Discuter:Taux de chômage n'accélérant pas l’inflation

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Si un jour un anglophone veut ameliorer cette page, ce sera bien car l'article anglophone a l'air bien plus complet. Papillus 14 oct 2004 à 10:56 (CEST)

Si cet indice n'est pas une recommandation de chomage minimum, comment est il employé pour lutter contre l'inflation ? Papillus 2 septembre 2005 à 18:19 (CEST)

Le NAIRU n'est qu'un thermomètre, pas un outil de régulation économique. Et c'est un termomètre du chômage, pas de l'inflation. De plus, le NAIRU évolu avec la situation de l'emploi, la structure socio-économique, etc.
Il faut traduire ta question en terme économique, ce qui donne par exemple : comment peut-on analyser la situation et que peut-on recommander si on constate que le chômage est inférieur au NAIRU ?
Note que cette situation est parfaitement indépendante du taux de chômage, qui peut être très élevé (l'exemple typique étant observé en France aujourd'hui), et qu'elle est également indépendante du taux d'inflation (qui peut avoir d'autres composantes, y compris des composantes récessives). Ce qui compte pour l'inflation, ce n'est ni le taux de chômage, ni le taux de NAIRU, c'est la différence entre les deux
Dans cette hypothèse, si les calculs de NAIRU sont corrects, alors il y a dans l'inflation une compsante due à au fonctionnement du marché du travail  : une fraction suffisante des travailleurs est en position d'obtenir des salaires inflationnistes, parce que les chômeurs existant ne rentrent pas sur le marché réel du travail (ils sont "exclus"). A moins d'être un crétin pervers, personne ne va alors préconiser détruire l'économie de façon à ce que les employeurs virent une quantité suffisante de gens pour les remettre à disposition des autres employeurs, de telle sorte que ceux-ci retrouve une main d'oeuvre moins exigeante : je pense que le dernier des imbéciles peut comprendre que ça ne marcherait pas : ou bien les gens virés retrouve un emploi et l'effet est raté, ou bien il n'en retrouve pas et c'est le NAIRU qui augmente d'autant. Un exemple : suppose qu'on manque de plombiers, les plombiers exigent des fortunes, bref : le chômage est moindre que NAIRU dans le secteur de la plomberie : qui peut croire que la solution c'est de frapper le secteur pour libérer des plombiers ??? ... Par contre, on peut préconiser d'importer de la main d'oeuvre (ou former des jeunes, ou recruter des retraités, etc.), ce qui va augmente l'emploi & le chômage, ou de former les chômeurs aux emplois des secteurs où la pénurie crée de l'inflation, ce qui va augmente l'emploi & baisser le chômage, mais baisser plus le NAIRU. Dans l'exemple : le plombier polonnais ou le CAP ...
Et donc, finalement, l'amélioration de l'inflation passe par une amélioration du marché du travail
Inversement, si le chômage est supérieur au NAIRU, alors ça va vraiment très mal
  • ou bien il y a de l'inflation et pour la juguler il faudra corriger d'autres problèmes que ceux du marché du travail
  • ou bien il n'y a pas d'inflation et on sort du cadre de ta question
gem 9 septembre 2005 à 20:14 (CEST)

Sommaire

[modifier] Titre

Un titre en français, SVP. Spedona 30 septembre 2005 à 17:16 (CEST)

Les économistes francophones utilisent également l'acronyme NAIRU, qui n'a pas été traduit. J'ai mis la traduction en gras pour plus de clarté. --Gribeco 30 septembre 2005 à 19:12 (CEST)

[modifier] Le NAIRU n'est pas aussi "inoffensif" que vous le présentez!

