Uzi Narkiss

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Uzi Narkiss (1925 - 1997) est un officier de Tsahal, et compte parmi les libérateurs de Jérusalem.

De parents d'origine polonaise, il étudie au Gymnasium Rehavia. Ses premiers souvenirs sont liés aux émeutes arabes de 1929, lorsque lui et sa famille trouvent refuge dans la ville de Jérusalem. Sa carrière militaire, longue de 27 ans, commence pour lui à l'âge de 16 ans lorsqu'il rejoint les forces du Palmach. Il est très actif au sein des unités d'action de la Haganah. Narkiss se voue entièrement au projet pour la réalisation du rêve de rétablissement d'un État juif.

[modifier] Carrière militaire

[modifier] Guerre de 1948

En avril 1948, après le départ des Britanniques et la Déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël, Narkiss mène le combat dans le quartier de Qatamon à Jérusalem, et s'empare du monastère de St Simon, point stratégique de taille. Narkiss est également responsable de l'aide à la population juive assiégée de la Vieille Ville de Jérusalem. Lui et son unité percent la Porte de Sion de la Vieille Ville, et permettent l'approvisionnement de la population assiégée, ainsi que l'évacuation des blessés. Avec le retard des forces de renfort attendues, Narkiss ordonne le retrait de ses forces de la Vieille Ville. Quelques instants après, la ville tombe aux mains de la Légion Jordanienne.

Dans les premières années de l'État d'Israël, Uzi Narkiss vit en France, où il étudie au départ à l'Académie Militaire Française, puis il est nommé responsable militaire d'Israël en France. Il reçoit la Légion d'honneur du gouvernement français. Après son retour de France, il continue sa carrière militaire en Israël. En 1965, il est nommé Premier Directeur de l'Académie Militaire d'Israël.

[modifier] Guerre des Six Jours

En juin 1967, Narkiss est chargé des combats sur le front jordanien. Il a 7 brigades sous son commandement. La libération de la Vieille Ville, encore sous commandement jordanien, n'est pas au départ prévue au programme des combats ; or, dès le premier jour de la guerre, l'armée israélienne s'empare de positions de tirs jordaniennes décisives. Profitant de l'occasion qui lui est donnée, et sous son commandement, il libère la Vieille Ville et participe ainsi à la réunification de Jérusalem.

La célèbre photo de Uzi Narkiss entrant dans la Vieille Ville par la Porte des Lions, entouré de Moshe Dayan et Yitzhak Rabin, le 7 juin 1967, est l'une des principales sources historiques utilisées pour évoquer son souvenir. La libération de la Vieille Ville représente d'après lui, une revanche historique vieille de 19 ans.

Enfant, Narkiss et ses amis se rendaient chaque Shabbat au Mur Occidental, ce qui tenait moins du cérémonial religieux que d'une certaine forme d'unité nationale. De là découle sa déception, que Narkiss évoque dans une interview qu'il accorde quelque temps avant sa disparition, au vu du statut purement religieux que recouvre le Mur Occidental depuis sa libération.

Narkiss quitte la vie militaire en 1968, et durant 20 ans, devient responsable de l'Agence Juive. Il meurt à Jérusalem à l'âge de 72 ans.