Zacharie Séry Bailly

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Zacharie Séry Bailly, est né le 13 mars 1948 à Abidjan. Universitaire, académicien et homme politique ivoirien, il est l’auteur de deux essais Hommage à Tiagouri Tapé et Deux Guerres de transition : Guerres américaine et Guerre ivoirienne et de nombreuses publications scientifiques dans le domaine des Arts et Civilisations.

Figure importante de la gauche ivoirienne, il est révélé au grand public de son pays en temps que chroniqueur. Ses « Chroniques de notre temps », publiés chaque mercredi, à la dernière de couverture de l’hebdomadaire ivoirien Notre Temps (1991-1994), contribuent à forger de lui l’image d’un intellectuel perspicace abordant d’une langue aussi poétique que sarcastique, les maux de la société ivoirienne.

Sa parfaite maitrise des particularismes ivoiriens et une certaine générosité de vue feront de ses écrits des points de convergence d’un lectorat fondamentalement pluriel.


Sommaire

[modifier] Un opposant précoce

Si le grand public ne découvre Séry Bailly qu’au début des années 90, les cercles contestataires dont naitra la gauche ivoirienne, eux connaissent bien l’homme. Déjà, en 1971, alors qu’il est étudiant, Séry Bailly est arrêté et conduit de force au service militaire. Déporté à Séguéla – à plus de 500 kilomètres du domicile familial – il aura pour compagnon d’univers carcéral un certain Laurent Gbagbo. Libéré, il reprend des études au Département d’Anglais qu’il achève avec brio, par une thèse de Doctorat.


[modifier] Un universitaire respecté

Séry Bailly intègre l’université nationale de Côte-d’Ivoire, comme assistant. Après avoir gravi tous les échelons de la fonction, il est doyen de l’Unité de Formation et de recherche (Faculté) des langues et civilisation de l’Université de Cocody, jusqu’en 2001. Membre influent du SYNARES, principal syndicat des enseignants du Supérieur, Bailly, défend les intérêts de sa corporation.


[modifier] Figure de la gauche-colombe

En tant qu’homme politique, Séry Bailly a la réputation d’être un homme aux vues modérées. Ce qui suscite l’ire d’une partie des patriotes ivoiriens au moment du déclenchement de la crise militaro-politique amorcée en Côte-d’Ivoire dès le 19 septembre 2002. Ministre de la communication à cette époque, Bailly essuie les récriminations d’une certaine opinion. Devant la redoutable machine des adversaires du discours officiel, une frange de la population estime insuffisante l’action du Ministère de la Communication dirigé par Séry Bailly.

[modifier] Un contempteur du Zouglou

Au plan artistique, Séry Bailly se révèle très critique envers le Zouglou, qu’il estime être «  la musique de la faible estime de soi » .