Tungurahua
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Tungurahua | ||
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Altitude | 5 023 m | |
Pays | Équateur | |
Massif | Andes | |
Type | Volcan gris | |
Activité | En éruption | |
Dernière éruption | Depuis le 5 octobre 1999 | |
Code [1] | 1502-08= | |
Observatoire volcanologique | Instituto Geofísico | |
Coordonnées géo. | ||
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Le Tungurahua (probablement du quechuas tunguru, « gorge », et rahua, « brûler ») est un stratovolcan équatorien en activité situé dans la province du même nom. Son activité volcanique actuelle a débuté en 1999 et se poursuit en 2006, une éruption majeure s'étant produite le 16 août.
Sommaire |
[modifier] Géographie et géologie
[modifier] Situation
Le Tungurahua (5 023 m) est situé dans la chaîne centrale (cordillère royale) des Andes en Équateur, 140 km au sud de la capitale Quito. Parmi les autres montagnes aux alentours, on peut citer le Chimborazo (6 267 m) et l'Altar (5 319 m). Il s'élève au-dessus de la ville thermale de Baños (1 800 m), 7 km au nord ; les autres villes les plus proches sont Ambato (30 km au nord-ouest) et Riobamba (30 km au sud-ouest). Le Tungurahua fait partie du parc national de Sangay.
[modifier] Glacier
Avec ses 5 023 m, le Tungurahua dépasse l'altitude des neiges éternelles (4 900 m à cette latitude). Son sommet est donc recouvert de neige ; il possédait un petit glacier qui a beaucoup souffert de l'augmentation de l'activité volcanique depuis 1999.
[modifier] Volcanisme
L'édifice volcanique actuel (Tungurahua III) est construit à l'intérieur de la caldeira de son prédécesseur (Tungurahua II) qui s'est effondrée il y a environ 3 000 ans. L'édifice original (Tungurahua I) s'est effondré à la fin du Pléistocène [2].
[modifier] Activité historique
Toutes les éruptions documentées du Tungurahua se sont produites du cratère sommital et ont été accompagnées de fortes explosions, de nuées ardentes et parfois d'écoulement de lave. Au cours des 1 300 dernières années, le Tungurahua est entré en activité en moyenne tous les 80 à 100 ans, les périodes historiques d'activité majeures ayant été celles de 1640, 1773, 1886 et 1916-1918, en plus de l'éruption actuelle encore en cours [3].
[modifier] Activité récente
En 1999, le Tungurahua est entré dans une phase active qui se poursuit actuellement (2006). Après les premières éruptions en octobre 1999 qui produisirent d'intenses retombées de cendres et conduisirent à l'évacuation de plus de 25 000 habitants de Baños et des environs, l'activité s'est poursuivie à un niveau variable, en alternant des phases de calme avec des phases d'activité strombolienne à vulcanienne. Les principales conséquences de cette activité ont été des retombées de cendres principalement vers l'ouest du volcan suivant les vents dominants, et la remobilisation de ces dépôts non consolidés lors des pluies sous la forme de coulées de débris (lahars). Les retombées de cendres ont périodiquement gêné les activités agropastorales de la région et les coulées de débris ont complètement détruit tous les ponts de la route Banos-Penipe sur le flanc ouest du volcan. A partir de mai 2006, l'activité du Tungurahua s'est considérablement accrue pour culminer par deux violentes éruptions le 14 juillet et les 16-17 août, toutes deux caractérisées par l'émission des premières coulées pyroclastiques (nuées ardentes) depuis 1999 (alors qu'historiquement, ce sont des manifestations connues du Tungurahua). L'éruption des 16-17 août fut la plus violente depuis la reprise de l'activité en 1999 et s'est accompagnée d'un panache de cendres de 10 km de haut, qui s'est ensuite étalé sur près de 740 km de long sur 180 km de large [4], activité accompagnée par l'émission de nuées ardentes qui ont causé la mort de 5 personnes et la destruction de plusieurs hameaux et de routes sur les flancs ouest et nord-ouest du volcan.
14 janvier 2008 L'activité éruptive est toujours intense, et la sismicité continue d'augmenter au Tungurahua. Le dernier rapport de l'Institut de Géophysique indique que d'importantes chutes de cendres ont affecté hier les villages de Choglontus et Manzano, et des chutes plus modérées ont affecté tous les autres versants (Pelileo, Runtun). Les enregistrements sismiques ont permis de compter 228 explosions dans la seule journée d'hier, et certaines d'entre elles font vibrer les vitres dans les villages alentour (source: I.G. d'Equateur).
[modifier] Escalade
L'escalade du Tungurahua est une ascension peu difficile, avec un peu de neige au sommet[1]. Les meilleures saisons sont de décembre à janvier et de juillet à août.
ATTENTION : en période d'activité du volcan, il est fortement déconseillé d'entreprendre l'ascension du Tungurahua. Même l'accès aux refuges est peu recommandé, sachant que le toit de ceux-ci a été, à plusieurs reprises, perforé par des bombes volcaniques, et les cratères d'impacts sont nombreux autour des refuges.
[modifier] Routes
La route d'ascension classique débute au refugio situé à 3 800 m d'altitude, grimpe vers la crête du cratère, se poursuit à l'intérieur de la crête du cratère est et se termine par une marche sur un petit glacier entre le sommet de la crête et le sommet du volcan (4 à 6 heures). Une route alternative consiste à atteindre le sommet à partir du sud, via un campement à la laguna Patococha (3 730 m) et la Cima Minza (4 800 m).
[modifier] Refuges
Deux refuges desservent la route principale, le refuge Nicolás Martínez (3 800 m) et un refuge plus récent situé un peu plus bas[2]. Les refuges peuvent être atteints en 3 heures à partir de l'entrée du parc national de Sangay (2 800 m), juste au-dessus de Pondoa.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (fr) L'éruption de Tungurahua en 2006
- (es) Tungurahua (Instituto Geofisico del Ecuador)
- (en) Tungurahua Volcano Data (Smithsonian Global Volcanism Program)
- (en) Informations sur l'escalade du Tungurahua (summitpost.org)à