Trouble des conduites

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L'enfant en trouble de la conduite rejette les valeurs sociales et morales de l'école et de la classe. Ce rejet des normes peut être manifeste ou déguisé. Dans un trouble manifeste, l'enfant confronte directement son entourage. Il est inamical, hostile et agressif. Par exemple, il peut défier publiquement l'autorité et perturber volontairement le fonctionnement de la classe, il peut se fâcher pour rien, répliquer et accuser les autres. Dans un trouble déguisé de la conduite, le jeune agit dans le dos des adultes. Le vol, l'absentéisme, le mensonge injustifié, l'incendie volontaire, la consommation d'alcool ou de drogue, le vagabondage et l'appartenance à des groupes de jeunes délinquants sont des exemples d'un trouble déguisé de la conduite. L'enfant qui obéit aux adultes ne peut pas être considéré en trouble de la conduite.

Selon le DSM-IV, le trouble des conduites est défini selon quatre critères géréraux:

  • Agressions envers des personnes ou des animaux
  • Destruction de biens matériels
  • Fraude ou vol
  • Violations graves de règles établies

Il en existe deux types:

  • le type à début pendant l’enfance (si au moins un critère est présent avant l'âge de 10 ans),
  • le type à début pendant l’adolescence (en l'absence de tout critère avant l’âge de 10 ans).

Sommaire

[modifier] Prévalence selon l'âge et le sexe

Selon le DSM-IV: 6 à 16% chez les garçons et 2 à 9% chez les filles. ...

[modifier] Conséquences et troubles associés

Selon Vitaro (1994), les troubles concommitants est fréquente chez les individus qui présentent des problèmes de comportements.

[modifier] Évaluation de l'élève

L'évaluation psycho-sociale:

    a) grilles d'observation
       ASEBA (Achenbach System of Empirically Based Assessment) par Achenbach&Rescorla 2001)
    b) échelles de comportementales
       -L'EDC (Échelle d'évaluation des Dimensions du Comportement de Bullock et Wilson)
       Version québécoise par Marie Poirier, Richard Tremblay et Mark Freeston; 1992
       -L'ASEBA(Achenbach System of Empirically Based Assessment) par Achenbach&Rescorla 2001)
       -Les Échelles de Conners(1997)
    c) enquêtes sociométriques
    d) entrevues structurées
       DISC 2.25 ( Diagnostic Interview Schedule for Children)
       Traduction et validation au Québec ( 6-14 ans)
    e) tests ppsychométriques standardisés de type projectif
       RATC ( Roberts Apperception Test for Children) Mc Arthur et Roberts (1982)

[modifier] Intervention en milieu scolaire

[modifier] Facteurs de risque

Les facteurs de risque associés aux problèmes de comportements à l'enfance et ceux qui sont associés à la délinquance et à la l'abus de substances psychotropes à l'adolescence se chevauchent (Vitaro, 1994).

Selon Hawkins et Catalino (1992), les facteurs de risque imputables à la société incluent entre autres: la disponibilité de la drogue dans la communauté, les lois et règlements qui découragent les comportements inacceptables, la désorganisation sociale, la pauvreté et l'isolement.

Les facteurs de risque issus de l'environnement familial sont: la présence d'un risque lié à l'histoire familial (ex.: problèmes d'adaptation psychosociale chez les parents), les problèmes de gestion familiale, une supervision insuffisante, des attitudes parentales inadéquates et le désengagement parental (Hawkins et Catalino, 1992).

Les facteurs de risque décelés dans le milieu scolaire sont: un comportement antisocial précoce, les échecs au primaire, l'absence de motivation scolaire et le rejet par les pairs (Hawkins et Catalino, 1992).

Les facteurs de risque présents chez les individus et les pairs incluent: la marginalité, l'opposition et l'absence d'attachement aux institutions sociales, des comportements anti-sociaux à la pré-adolescence, la fréquentation de pairs déviants, un tempérament difficile (Hawkins et Catalino, 1994).

[modifier] Facteurs de protection

D'après Werner (1993), les facteurs de résilience peuvent varier selon les facteurs de risque auxquels l'enfant est exposé. Cet auteur indique qu'au plan individuel, un tempérament facile, un sentiment de contrôle interne, une perception de soi positive et des habiletés cognitives auraient des effets protecteurs. Quant au plan familial, il souligne la présence de parents équilibrés et affectueux tandis qu'au plan social, c'est le soutien de la part d'une personne significative non-membre de la famille ainsi qu'un réseau de pairs adaptés.