XOS

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XOS est le nom du premier exosquelette motorisé militaire de l'armée américaine, en cours de développement par la société Sarcos, filiale de Raytheon, pour être utilisé dans un proche avenir.

Sommaire

[modifier] Chronologie

En 2000, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), l'agence responsable du développement des nouvelles technologies militaires au département de la Défense des États-Unis, démarre un programme de 75 millions de dollars, intitulé Exoskeletons for Human Performance Augmentation (Exosquelettes pour l'augmentation des performances humaines)[1]. Ce programme, très ambitieux, avait pour but de concevoir un exosquelette motorisé qui faciliterait l'activité des soldats sur les champs de bataille.

Un appel d'offres fut lancé par la DARPA qui reçut 14 réponses. Elle sélectionna le projet conçu par une petite société de Salt Lake City dans l'Utah, dénommée Sarcos, spécialisée dans la conception de microsystèmes électromécaniques et d'applications de la robotique, notamment en utilisant la biomécatronique.

Ce projet consiste en une combinaison mécanique comprenant un moteur thermique et un réservoir permettant une autonomie de 24 heures. Cet équipement doit permettre à son utilisateur d'augmenter notablement sa force physique et son endurance par l'intermédiaire de plusieurs servo-moteurs entraînés par le moteur thermique[2].

Si Sarcos a répondu à l'appel d'offres, c'est parce que son fondateur et dirigeant, Stephen Jacobsen, un professeur et chercheur à l'université d'Utah, pense avoir trouvé la solution à un des problèmes principaux, à savoir comment l'utilisateur va interagir avec la combinaison. Pour confirmer son intuition, Jacobsen demande à un de ses collaborateurs de tenir le rôle d'une combinaison mécanique pilotée par sa fille. Celle-ci se tient debout devant son père (son dos tourné vers celui-ci) et pose ses pieds sur ceux de son père. Le père est la fille se tiennent par les mains pour garder l'équilibre. La fille commence alors à marcher, tandis que son père s'efforce de bouger en même temps pour garder ses pieds sous ceux de sa fille. Au bout de quelques minutes, le père et la fille se déplacent de façon synchrone. La fille prend toutes les décisions : allure, direction... tandis que le père suit mécaniquement les mouvements. Pour Jacobsen la preuve est faite qu'à l'aide d'un minimum de points de contact, une machine intelligente peut interpréter les mouvements d'une personne et réagir en conséquence[1].

La première combinaison est fabriquée en 2002, elle est purement mécanique et n'est pas motorisée. Le but de Sarcos est de prouver qu'elle est capable de bouger comme un être humain. Un des ingénieurs de l'équipe revêt la combinaison et essaye toutes sortes de mouvements comme taper dans un ballon de foot, courir ou grimper dans le poste de conduite d'un bulldozer. Cela permet de vérifier que l'exosquelette possède la bonne gamme de mouvements et que les articulations sont correctement positionnés[1].

En 2006, Sarcos commence à développer le premier prototype. Le produit est dénommé XOS et pèse environ 70 kg[3].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. abc (en)Gregory Mone, Building the Real Iron Man, article publié dans le numéro de mars 2008 de la revue Popular Science, (disponible en ligne)
  2. (en)Paul Marks, Exoskeleton update, article écrit le 24/10/2006 pour le New Scientist (disponible en ligne)
  3. (en)Roger Highfield, Robotic exoskeleton replicates Iron Man, article écrit le 25/04/2008 pour le Daily Telegraph (disponible en ligne)