881, l'année du vote de la loi qui institue la liberté de la presse en France.

[modifier] Citations

La phrase « Gouverner, c'est prévoir » lui est attribuée.

[modifier] Principaux écrits politiques et sociaux

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Émile de Girardin.

  • De la presse périodique au XIXe siècle (1837)
  • De l'instruction publique (1838)
  • Études politiques (1838)
  • De la liberté de la presse et du journalisme (1842)
  • Le Droit au travail au Luxembourg et à l'Assemblée Nationale (2 volumes, 1848)
  • Les Cinquante-deux (1849), une série d'articles sur les questions parlementaires courantes
  • La Politique universelle, décrets de l'avenir (1852)
  • Le Condamné du 6 mars (1867), un compte rendu de ses propres différends avec le gouvernement en 1867 quand il sera condamné à une amende de 5000 fr. pour un article paru dans La Liberté
  • Le Dossier de la guerre (1877), recueil de documents officiels
  • Questions de mon temps, 1836 à 1846 (12 volumes, 1858), articles extraits de la presse quotidienne et hebdomadaire

[modifier] Bibliographie

Emile de Girardin Emile de Girardin est un journaliste publiciste mais aussi un homme politique du XIXe siècle. Il est le fondateur et le directeur de plusieurs journaux.

[modifier] LA JEUNESSE D’EMILE DE GIRARDIN

[modifier] SON ENFANCE ET LES DEBUTS DANS LA VIE LITTERAIRE

Emile nait le 22 juin 1806, 4 rue Chabanais à Paris, sous le nom d’Emile Delamothe. Conçu hors mariage, il a été abandonné par ses parents, il est élevé dans une institution parisienne qu’il quitte en 1814 pour dix années d’apprentissage aux haras du Pin, en Normandie. Il étudie au collège d’Argentan et découvre les livres dans la riche bibliothèque du château du Bourg-Saint-Léonard.

A 18 ans il revient à Paris à la recherche de ses parents. Son père lui ouvre sa porte, mais pas sa mère. Emile se rend régulièrement à Chatenay-Malabry où son père lui remet régulièrement une pension. En 1827, Emile a 21 ans et se rapproprie son nom, il signe d’Emile de Girardin son premier roman Emile, en partie autobiographique qui traite sur sa jeunesse, et dans le goût romantique de l’époque. En 1829, il s’établit dans l’avenue des Champs Elysées et, est nommé inspecteur adjoint des Beaux Arts.

[modifier] SA FAMILLE : UNE FEMME, UN GRAND PERE ET UN PERE IMPORTANTS

Il est le petits fils de René Louis Marquis de Girardin, maréchal de camp. Il est né à Paris en 1735, il était issu de la noblesse des Gherardini de Florence. il est l’un des premiers en France qui aient su embellir les jardins et leur donner des formes pittoresques. Il offrit la retraite de Jean Jacques Rousseau sur sa terre d’Ermenonville. Il fit élever après la mort du philosophe un tombeau dans l’île des Peupliers. Il a écrit un Traité de la composition des Paysage en 1777 avant de mourir en 1808.

Il est le fils de Stanislas Xavier de Girardin, né en 1762 à Lunéville, qui eut pour maître, un instant, Jean Jacques Rousseau. A 17 ans, il entre au service, et embrasse les principes, de la Révolution. Il fut député du baillage de Senlis. Il fut incarcéré pendant la Terreur et en recouvra la liberté qu’au 9 thermidor (juillet 1794). Il devient an 1812 : préfet de la Seine-Inférieur (la Seine Maritime) mais il en sera destitué lors de la Restauration. En 1820, il devient député de la Seine-Inférieur. A la chambre des députés, il se fit remarquer par sa constance à soutenir les doctrines constitutionnelles.

