Tueur d'élite
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Tueur d'élite (The Killer Elite) est un film américain réalisé par Sam Peckinpah, sorti en 1975.
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[modifier] Synopsis
Mike Locken travaille comme tueur d'élite avec son ami George Hansen pour une mystérieuse compagnie d'espionnage rattachée à la CIA. Après une mission, Hansen retourne sa veste. Il ne tue pas Locken mais lui tire dans le genou, l'handicapant défintivement. Mais Locken n'a qu'une idée en tête : se venger...
[modifier] Fiche technique
- Titre : Tueur d'élite
- Titre original : The Killer Elite
- Réalisation : Sam Peckinpah
- Scénario : Marc Norman et Stirling Silliphant d'après la nouvelle de Robert Rostand
- Production : Martin Baum, Helmut Dantine et Arthur Lewis
- Musique : Jerry Fielding
- Photographie : Philip H. Lathrop
- Montage : Tony de Zarraga et Monte Hellman
- Décors : Ted Haworth et Rick Gentz
- Costumes : Ray Summers
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Couleurs
- Genre : Thriller
- Durée : 122 minutes
- Date de sortie : 1975
[modifier] Distribution
- James Caan : Mike Locken
- Robert Duvall : George Hansen
- Arthur Hill : Cap Collis
- Bo Hopkins : Jerome Miller
- Mako : Yuen Chung
- Burt Young : Mac
- Gig Young : Lawrence Weyburn
- Tom Clancy : O'Leary
- Helmut Dantine : Vorodny
[modifier] Autour du film
Tueur d'élite est un des films les plus complexes et les plus intrigants de Peckinpah. Le scénario est assez complexe et pour tout dire légèrement brumeux. Difficile de savoir qui trahit qui et pourquoi mais on en retient les thèmes essentiels de l'œuvre du cinéaste : amitié trahie, vengeance... Mais le film prend formellement le contrepied des œuvres précédentes du cinéaste. On a oublié que Sam Peckinpah est un fin connaisseur de théâtre (il est aussi l'auteur d'une thèse sur la captation de théâtre en vidéo) et grand connaisseur de Bertolt Brecht. Il semble que dans ce film (voir le livre de Gérard Camy) Peckinpah ait voulu se livrer à un exercice de distanciation, le concept le plus célèbre développé par Brecht. Il est vrai que le film ne cesse de désamorcer une violence que le cinéaste rendait lyrique dans ses œuvres précédentes. Tout cela peut sembler un peu abstrait sur le papier mais il suffit de voir les scènes où des ninjas interviennent et la mort de George Hansen pour comprendre ce qu'a tenté le cinéaste.
Même s'il se détache des films précédents de Peckinpah, Tueur d'élite mérite une redécouverte sous l'angle du grand film malade.