Villa Paul Poiret

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La villa Paul Poiret située à Mézy-sur-Seine, 32 route d'Apremont, dans le département des Yvelines (France), est l'œuvre de l'architecte Robert Mallet-Stevens qui ne put cependant pas l'achever. Comme la villa Savoye, construite à Poissy par le Corbusier quelques années plus tard, cette villa appartient au courant de l'architecture moderne de l'entre-deux-guerres. Inhabitée, elle se trouvait en très mauvais état. A l'automne 2007, d'importants travaux de réhabilitation sont en cours (modification de la terrasse, ravalement des façades, changement des huisseries, mise au norme des circuits électriques). La maison du gardien est, quant à elle, murée et reste sans huisseries.


C'est une composition géométrique aux lignes très épurées. Cette construction blanche, en béton, aux formes cubiques a des proportions généreuses : 800 m² de surface habitable. Le hall, pièce principale de la villa, offre sept mètres de hauteur sous plafond et deux grandes baies vitrées qui montent jusqu'au plafond. La terrasse supérieure donne un panorama imprenable sur la vallée de la Seine.

Villa Paul Poiret, maison du gardien en 2007
Villa Paul Poiret, maison du gardien en 2007

Elle fut construite sur commande en 1924-1925 pour le couturier Paul Poiret dans un parc de 5 hectares dominant le village et la vallée de la Seine. Ce dernier la décrivit ainsi : « Surfaces unies, arêtes vives, courbes nettes, matières polies, angles droits, clarté, ordre. C'est ma maison logique et géométrique. ».

Villa Paul Poiret, vue du sud-est en janvier 2007
Villa Paul Poiret, vue du sud-est en janvier 2007

Il ne l'habita cependant jamais et occupa seulement la maison du gardien en attendant l'achèvement du chantier qu'il ne put poursuivre, sa maison de couture ayant fait faillite en 1926. Il la revendit en 1930 à l'actrice Elvire Popesco, qui lui fit subir des transformations par l'architecte Paul Boyer en 1932, dénaturant quelque peu le projet initial. Il y ajouta notamment des fenêtres en forme de hublot et des rambardes en forme de bastingage, ce qui valut à la villa le surnom de « paquebot ». Elle y vécut jusqu'en 1985. Depuis cette date, elle est abandonnée et son état s'est fortement dégradé.

Elle fut classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1984.

En 1999, un industriel passionné l'a rachetée aux enchères publiques pour un montant de 1,8 million de francs. Il envisagerait de la restaurer dans l'esprit initial de Robert Mallet-Stevens. La villa est ouverte au public épisodiquement, notamment à l'occasion des journées européennes du patrimoine.

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