À la recherche de Khnoum

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Cet article fait partie de la série Bibliographie
Époque de l'action
fin du Nouvel Empire
À la recherche de Khnoum
Auteur Hussein Bassir
Genre Roman historique
Date de parution à venir
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Romans historiques en Égypte antique

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À la recherche de Khnoum est, pour l’écrivain et archéologue égyptien Hussein Bassir, le premier roman de l’époque pharaonique qui entre dans le style d’écriture de la génération des années 1990 parmi les œuvres de la littérature égyptienne contemporaine. Il est considéré comme étant le premier ouvrage conséquent de son propre style littéraire et aussi sa première expérience pour régénérer l’inspiration pharaonique dans les belles lettres égyptiennes modernes après les tentatives novatrices, du grand écrivain décédé Naguib Mahfouz, qui ont été publiées dans la première moitié du XXe siècle.

Ce roman a été édité au début de l’année 1998 par l’organisation égyptienne des maisons de la culture du Caire. L’accueil que lui ont réservé les lecteurs et les critiques dès sa parution, a voulu que celle-ci soit épuisée dans un laps de temps record.

[modifier] Contexte du roman

Les événements de ce roman se déroulent à l’époque de l’Égypte antique et précisément dans l’ère de transition localisée après le Nouvel Empire égyptien, plus précisément vers -1070 à -715, au commencement de la troisième période intermédiaire, exactement à la XXIe dynastie. À cette époque, l’Égypte était gouvernée par les grands prêtres d'Amon qui résidaient en la capitale enracinée Thèbes qui autrefois était baptisée Ouaset pour devenir Louxor actuellement. Ce règne est appelé le règne théocratique, puisque investi de l’autorité religieuse. D’après l’histoire, ce fut considéré comme l’une des rares fois où l’ancienne Égypte ait été directement dirigée par les grands prêtres. Il y avait également un gouverneur civil, qui avait des liens familiaux fort probable avec le pharaon Ramsès XI, qui était considéré comme l’ultime roi de la dernière dynastie du Nouvel Empire, appelée aussi « l’époque de l’Empire », ou XXe dynastie.

Avec la fin du Nouvel Empire, l’Égypte avait perdu sa force, son prestige et sa domination qu’elle connaissait auparavant. À l’extérieur du pays, les possessions de l’Empire avaient diminué et une anarchie s’était installée à l’intérieur du pays pour diverses raisons. La plus importante fut une fragmentation de l’autorité entre le nord et le sud. Le nord était géré par Smendès, le gouverneur de Tanis, ville située à l’est du delta du Nil, et le sud par le grand prêtre du dieu Amon-Rê, Hérihor qui siégeait à Thèbes.

L’incident qui est arrivé à l'Histoire d'Ounamon est un très bon exemple qui démontre bien la situation délabrée des possessions égyptiennes, définies par les territoires et les États, qui dominait à cette époque. Dans son histoire, Ounamon quitte le temple d'Amon-Rê à Thèbes pour aller quérir du bois, dans la région de la côte est de la méditerranée, restée sous l’occupation égyptienne pendant quelques siècles, afin de construire une barque sacrée destinée à ce dieu. Pendant ce voyage périlleux, Ounamon, le héros de cette histoire affronte de nombreux tourments : il se fait expulser d’une des villes où il s’est rendu et une autre fois il a même été menacé de mort. Tous ces événements regrettables dévoilent clairement la gravité de la situation égyptienne à cette époque là. Dans ce contexte historique et pharaonique se déroulent les événements de ce roman « À la recherche de Khnoum ».

L’auteur transcrit dans un contexte narratif une situation imaginaire se passant dans une période précise de cette époque historique de l’Égypte ancienne. Donc ce n’est pas une histoire réelle ni même vécue comme ce fut le cas dans les écrits sur les pharaons du très grand écrivain Naguib Mahfouz : La Malédiction de Râ, L’amante du pharaon, Le combat de Thèbes, Devant le trône et Akhénaton le renégat. En conséquence cette histoire se passe en Égypte ancienne pour reconstituer la réalité et l’observer sans la reproduire. En même temps ce roman ne concerne pas seulement l’existence passée mais reflète aussi une ombre diaphane sur le présent avec un talent littéraire habile. C’est un roman qui s’émeut pour le présent autant qu’il s’enchaîne au passé avec l’espoir fondamental de se déclarer optimiste pour l’avenir. Ce qui existe de vraiment remarquable dans cette œuvre littéraire, c’est sa capacité surprenante à reconstituer le passé égyptien et d’étaler ses fascinants détails sans assaillir le lecteur avec les sujets et les événements historiques ni non plus feindre les vérités de cette époque lointaine. Ainsi doit être constatée l’histoire de l’Égypte antique littérairement et artistiquement pour confirmer le véritable rôle de l’art qui a une incroyable capacité à conserver et à réanimer l’héritage culturel. Il sait aussi le renouveler et le remodeler dans un style intéressant qui permet à l’observateur de le voir avec un œil différent, d’enrichir davantage ses pensées sur la vie et d’approfondir également ses connaissances en littérature. Créer un décor semblable à l’ambiance de la chronique égyptienne de l’époque n’est pas une chose simple et c’est ce qui fait l’originalité et la brillance dans cette oeuvre littéraire dont le style de l’auteur donne la splendeur au roman, d’autant qu’il est spécialisé en égyptologie et passionné dans le domaine de cette science pour en faire son métier et son écriture.