Zaghawa

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Les Zaghawa, appellé également Béri, sont une ethnie vivant principalement au Tchad, mais aussi au Darfour et relativement proche des Toubous-Goranes. Ils composent environ 2% de la population du Tchad mais tiennent les rênes du pouvoir depuis l'arrivée au pouvoir du président actuel (2007) Idriss Déby Itno en décembre 1990. Au Tchad, ils vivent de Fada à Iriba, mais depuis quelques décennies s'installent dans le Dar Tama (Guéréda).

Ils se divisent en clan. Au Tchad, le clan principal sont les Bideyat (auquel appartient Déby), on trouve également les Borogate, les Kapka et les Kobé. Au Darfour, le clan principal sont les Wagi, puis les Kobé, les Bideyat n'y occupent que quelques campements. Les clans se divisent en sous-clan (famille), comme par exemple chez les Wagi, les sous-clans Gala, Tuer, Artaj, Oulagi, Suweine...

Actuellement, l’est du Tchad est en proie à l’insécurité d’une part en raison des raids transfrontaliers lancés depuis le Darfour (Soudan), mais aussi à cause des tensions intra-zaghawa. Les Zaghawas constituent le gros du contingent des forces d'élites tchadiennes, dont certains n'ont pas hésité à définitivement (ou momentanément dans certains cas) déserter avec troupes et armement pour combattre auprès de leurs frères rebelles qui forment la majorité de la rébellion (et du MJE) au Nord Darfour, à cheval sur la frontière tchado-soudanaise.

Les Zaghawas ont formé l'essentiel des troupes du Président Idriss Déby lors de sa prise du pouvoir par la force en 1990 contre Hissène Habré. Déjà cette offensive avait été lancée du Darfour.

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, est un Zaghawa mais il a toujours apporté son soutien au gouvernement soudanais, et s'est souvent posé en médiateur (de nombreux accords de cessez-le-feu ont été signés au Tchad sous son égide). Il craint par dessus tout que la crise du Darfour ne franchisse la frontière pour contaminer l'Est tchadien (essentiellement le Ouaddaï).

Les Zaghawa se subdivisent en plusieurs clans. Le président Déby appartient au clan des Bideyat, dont la suprématie est remise en cause par des rebelles (également zaghawa mais rarement bideyat) qui ont notamment tenté un coup d’État en février 2006.