Vittorio Alfieri

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Vittorio Alfieri
Vittorio Alfieri

Vittorio Alfieri est un poète, dramaturge et philosophe italien. Il est né le 16 janvier 1749 à Asti (Piémont) et mort le 8 octobre 1803 à Florence. Il a été fortement influencé par la culture classique et l'esprit romantique.

[modifier] Biographie

Ce célébre poète tragique est issu d'une famille noble et ancienne. Ayant perdu son père de très bonne heure, son éducation fut négligée, et il eut une jeunesse fort dérangée.

Il passa plusieurs années à courir le monde et à chercher des aventures; mais à l'âge de 25 ans, il se fit en lui une subite métamorphose : le désir de plaire à une femme aussi distinguée par son esprit que par son rang, la comtesse d'Albany, épouse du dernier des Stuarts, pour laquelle il avait conçu la plus vive passion, lui inspira du goût pour les lettres et pour la poésie, qu'il avait dédaignées jusque-là. Il s'exerça dans la tragédie, et créa un système de composition tout nouveau pour l'Italie, substituant un dialogue serré, un style mâle et concis, à la manière lâche et efféminée de ses devanciers, et retranchant impitoyablement de ses pièces les personnages inutiles d'amoureux ou de confidents.

Travaillant avec une ardeur incroyable, il composa en moins de sept ans (1775-1782) quatorze tragédies, dont plusieurs sont des chefs d'œuvre. En même temps il écrivait en prose des ouvrages qui devaient le placer à côté de Machiavel, un Traité de la tyrannie, et celui qui a pour titre le Prince et les Lettres, dans lesquels il se montre ardent républicain. Il composait aussi à la même époquue son poème de l'Étrurie vengée.

La comtesse d'Albany étant devenue veuve en 1788, il s'unit à elle par un mariage secret, puis il vint en France dans le désir d'y faire imprimer plusieurs de ses ouvrages, et même de se fixer dans ce pays, qu'il appelait alors la patrie de la liberté. Mais effrayé par les excès du 10 août 1792, il s'empressa de fuir et se retira à Florence. Le gouvernement révolutionnaire le traita en émigré et le dépouilla de la plus grande partie de sa fortune, qu'il avait placée sur les fonds français. Toutes ces causes réunies finirent par lui inspirer, pour la France et pour la révolution une haine implacable qu'il n'a cessé depuis d'exhaler dans tous ses écrits.

Dans ses dernières années, Alfieri apprit le grec, afin d'étudier dans l'original les grands tragiques qu'il avait pris pour modèles. Il traduisit et imita plusieurs des plus belles tragédies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide.

Épuisé par ses travaux, il mourut à l'âge de 54 ans, en 1803, laissant un grand nombre d'œuvres posthumes, parmi lesquelles on remarque une autobiographie particulièrement célèbre que l'on considère souvent comme sa plus grande œuvre : Vita (Vie en français).

Le théâtre d'Alfieri se compose des tragédies suivantes :

  • Philippe II,
  • Polynice,
  • Antigone,
  • Agamemnon,
  • Virginie,
  • Oreste,
  • la Conjuration des Pazzi,
  • Don Garcia,
  • Rosemonde,
  • Marie Stuart,
  • Timoléon,
  • Octavie,
  • Merope,
  • Saül,
  • Agis,
  • Sophonisbe,
  • Myrrha,
  • Brutus I,
  • Brutus II
  • Cléopâtre,
  • Tymoleon,
  • Dom Garel.

[modifier] Source partielle

« Vittorio Alfieri », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

[modifier] Liens externes

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