Toueur

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Les toueurs sont des bateaux du XIXe siècle équipés d'une chaudière à charbon. Il s'agit d'une sorte de remorqueur fluvial d'un type un peu particulier.

Sommaire

[modifier] Principe

La vapeur créée actionne un moteur à piston qui actionne lui-même un engrenage autour duquel s’enroule une chaîne immergée au fond du fleuve, et qui meut le bateau, c'est le Touage. Il se hale lui-même au moyen d'un treuil embarqué motorisé, sur une chaîne (parfois un câble) immergée et fixée solidement à terre aux deux extrémités du parcours sur lequel il travaille. Un toueur peut emmener ainsi une trentaine de bateaux chargés à 250 tonnes chacun.

[modifier] Étymologie

Le terme dérive du mot scandinave « Taorn » et du mot francisque « Taga » qui veulent dire « haler ». Le verbe « touer » de l'ancien français signifie tirer, hâler au moyen d'une corde, ou d'un câble. On retrouve la même expression dans le verbe « to Tow » en langue anglaise.

[modifier] Patrimoine

En France, il existe encore un toueur en fonction. Celui-ci tire les péniches sur le Canal de Saint-Quentin. Il traverse un tunnel de 5 670 mètres, à Riqueval, hameau de Bellicourt commune de Vendhuile. Mais ce service est appelé à disparaitre prochainement.

On peut voir des toueurs exposés à terre à Riqueval, à Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre) ainsi qu'à Pouilly-en-Auxois (Côte d'Or).

Sur le Rhône, le toueur "Ardèche", en rade à l'état d'épave depuis 24 ans dans le port de plaisance de l'Épervière, à Valence, a été construit en 1896. À l'origine, il pesait 325 tonnes. Contrairement aux autres toueurs, tous partis à la casse, il a échappé aux ferrailleurs grâce à Pierre Bonnet, aujourd'hui décédé, alors maire de la Coucourde-Derbières, qui l'avait racheté dans les années 1970. Mais des menaces planent sur ce dernier représentant d'un patrimoine exceptionnel.

[modifier] Lien externe