Quand vous dites que le NAIRU est un thermomètre et non une recommandation, je répondrais: 1) si c'est un thermomètre, c'en est manifestement un qui rend malade...tous les exclus du monde du travail et les précaires. Car du résultat d'un thermomètre, on tire des recommandations, et celles là placent bien (et clairement) la soi-disant lutte contre la fameuse inflation au dessus de l'emploi (sans même parler d'une hypothétique QUALITE de l'emploi). Un chômeur est quelqu'un qui travaille à tirer l'inflation vers le bas, c'est le système et sa régulation actuelle qui lui assignent cette fonction... 2) dans les faits, si autant d'économistes ont travaillé sur le NAIRU ces dernières années (la plupart des documents spécialisés précisent qu'il y a eu une recrudescence d'études et de calculs sur ce sujet, ce qui n'en a pas augmenté la présence dans le débat public, vous l'avouerez, et pourtant dieu sait si sur le chômage, depuis 30 ans, on a tout entendu...ou presque), c'est que le NAIRU est bel et bien utilisé (sinon il faudrait mettre au chômage immédiatement tous ces économistes inutiles)et sert dans les faits de recommandation déguisée. Voici comment.

Les NAIRU estimés sont injectés notamment dans les calculs de "croissance potentielle". Cette croissance potentielle est la croissance dite "soutenable" par les économistes, ce qui n'a cependant rien à voir avec le développement soutenable que d'aucuns appellent de leurs voeux pour la préservation des ressources naturelles et des conditions de vie sur cette planète dont la plupart des économistes se contrefichent, car pour eux, toute ressource peut toujours être substituée par un apport de capital (sans rire)... Non, pour un économiste standard, "soutenable" signifie "non inflationiste", sans risque de "surchauffe" inflationiste (et là encore rien à voir évidemment, et malheureusement, avec le réchauffement climatique).

La croissance potentielle est celle que l'on peut espérer obtenir lorsque, selon les économistes, on met en oeuvre les "stocks de facteurs aisément mobilisables" (capital et travail). On notera au passage la beauté humaniste d'une telle définition (stocks, mobilisables), quand on sait que l'un des facteurs est donc le travail et donc la "main d'oeuvre", c'est à dire... des gens, envisagés sous l'angle d'un stock mobilisable ou pas. En clair, n'est pas considérée comme "aisément mobilisable" dans cette approche la main d'oeuvre exclue de l'emploi, c'est à dire celle qui correspond à un taux de chômage proche du NAIRU (et en réalité supérieur au NAIRU). Donc, par hypothèse, la croissance que l'on va chercher à obtenir va être bridée dès l'inclusion du NAIRU dans les équations d'estimation de cette croissance potentielle.

Quand on vous dit dans les médias que l'on cherche la croissance la plus élevée possible pour favoriser l'emploi, ceci est un mensonge pur et simple. On cherche au mieux à atteindre la croissance potentielle, celle qui va en réalité optimiser (maximiser) les profits, et surtout leur conservation dans le temps, par l'hypothèse suprême de l'inflation la plus basse possible. L'inflation rognant la valeur de l'argent et des patrimoines (de ceux qui en ont...), on comprend cette obsession pour toute une caste dominante de la population, des institutions qui les soutiennent et des experts qui les légitiment.

On trouvera ci dessous, à titre de preuve, une équation de "production potentielle", dont découle ensuite la croisance potentielle. Cette équation est celle retenue par la BCE, la Banque Centrale Européenne, dans ses White Papers N°153 de Juin 2002.

Yt=1.52e00,0034t.Kt puissance0,29[(1-NAIRU)LFNtpuissance(1-0,29)] (voir notammment http://www.coe.ccip.fr/upload/BNB_AHENRIOT_Mai2005.pdf)

La BCE connaît donc bien le NAIRU, d'autant plus qu'il faut ajouter à ce sujet que son vice-président actuel, Lucas Papademos, fut l'un des co-inventeurs, avec Modigliani, du NAIRU. Ce qui est quand même un détail intéressant.

Maintenant comment la BCE est-elle en mesure d'exploiter les résultats de tels calculs dans les faits et de les traduire en influences réelles sur l'économie? Tout simplement par son rôle de gardien de la politique monétaire. Un des piliers de conduite de cette politique est le suivi de la croissance monétaire. En favorisant plus ou moins la création monétaire (par l'influence sur les taux d'intérêts dits de refinancement), on va stimuler ou "refroidir" plus ou moins la "machine", c'est à dire l'activité économique. Or l'objectif de croissance de cette masse monétaire fut fixé à 4 à 4,5% par an, en prenant comme hypothèse une inflation à 2% PLUS une croissance potentielle à 2% (pour faire vite) (voir par exemple http://www.ecb.int/press/pr/date/2002/html/pr021205_1.fr.html)

Donc si vous avez bien suivi les étapes du raisonnement, vous voyez parfaitement comment l'introduction des chiffres du NAIRU dans ces modèles font de proche en proche office de RECOMMANDATION, puisque in fine, en bout de chaîne, ils aboutissent à un arbitrage monétaire faisant que le chômage de toute façon ne pourra pas baisser sous le NAIRU moyen, par freinage de l'économie (en vue de maximiser les profits par maintien de l'inflation la plus basse possible).