Il est marié à Delphine, la fille de la célèbre Sophie de Gay. Elle est née en 1805 à Aix La Chapelle. Elle publie ses premiers poèmes dans la Muse Française. Dés 1824, elle publie sous le titre d’Essais Poétiques, un recueil de ses productions qui fut accueillit avec un grand succès : ce qui lui vaut la pension de 1500 francs par Charles X. En 1827, elle reçoit, à Rome, une ovation pour sa pièce Le Retour de Romains Captif à Alger. Elle a écrit des romans à succès tels que : Le Lorgnon, Le Marquis de Pontanges, La Canne de Balzac, Marguerite mais aussi des comédies à succès : L’Ecole des Journalistes, Lady tartuffe, La Joie fait Peur. Puis, elle écrivit pour le journal La Presse de son mari. C’était une femme distinguée par son esprit et son talent littéraire. (Elle écrivit sous divers pseudonyme comme Léo Lespès, Charles de Launay, Vicomte de Launay…)

[modifier] UN JOURNALISTE, UN DIRECTEUR MAIS AUSSI UN INNOVATEUR

[modifier] SES DEBUTS

Avec un ancien camarade de classe, du collège d’Argentan : Charles Lautour Mézeray, Emile de Girardin fonde en 1828 : un journal Le Voleur. Ce nom s’explique parce que ce journal est composé d’articles pillés dans d’autres journaux, sa publication paraissait tous les 5 jours. Avec le bénéfice de ce journal il crée La Mode dont Balzac, Nodier, Lamartine, Sue va prêter leur plume, Valmont et Tony Johannot pour les illustrations. Il fréquent les salons de Sophie Gay ce qui lui permet de rencontrer des écrivains romantiques, mais aussi Delphine : sa femme qu’il épouse en 1830.

Après la Mode, il fonde ou participe aux Garde National, le Journal des connaissances utiles qui aura jusqu’à 120 000 abonnés, Le Musée des Familles, en 1833.

[modifier] LA PRESSE

  • La publicité

Emile de Girardin va transformer le visage de la presse de l’époque en initiant le principe du quotidien à bon marché en fondant La Presse, en 1836 en même temps que Le Siècle d’Armand Dutacq (Le Siècle était financé par l’avocat et le député Odilon Barrot, il représentait sous la Monarchie de Juillet la gauche opposée à Guizot).

C’est le 16 juin 1836 que parut pour la première fois en kiosque La Presse : un journal quotidien politique, agricole, industriel et commercial. Emile lui qualifia « Un journal qui occupe parmi les journaux français de la place Times en Angleterre et qui assiste le gouvernement sans être dans la dépendance d’aucun cabinet. ».

Il souhaitait créer un quotidien dans lequel la publicité jouerait un aussi grand rôle que la rédaction. Les frais de fabrication des journaux étant élevés, le quotidien se vendait relativement cher pour les budgets de l’époque, et les tirages étaient parallèlement assez bas, et, donc l’abaissement du prix d’abonnement grâce à l’introduction massive de la publicité permet à La Presse de conquérir un large électorat. Il s’opposait ainsi aux journaux de parti, réservés à un petit nombre de lecteurs et produisit du même coup une presse grand public en divisant le prix de l’abonnement qui passa de 80 à 40 francs. Le manque à gagner était compensé par les annonceurs auxquels il ouvrit les colonnes du journal. En abaissant considérablement les prix de vente, Girardin donna la possibilité, certes, de conquérir un public plus vaste, mais surtout, nous pouvons penser, à la démocratisation du peuple, une meilleure alphabétisation et d’éducation.

Le fort succès de La Presse suscita beaucoup de jalousie et de haine aux prés des concurrents d’Emile Girardin notamment Armand Carrel, le fondateur de Le National (qu’il fonde avec Thiers et Mignet) un quotidien qui a joué un grand rôle pendant les 3 glorieuses : en juillet 1830 par ses attaques incessantes contre le régime de Charles X mais qui est passé dans l’opposition à cause de la politique de résistance et conservatrice de Casimir Perier. Une Polémique éclate entre Armand Cassel et Emile de Girardin dû au succès de La Presse et aux préjudices causés aux intérêts financiers du National. Carrel accusa Girardin de concurrence déloyale, en contre attaque ce dernier menace détaler la vie privée de Carrel : un duel a lieu le 22 juillet 1836, Girardin est blessé à la cuisse, Carrel à l’aine qui succombera à sa blessure deux jours plus tard.

  • le roman feuilleton

Le succès de la Presse fut immédiat, à son moindre coût mais, il était vital pour Girardin de fidéliser son lectorat grâce à la formule du roman feuilleton (un roman feuilleton est un roman populaire dont la publication est faite par épisode dans un journal) et à la prépublication de romans à paraître tels que la Vieille Fille de Balzac qui fit la une d’un des premiers numéros et provoqua un scandale.

