Théories sur l'origine de Christophe Colomb

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Les origines génoises de Christophe Colomb sont reconnues par les historiens depuis la fin du XIXe siècle[1], et surtout depuis la publication en 1931 de l'ensemble des documents d'archives disponibles dans le volume Cristofor Colombo : Documenti e prove della sua appartenenza a Genova[2]. Cependant, quelques théories alternatives circulent aux marges du champ des recherches historiques : « Christopher Columbus continues to fascinate and beguile. For the Quincentenary, scores of works have appeared-some representing real advances, others restoking cold fires, still others (the majority) using Columbus as a avatar for a variety of presentist purposes. In ail this, some issues have shown themselves to be time-less-and deathless. One is his nationality; well over a dozen places have been suggested over the years, including Denmark, England, and America. No amount of Columbus' own testimony, contemporary opinion, or documentary évidence has managed to bring closure to this issue. »[3]

Comme l'a écrit Samuel Eliot Morison dans sa biographie de Colomb : « (...) personne du vivant de l'Amiral ou pendant les trois siècles qui ont suivi sa mort n'a eu le moindre doute quant au lieu de sa naissance. Par la suite, des hypothèses audacieuses ont fait de lui un Castillan, un Catalan, un Corse, un Grec, un Arménien. Il ne reste plus qu'à un patriote américain de déclarer que Colomb était en réalité un Indien que le vent a poussé loin des côtes de son pays et qui connaissait donc le chemin du retour. »[4]

Sommaire

[modifier] La théorie portugaise

Selon Augusto Mascarenhas Barreto[5] Christophe Colomb aurait été Salvador Fernandes Zarco, noble illégitime natif de la ville de Cuba au Portugal, et parent de João Gonçalves Zarco, ancien navigateur portugais d'ascendance judaïque (marane). Il aurait été un espion au service du roi portugais Jean II, dans une mission ayant pour objectif de détourner les Espagnols de leur recherche d'un passage vers l'Inde.

Colomb serait une forme latinisée de son nom d'espion. Dans sa signature hiératique, est lisible « Xpo Ferens ». Xpõ signifiant Christ en grec et Ferens porté en latin (à l'origine du mot anglais ferry), donc « le porteur de Christ »). Il associe la référence de « Christ » à son propre nom (le Christ est venu au monde comme un messie ou un sauveur, salvador en portugais). De même, l'expression Ferens issue de son sigle s'associe également à Fernandes et à son monogramme le plus utilisé où les lettres S, F et Z sont discernées (pour Salvador Fernandes Zarco).

Cette théorie a été reprise par l'écrivain Manuel Rosa en 2006 dans son livre O Mistério Colombo Revelado (en français Le mystère de Colomb révélé).

[modifier] Réception

Deux recensions du livre de l'auteur de cette théorie dans la littérature scientifique. Les deux sont très négatives :

« Like so many others, Barreto claims to have penetrated the mist that surrounds Columbus. Like so many others, he has found it easy to pluck a détail from here and a détail from there in support of his thesis. As with so many others, this tendentiously Autolycan methodology can only remain inadéquate to thé task of fashioning a Columbus to taste. »[6]

« This book is filled with unconventional speculation and circumstantial evidence. The author has a vivid imagination. Reading this book is somewhat like reading an espionage novel: if you do not take it seriously, it makes the book fun to read. »[7]

[modifier] Autres théories

  • Michele Fratianni,Did genoa and venice kick a financial revolution in the quattrocento?, septembre 2005.
  • Carlo Cuneo, Memorie sopra d'antico debito pubblico mutui, Compere e Banca di s.Giorgio in Genova, 1842.
  • Eric James Steele, Unmasking Columbus, 2006.
  • Roger Duprat, Christophe Colomb était français, Godefroy de Bouillon, 1997.
  • Gérard Garrigue, Christophe Colomb le Catalan, Confluences, 1992.

[modifier] Annexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Jacques Heers, Christophe Colomb, Hachette, 1981, p. 21-23.
  2. Mise au point au début de Marianne Mahn-Lot, Christophe Colomb, Seuil, 1960, p. 3-8.
  3. (en) David Henige, The Hispanic American Historical Review, Vol. 73, No. 3. (Aug., 1993), pp. 505-506.
  4. Samuel Eliot Morison, Christophe Colomb, Amiral de la Mer océane, Saint-Clair, Neuilly-sur-Sein, 1974, p. 19.
  5. Augusto Mascarenhas Barreto, Le portugais Christophe Colomb, agent secret du roi Dom João II, édition Referendo, Lisbonne, 1988 (600 pages)
  6. (en) David Henige, The Hispanic American Historical Review, Vol. 73, No. 3. (Aug., 1993), pp. 505-506
  7. (en) Delno C. West, The American Historical Review, Vol. 98, No. 5. (Dec., 1993), p. 1590
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