Trois petites Liturgies de la présence divine

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Œuvre d'Olivier Messiaen pour chœur de femmes et orchestre, en trois mouvements.

Les paroles chantées évoquent la présence de Dieu, en lui-même, en nous et en toutes choses, d'où le titre de l'œuvre.

Dans l'orchestre, on remarque la présence d'ondes Martenot, et d'un piano au rôle inhabituel. La partition du piano, en effet, n'est pas mélodique et évoque des percussions.

Quand la pièce fut jouée pour la première fois, elle fut plutôt appréciée du public, mais plus tièdement par la critique, peut-être à cause de la grande liberté musicale prise par Messiaen sur un sujet religieux.

[modifier] Mouvements

  • 1. Antienne de la conversion intérieure (Dieu est présent en nous).
  • 2. Séquence du verbe, cantique divin (Dieu présent en lui-même).
  • 3. Psalmodie de l'Ubiquité par amour (Dieu présent en toutes choses)

L'ensemble dure environ une demi-heure.

[modifier] Extraits des paroles

Quelques extraits des paroles, inhabituelles pour de la musique religieuse.


Ce oui qui chante comme un écho de lumière,
Mélodie rouge et mauve en louange du Père,
D’un baiser votre main dépasse le tableau,
Paysage divin, renverse-toi dans l’eau.

(on retrouve ici la perception "coloriste" que Messiaen a de la musique)

[...]

Dans le mouvement d’Arcturus, présent,
Dans l’arc-en-ciel d’une aile après l’autre
(Écharpe aveugle autour de Saturne),
Dans la race cachée de mes cellules, présent
Dans le sang qui répare ses rives,
Dans vos Saints par la grâce, présent,
(Interprétations de votre Verbe,
Pierres précieuses au mur de la Fraîcheur.)
Posez-vous, comme un sceau, sur mon cœur.