Terreur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. 
wikt:

Voir « terreur » sur le Wiktionnaire.

Le mot « terreur », dans le sens de « peur collective qu'on fait régner dans une population pour briser sa résistance ; régime politique fondé sur cette peur, sur l'emploi des mesures d'exception[1] » apparaît en 1789. Le mot « terrorisme » (apparu pour en 1794) est fixé pour la première fois dans le supplément de 1798 au Dictionnaire de l'Académie française pour désigner une réalité nouvelle créée par la Révolution, de même que ses dérivés « terroriser » (apparu en 1796 dans le sens premier de « frapper de mesures d'exception ») ; « terroristes » (apparu en 1794). Le sens du mot « terrorisme » évolue ensuite, dès le début du 19e siècle, pour désigner désormais une stratégie de contestation violente de l'Etat (par exemple, l'attentat de la rue Saint-Nicaise). De méthode de conservation et de protection de l'Etat, il devient alors l'outil de sa remise en cause.

Cadavre d'un citoyen tué par l'armée nationaliste pendant la terreur blanche faisant suite à "l'incident 228" à Taiwan.
Cadavre d'un citoyen tué par l'armée nationaliste pendant la terreur blanche faisant suite à "l'incident 228" à Taiwan.

Le terme terreur renvoie à :

Également utilisée pour désigner la contre-révolution russe en 1917-1919
  • la Terreur rouge désigne diverses périodes de terreur exercée par des partis communistes, dont la principale est celle de 1918-1920 en Russie, principalement exercée par la Tchéka ;
  • pour les mouvements qui se servent de la violence dans des buts politiques, voir terrorisme ;
  • Terreur est aussi le nom d'un genre musical.

En somme, la terreur peut être considérée comme un phénomène psychosocial, dont la spécificité serait le blocage devant un danger important, menaçant ou un individu, ou une collectivité humaine[2]. En tant que phénomène individuel, la terreur n’a pas de rapport privilégié avec le social. Ce rapport a un caractère de nécessité quand elle porte sur de grands groupements humains. En effet, la terreur sociale est typique des dictatures et l’élément central du règne totalitaire[3].

[modifier] Références

  1. Le Petit Robert, 1993
  2. Clit, Radu - La terreur comme « passivation », Topique, 81, p. 137-150, 2002
  3. Clit, Radu - Cadre totalitaire et fonctionnement narcissique, Paris, L’Harmattan, 2001

[modifier] Voir aussi