Cependant le premier Roman-feuilleton que publie La Presse de Girardin fut celui d’Alexandre Dumas : La Comtesse de Salisbury du 15 juillet au 11 septembre 1836, puis la Vieille Fille de Balzac du 23 octobre au 30 Novembre 1836, de septembre à décembre 1837 ce seront les Mémoires du Diable de Frédéric Soulié. Il ne s’agit plus maintenant de découper au mieux un roman mais d’écrire, et souvent d’écrire vite des romans, qui, par avance sont prédestiné aux découpages, grâce aux succès fulgurants des romans-feuilletons : dans cet esprit la sont conçus Les Mystères de Paris d’Eugène Sue publiés du 19 juin 1842 au 15 octobre 1843, Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas et même l’ensemble des œuvres de Jean-Louis de Laforest. La Presse embauche des équipes d’auteurs qui écrivent au goût du public car la publication de roman-feuilleton devient un argument publicitaire attirant un large électorat. L’auteur est donc au service du journal et ne doit donc pas déplaire aux lecteurs : en cas de succès, il faut rallonger son récit, quitte à le terminer brutalement quand le public se lasse. L’écrivain n’écrit pas pour montrer son âme ou faire admirer son style mais pour stimuler les ventes. Le tirage qui était de 13 480 exemplaires passa à 63 000, grâce, notamment, à son association avec le banquier Dujarrier.

Girardin s’adressa à Victor Hugo, Alexandre Dumas, Frédéric Soulié, Eugène Scribe, Eugène Sue. Il confia à Théophile Gautier le rôle de critique d’art : son premier article eut pour sujet les Peintures de la Chambre des députés de Delacroix. Théophile Gautier faisait également critique dramatique. La femme d’Emile Girardin écrivit Courrier de Paris sous le pseudonyme de Vicomte de Launay.

Différents romans feuilletons apparus dans La Presse :

  • 1837 : La Maison Nucingen de Balzac
  • 1839 : Les Secrets de la princesse de Cadignan de Balzac
  • 1839 : Le Curé du Village de Balzac
  • 1840 : Un Ménage de Garçon de Balzac (qui deviendra La Rabouilleuse en 1843)
  • 1841 : Mémoire d’une jeune femme
  • 1844 : Un Gaudissart de la rue de Richelieu de Balzac
  • 1847 : La Dernière Incarnation de Vautrin de Balzac
  • 1848 à 1850 : Chateaubriand y publie réguliérement ses Mémoires d’outre-tombe.
  • 1849 : Confidences de Lamartine
  • 1854 : Histoire de ma vie de George Sand.

La Presse est vendue par Girardin en 1856, ce journal connaît plusieurs propriétaires successifs comme Nefftaer, Alphone Peysrat, Adolphe Guéroult de Mirés, Arsène Houssaye, puis il le récupère en 1862 mais son succès décline et Girardin crée un nouveau journal, La Liberté en 1868 dont la vente est interdite dans la rue. Puis Le Petit Journal, Le Moniteur Universel en 1872.

[modifier] EMILE DE GIRARDIN: UN JOURNALISTE ENGAGE DANS LA POLITIQUE

[modifier] UN PERSONNAGE HESITANT

Depuis 1840, le pouvoir est au conservateur Guizot, auquel s’oppose Girardin. Mais pendant la révolution de février 1848 Girardin ne rentre pas tout à fait dans l’opposition, mais dés que le Général Cavaignac rétablit le cautionnement autrefois exigé des journaux, il participe à la révolution de Juin 1848, il est emprisonné quelques jours à la Conciergerie à partir du 25 juin 1848, La Presse sera suspendu (mais va reparaître dés le mois d’août 1848).