Il y aurait encore beaucoup à dire d'ailleurs sur la mystification qui consiste à assimiler l'inflation à "l'indice des prix à la consommation" uniquement, mais je préfère en garder sous le coude pour plus tard...

Encore une fois, si ces détails techniques sont importants pour rectifier l'argumentaire avancé, il n'en reste pas moins vrai que, alors que l'intelligentsia dominante se plaint de ce que les français seraient des incultes en économie, et que certains et certaines (comme Laurence Parisot) veulent inscrire ces derniers en cours accéléré (afin de leur faire "aimer" l'économie (diantre!)... à défaut de bien en comprendre toutes les subtilités sans doute), il apparaît surtout fort suspect que ce concept soit omniprésent dans certains milieux et tabou dès qu'il s'agit de l'évoquer devant le grand public...

Comme le déclarait en 1996 le vice-président de la banque centrale américaine, Alan Blinder, ce NAIRU est « le petit secret de la macro-économie » ("the small little secret of macro-economics")! Rien que ça!

Voilà donc juste un petit additif pour illustrer que ceux qui essaient de détourner l'attention du caractère devenu prescriptif du NAIRU au fil des années (ce que dénonça Modigliani, tout de même) sont soit naïfs, soit habiles. Mais ils ne sont manifestement pas exacts...

Guillaume de Baskerville

N'hésitez pas à modifier l'article, c'est le principe même de wikipédia. Pyb 23 octobre 2005 à 22:59 (CEST)


[modifier] Nairu et Banque Centrale

C'est justement pour limiter les effets pervers sur l'emploi que Joseph E Stiglitz (Quand le capitalisme perd la tête 2003) recommande de donner 2 missions aux banques centrales : contenir l'inflation (la seule mission actuelle de la BCE en Europe et de la Federal Reserve aux USA) et maintenir le plein emploi, de façon à les mettre au pied du mur lors de leurs interventions sur l'économie. Ainsi l'idée de laisser un taux de chomage devient incompatible avec leur mission.

--Nraynaud 28 novembre 2005 à 15:34 (CET)

C'est faux pour les États-Unis (Humphrey-Hawkins Full Employment Act), voir l'article Réserve fédérale des États-Unis. --Gribeco 28 novembre 2005 à 16:16 (CET)
effectivement http://www.federalreserve.gov/generalinfo/mission/default.htm

--Nraynaud 28 novembre 2005 à 16:56 (CET)

[modifier] La supposée neutralité ne peut s'exercer qu'en confrontant les points de vue!

Je suis l'auteur des sites http://lenairu.free.fr http://lenairu.blogspot.com http://linflation.free.fr

J'observe depuis désormais pas mal de temps l'évolution de cet article. J'y ai contribué au tout début alors que la définition était sommaire et particulièrement orientée vers une conception orthodoxe et disons le très libérale du chômage. Bref le NAIRU était une mesure des "imperfections" du marché du travail, et en particulier de ses "rigidités", entendons par là l'incapacité de la main d'oeuvre à accepter dans son intégralité la relation de subordination qui doit l'unir à ses employeurs...

J'ai introduit à l'époque,et alors que je lançais mon blog entièrement consacré à ce sujet, http://lenairu.blogspot.com , quelques éléments supplémentaires et un peu contradictoires, expliquant notamment que ce concept était devenu la clé de voûte des politiques désinflationistes qui sont devenues la norme au cours de ces trente dernières années, par le biais notamment de l'instauration des systèmes monétaires autour de Banques Centrales supposées "indépendantes".

