Discuter:Yayi Boni

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Dauphine Paris IX et non Paris IV

fait, merci ! mais vous avez le droit de modifier les articles par vous-même, c'est le principe de wikipédia. (:Julien:) 29 mars 2006 à 15:43 (CEST)

Sommaire

[modifier] Faits Marquants

La rupture dans le style

Le lendemain de son investiture, Yayi Boni monte dans un hélicoptère qui l'amène au Nigéria voisin pour une visite de travail avec le Président Obassanjo. De mémoire de Béninois, on n'avait jamais vu un Président mettre la main dans le cambouis sans observer une période de répit tout de même méritée après une campagne harassante. C'est ainsi que Yayi Boni impose son style. Pas de répit, des conseils de ministres extraordinaires à tout va, des visites sur le terrain (notamment pour rencontrer les producteurs de coton), tout ceci alors qu'il n'a pas bouclé une semaine de pouvoir. Ceci contraste avec l'atmosphère dilettante du précédent gouvernement qui n'exerçait que depuis les coulisses du palais. Yayi Boni, lui, a la bougeotte. Il fait déplacer tous ses ministres, la presse est omniprésente, l'actualité surchargée. Tous les secteurs économiques sont visités, il y a même de fameuses visites inopinées pour constater l'absentéisme et le retard des cadres. On sent que le Gouvernement travaille pour le peuple. Cela rassure tous les citoyens qui ont voté pour un "changement" mais en même temps, on s'inquiète de voir quelques journalistes en prison (pour des dérapages il est vrai) et le fait que l'opposition a carrément disparu du paysage audiovisuel.

Le premier bras de fer avec les députés

A peine arrivé au pouvoir, Yayi Boni doit affronter sa première crise politique engendrée par les parlementaires qui proposent de modifier la Constitution. Les législatives sont dans quelques mois et les députés craignent que la nouvelle vague Yayi Boni ne leur coute leur siège. Ils mettent donc en oeuvre un projet de loi modifiant la Constitution dans l'unique objectif de prolonger le mandat des députés. Ceci met Yayi Boni devant un dilemme puisqu'il ne peut risquer d'affronter de si tôt le parlement alors qu'il n'a pas consolidé sa base politique. D'autre part, il a été pendant la campagne présidentielle l'apôtre de la non-révision de la Constitution. Finalement il s'en sort avec brio en convoquant les anciens présidents Nicéphore Soglo et Mathieu Kérékou. Ce dernier raille les députés en prononçant cette phrase célèbre: "Qui veut réviser la Constitution? Considérez que c'est des enfants qui s'amusent". La Cour Constitutionnelle finit d'enfoncer le clou en déclarant non consensuelle cette volonté de modifier la constitution.


[modifier] La crise des intrants

Yayi Boni a clairement basé sa campagne sur l'économie. Et il compte sur le coton pour faire entrer des devises et booster l'économie béninoise. Son premier geste est donc d'injecter 17 Milliards CFA dans l'agriculture cotonnière. La campagne cotonnière étant imminente, il fait passer un appel d'offres pour la fourniture d'intrants agricoles. Le gagnant de l'appel d'offres n'est autre que le magnat du coton Patrice Talon qui l'a soutenu lors de la campagne. Cette décision provoque un tollé et de nombreux paysans contestent à la télé l'attribution du marché des intrants au seul Talon. Celui-ci réagit lors d'un débat télévisé célèbre où il démontre avec brio que les paysans contestataires ont été manipulé. L'affaire va tout de même au niveau du Conseil Constitutionnel qui casse l'appel d'offres. Yayi Boni élargit donc le marché à d'autres acteurs. Mais ceux-ci, bien qu'ayant donné de la voix pour dénigrer Talon, se trouvent dans l'impossibilité d'honorer la fourniture d'intrants. La campagne commence donc avec une pénurie d'intrants puisque Talon sera le seul capable de fournir les intrants. Les paysans reviennent à la charge non pas pour protester contre la pénurie d'intrants mais contre leur mauvaise qualité. Talon aurait fourni des intrants périmés ce qui expliquerait le mauvais rendement des champs de coton. Plus personne ne parle de la pénurie d'intrants et Yayi Boni limoge son Ministre de l'Agriculture et rompt tout lien avec Patrice Talon.


[modifier] Le limogeage des Ministres

Yayi Boni base son exercice sous le signe de la bonne gouvernance, de la transparence et de l'obligation de résultats. A ce titre il marque la différence en désacralisant la fonction de Ministre. Le Ministre sous Yayi n'est plus le baron de l'ère Kérékou. Le Ministre devient un fonctionnaire qu'on évalue et qui doit fournir des résultats. Fini avec l'impunité caractéristique de l'ère Kérékou où les Ministres s'enrichissaient à vue d'oeil. Les Ministres ne dorment plus, on leur demande des comptes à 3h du matin, dès qu'il y a des suspicions de magouille, on leur envoie une commission d'enquête dans les pattes. Le premier Ministre a avoir été limogé est le Ministre de l'Education Primaire qui refusait de changer de Directeur de Cabinet, contrairement aux desiderata du President. Le deuxième limogé, c'est le Ministre des travaux publics puis vint le tour du Ministre de l'Agriculture emporté dans l'affaire des Intrants. Trois Ministres limogés en un an, la leçon était donnée. Tout le monde savait désormais ce qu'il coutait d'être Ministre de Yayi Boni, il faut travailler et être en phase avec le boss.

[modifier] Nom du président

Bonjour, Je me permets d'apporter le commentaire suivant: le président du Bénin s'appelle Thomas Boni YAYI.