La Presse a successivement soutenu une chose et son contraire. Ainsi en 1851, le journal de Girardin appuya la candidature de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la république mais dés le coup d’état du 2 décembre 1851, Emile de Girardin est menacé et part en exil à Bruxelles, avec sa femme Delphine, au côté de Victor Hugo, quelques mois après ils seront de retour à Paris. En 1852, dans le Bien Etre Universel attaque Napoléon III, son coup d’état, et ses lois rétrogradantes, il insiste ses lecteurs à résister, à s’unir pour défendre une véritable république démocratique « C’est en ce sens, ô mes complices que je vous ai dit et que je vous répète : "Conspirons ! Conspirons pour l’affermissement de la République Démocratique ! Conspirons pour le rétablissement du suffrage universel »

Ce qui explique les contradictions d’Emile de Girardin est : que ce dernier affirme qu’il est ni démocrate ni monarchiste qu’il est juste pour un bon gouvernement, mais qu’avant tout il est « contre l’anarchie et le despotisme, contre l’absence de gouvernement ». Il donne pour exemple que ce qu’il avait été sous le gouvernement monarchique, il a continué à l’être sous le gouvernement républicain. Mais il affirme être contre l’arbitraire, mais surtout qu’il choisit ou s’oppose à un gouvernement selon les lois concernant la censure, la liberté de la presse…

[modifier] AVANT TOUT, IL EST CONTRE LA CENSURE DE LA PRESSE

Dans ses écrits de L’ Empire avec la Liberté et La Révolution Légale ainsi que journal d’un journaliste tenu au secret, Emile de Girardin explique bien qu’il tient pour l’homme politique qui défendra liberté de la presse, qui ne la censurera pas. En 1857, il explique que son journal La Presse avait échappé de 1852 à 1856 à la suspension, mais venait d’être suspendu pour deux mois, à cause d’un article qui parlait du progrès, de la véritable liberté du suffrage universel et de la véritable liberté des élections, puisque Napoléon III tentait de tout contrôler malgré le suffrage universel, en imposant des candidats à voter. Puis il explique qu’il met au premier rang des libertés publique : « incontestablement la liberté de la presse et la liberté individuelle », pour lui les trois dernières révolutions sont avant tout pour la défense de ses libertés bafouées : la révolution de 1830, février 1848, juin 1848. Quand il devient député à partir de 1834, Emile de Girardin devient député, et, en 1835, vote contre les lois restreignant la liberté de la presse : à partir de là il deviendra un opposant à Guizot et Thiers (il écrivit une lettre à Thiers sur l’abolition de la misère par l’élévation des salaires). Puis, dans le Bien Etre Universel en 1852, Emile de Girardin affirme qu’il s’oppose à la loi rétablissant le timbre qui contraint les journaux d’élever leur prix d’abonnement.

[modifier] SON OPINION TRANCHANT CONTRE LA TURQUIE

De son livre La Honte de l’Europe, Emile de Girardin explique, que pour lui la Turquie remet en question la paix du monde. Pour parler de cela, il s’appuie beaucoup sur les articles du Times, un journal anglais. Il en veut au gouvernement ottoman qui ne tient aucun de ses engagements qu’il aurait pris. Il s’oppose au prêt d’argent de la France pour la Turquie, puisqu’il ne sert qu’aux sultans dont il écrit « démence héréditaire et incurable des Sultans »à le dépenser inutilement « à ces sultans qui dépensent follement les millions de l’Angleterre et de la France ». Il explique qu’avec cet argent les sultans préfèrent se construire des palais, au lieu de développer et augmenter les voies de communication, les voies de transports, et les échanges. Il donne même l’exemple de paver les rues de Constantinople au lieu de « se construire des palais qu’ils démolissent après les avoir bâtis ». Il critique énormément leur religion : l’Islam, qu’il qualifie de religion intolérante ainsi que le Coran qui, pour lui, repose sur la guerre et la mort « le Coran ne repose que sur une guerre éternelle aux infidèles, le Coran défend aux croyants de s’arrêter dans leur carnage et dans leur conquête avant que le monde entier ait été soumis à l’Islamisme ». Emile de Girardin va même à dire que les Turc ne se sont pas moderniser et qu’ils sont toujours resté 4 siècle en arrière : c'est-à-dire au XVe siècle (puisqu’il écrit son livre en 1876)

Emile de Girardin est parti de rien, ambitieux il fit fortune dans la presse. Il se battit constamment contre la censure, et pour les différentes libertés de l’individu. Il fut aussi un innovateur en intégrant la publicité dans ses journaux pour baisser le prix de l’abonnement, et il fut l’un des premiers à instaurer le roman-feuilleton dans son journal pour fidéliser son lectorat. Il mourut en 1881, l’année du vote de la loi qui institue la liberté de la presse en France.

[modifier] Notes et références


[modifier] Bibliographie

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