Comme le mieux est de se fonder sur des faits et aussi sur ce qu'en disent entre eux certains économistes, j'ai alors trouvé "un peu utile" de citer la célèbre phrase de Franco Modigliani, un des pères du concept et "Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel," (et non Prix Nobel d'économie, cette discipline qui veut se faire appeler science n'ayant jamais été mentionnée dans le testament d'Alfred Nobel, je le rappelle...):

"Le chômage est principalement [...] le résultat de politiques macroéconomiques erronées [les décisions des Banques Centrales], inspirées par une crainte obsessionnelle de l'inflation [...] et une attitude considérant le chômage comme quantité négligeable ("a benign neglect for unemployment") [...],

Cette partie de la citation a semble t-il à peu près survécu aux modifications de certains rédacteurs (quand c'est son créateur "nobélisé" lui même qui le dit, on ne peut sans doute pas aller trop loin dans les dénégations!). Mais... la fin de la phrase a elle disparu, et on se demande bien pourquoi (voir ma définition du 7 Septembre 2005).

Je vais tenter de l'expliquer. Que disait-il de plus, Franco Modigliani? Il précisait que ces "politiques macroéconomiques erronées" étaient "apparemment basées sur une utilisation critiquable de la soi-disant approche du NAIRU (« an objectable use of the so-called NAIRU approach”)". Et le communiqué de presse qui décrivait son intervention précisait qu'il avait "par la suite accusé la BCE de "programmer le chômage""! Ce qui n'est pas une petite accusation... Suffisamment cependant pour que certains rédacteurs amputent l'article Wikipédia de ce détail (vous pouvez vérifier).

Pourquoi donc? L'article dans son état actuel discute des nuances de la définition du NAIRU. Il n'explique en aucun cas que c'est son instrumentalisation dogmatique et frauduleuse par certains milieux qui fonde la controverse sur ce sujet. Ce n'est pas tant l'outil théorique que son usage détourné qui est en cause dans cette controverse, et c'est précisément ce que disait en 2000 Modigliani dans ce passage qui a disparu de la définition.

Car il faut le dire clairement, nombreux sont les économistes qui depuis plusieurs décennies savent que le NAIRU est un concept foireux, tant du point de vue théorique que du point de vue de son calcul, impliquant des intervalles d'incertitude tellement elevés sur les résultats qu'ils en deviennent inutilisables. Les articles spécialisés abondent de ce type de mises en garde et de réserves, et pourtant... Oui, inutilisables mais pourtant utilisés (et à profusion, ce dont témoignent par exemple les 320 000 pages de Google consacrées à ce sujet) et c'est là que le bât blesse...

Alors pourquoi avoir fait disparaître cette partie de l'article?

Pourquoi écrire également

"Il ne s'agit pas d'une recommandation, mais d'une estimation : ainsi, cela ne signifie pas que l'OCDE conseillait à la France de maintenir le chômage à au moins 9,5% sous peine de créer de l'inflation en raison d'une hausse des salaires, mais simplement que selon l'OCDE, la structure socio-économique de la France impliquait inévitablement un fort chômage."

et accréditer ainsi l'idée que le NAIRU ne serait qu'un "thermomètre et non un outil de régulation économique", comme l'a écrit le rédacteur GEM en réponse à PAPILLUS (voir ci-dessus), et ce SANS ne serait-ce que MENTIONNER LA REPONSE FOURNIE ET DOCUMENTEE que j'ai développée dans la discussion ci-dessus en réponse à GEM?

J'avais cru qu'une saine pratique du wiki était de discuter par le biais de cet outil opportunément nommé "Discussion" pour enrichir les articles, et non simplement de modifier sans cesse les articles, en coupant à coups de bistouri et en greffant par petits bouts la pensée que l'on veut voir finir par advenir, en justifiant les coupes et les greffes dans l'historique par une simple expression lapidaire en trois ou quatre mots, au mieux...

Ce faisant j'ai pu constater que la discussion n'était que peu utilisée, n'ayant eu d'ailleurs (comme on peut le constater) aucune réponse étayée à mes arguments ni de la part de GEM, ni de la part de GRIBECO entre autres, à la suite de ma contribution dans cette discussion ("Le NAIRU n'est pas aussi "inoffensif" que vous le présentez!").

