Utilisateur:Tchekfou/Essais

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Sommaire

[modifier] Réflexions sur les problèmes métaphysico-politique modernes

[modifier] Du problème métaphysique sousjacent à la reflexion politique moderne

Le projet Rawlsien prétend s'abstraire de toute considération métaphysique ou anthropologique. D'un point de vue, cela apparaît de façon probante.

Seulement, à la lumière d'une "lecture métaphysique" de l'histoire de la pensée, il est possible de voir à quel point le cadre épistémologico-philosophique dans lequel évolue la pensée politique de Rawls (et de la plupart des penseurs politiques depuis la fin du XVIème siècle), est en fait lié à des métamorphoses scientifiques et métaphysiques. En effet, il nous semble que la grande question politique, depuis Hobbes, est déterminée non pas seulement par les changements historiques, mais également, en une tout aussi grande partie, par des changements métaphysiques. A savoir que la Révolution copernicienne et cartésienne a, en "chamboulant" les conceptions philosophiques traditionnelles, également provoqué une totale refonte métaphysique (assumée par Descartes) et a ainsi provoqué les nouveaux questionnements anthropologiques et politiques de Hobbes.

Et qu'ainsi, du problème cartésien de la 6ème méditation concernant la communicabilité des substances se retrouve sur le terrain politique chez Hobbes sous la forme de la problématique majeure suivante : comment, un individu qui n'a de compte à rendre qu'à lui-même (en tant qu'être absolu en droit) peut-il s'aliéner à une autre entité, fusse-t-elle artificielle ?

[modifier] De la recherche rawlsienne d'intermédiaires

le projet rawlsien peut se résumer à la recherche d'un intermédiaire entre le problème de la contraite (qui naît de celui de la gestion de la violence), qui est en quelque sorte ce que l'on peut qualifier de voie judiciaire négative, et la voie positive qui est celle de la stimulation du citoyen à l'obéissance civile au moyen du patriotisme, de l'affect, de l'amour de son pays et des valeurs qu'il prétend véhiculer. Ces deux voies, la voie négative (contrainte) et la voie positive (amour de la nation), furent essayées et mises en oeuvre concrètement au cours de l'histoire de l'humanité.

Seulement, ce que remarque Rawls et ses contemporains, c'est que la voie positive (le patriotisme, etc...) ne porte plus ses fruits de nos jours. D'un coté, chaque individu préfère se référer à une doctrine compréhensive de son choix (religieuse, philosophique, etc...) et de l'autre coté, l'état est devenu de plus en plus neutre, doctrinalement parlant, et ne véhicule plus de valeurs auxquelles les individus peuvent se rattacher.

Quant à la voie négative (la contrainte), elle est difficilement prônable pour un philosophe qui se dit libéral et elle est, de nos jours, impossible à mettre en oeuvre, c'est-à-dire qu'elle ne peut servir de fondement à l'obéissance civile.

La voie de Rawls est donc la recherche d'un intermédiaire entre ces deux voies possibles, et la solution proposée est celle de la justice procédurale : chacun donne son accord, participe à la mise en oeuvre des principes de la justice, en faisant abstraction de son contexte social, mais les principes de la justice choisis ne sauraient êtres des signes de ralliement entre les citoyens, mais bien plutôt de "régulateur des différences".

Nous pouvons nous permettre quelque réflexions, d'un point de vue pragmatique. Aristote a eut cette phrase que nous trouvons très pertinente, et particulièrement propice à intervenir dans notre réflexion : "la philosophie m'à appris ceci : à respecter les lois sans y être contraint."[réf. souhaitée]

[modifier] Citation de Taine

«  hommes abstraits qui ne sont d'aucun pays, pures entités écloses sous la baguette métaphysique..., absoluement semblables entre eux..., tous indépendants, tous égaux, sans passé, sans parents, sans engagements, sans traditions, sans habitudes, comme autant d'unités arithmétiques, toutes séparables, toutes équivalentes » Taine, La Révolution, 1, 2, 2.

[modifier] Thomisme

Il est possible d'envisager la philosophie sous deux modalités : comme une analyse du travail de la pensée rationnelle, qui peut se faire sous la forme d'une analyse historico-critique de contextualisation des problématiques de l'auteur étudié ou sous la forme d'une mise en parallèle des thèses entre divers auteurs, ou bien la philosophie peut être entendue en son sens originel et désigner ainsi une sagesse, une définition rationnelle des choses, de l'être humain, de ses devoirs, de ses droits et de ses fins, presque indépendamment des contextes sociaux ou historique de la pensée en question. Dans cette dernière optique, celle de la sagesse, nous ne recherchons plus ce qu'a dit l'auteur, mais ce qu'il nous dit. Le travail sur saint Thomas se situe dans la seconde modalité. Il n'est pas question d'étudier saint Thomas seulement pour lui-même, mais bien pour ce qu'il peut nous dire aujourd'hui. Car le thomisme n'est pas un auteur, c'est une sagesse, il n'est pas une histoire, il est la réalité philosophique de la pensée même en acte d'exister.

[modifier] tiers monde

Le tiers monde est un terme créé par saint Thomas d'Aquin.

Je suis le plus fort[1]

[modifier] Notes et références

  1. Somme théologique I II p. 15