Or mon argumentation était pour le moins essentielle, car elle expliquait par le menu à quoi sert le NAIRU dans les travaux des économistes et comment ceux-ci utilisent précisément ces estimations (à priori inutilisables...) du NAIRU dans les équations de croissance potentielle sur lesquelles s'appuient les gouvernements, et les Banques Centrales, pour exercer leurs politiques et dans les faits "programmer le chômage" comme le disait donc MODIGLIANI.

Or le concept de CROISSANCE POTENTIELLE n'est même pas cité à l'heure actuelle dans l'article... Il n'existe d'ailleurs aucun wiki sur ce qui est aujourd'hui un des concepts clés pour comprendre comment est régulée par le haut toute l'économie capitaliste moderne! Et pourtant cette expression se répand de plus en plus dans les discours des politiques, des ministres, des experts de tous poils. Sans que personne ne nous l'explique, bien sûr.

J'ai donc regardé comment évoluait cette définition, en observant tout cela, petit à petit, et en me décidant finalement à intervenir, non pas, et encore une fois, en taillant dans l'article actuel mais en développant une argumentation montrant les anomalies du processus d'élaboration de cet article ainsi que ses lacunes actuelles.

Et la goutte qui fit déborder le vase fut un coup de machette supplémentaire de GRIBECO, désormais administrateur, qui profita le 16 Octobre 2006 d'une occasion qui se présentait pour faire la "suppression des liens externes, ce sont des sites personnels qui confondent NAIRU et chômage naturel".

Deux de ces liens pointaient en fait vers mes sites, et je tiens tout de suite à préciser que je n'ai JAMAIS ETE à l'origine de l'inscription de ces liens dans l'article. Le premier lien vers mon blog était présent en fait depuis assez longtemps dans l'article, celui l'ayant ajouté (et je répète que je n'ai jamais agi pour qu'il en soit ainsi) ayant bien précisé par ailleurs qu'il s'agissait d'un blog "très critique" sur le NAIRU. Avertissement clair donc, qui laisse ouverte la porte à la contestation d'une version dominante, élément clé de la construction d'une opinion aussi équilibrée que le chômage du même nom... si je puis me pemettre cette petite boutade.

Mais l'inscription (et encore une fois sans que j'y sois pour quoi que ce soit) d'un nouveau lien pointant vers mon autre site aura été la goutte de trop et l'occasion de sortir la hache pour GRIBECO. Quant à l'argument en une ligne pour justifier le taillage, on est là dans la mauvaise foi la plus totale... J'attends encore que GRIBECO (ou un autre) vienne avancer cet argument dans la discussion avant de procéder à l'amputation. Et je pense pouvoir attendre longtemps, bien que l'amputation ait déjà eu lieu!. Je précise qu'à aucun moment je ne fais la confusion entre chômage naturel et NAIRU dans mes sites (les premiers articles de mon blog fin 2005 sont là pour en attester), d'ailleurs le graphique présenté dans l'article est étonnament proche de celui que j'ai créé à l'époque pour le blog... (on peut le voir ici: http://lenairu.free.fr/nairu_article_final_fichiers/image001.gif )

Par ailleurs, j'attends également que GRIBECO mette aussi sévèrement à l'index tous ceux qui parmi ses pairs économistes commettraient cet acte apparemment rédhibitoire de confusion, ce qui semble pourtant assez courant (et pour cause) puisque l'article actuel précise (honnêtement) que

"bien que les termes NAIRU et « taux de chômage naturel » traduisent des analyses opposées du marché du travail, ils sont parfois utilisés comme synonymes, même dans la littérature économique."

Ouf, me voilà rassuré. Mais alors, est-ce bien pour une telle raison que GRIBECO a retiré ces liens externes?

En réalité, et pour toutes les raisons présentées ci-dessus, je ne le crois pas. Je crois qu'il y un réel problème dans l'élaboration de cet article, et ce même si une partie critique un peu étoffée a été ajoutée. De nombreux éléments supplémentaires sont cependant nécessaires pour se forger une opinion sur ce concept. Il serait intéressant par exemple de parler de l'étonnant "Taux de sacrifice" (sacrifice ratio) que Bernard SALANIE cite dans son livre "L'économie sans tabou", et qui est en corrélation directe avec notre débat (plus d'infos ici: http://lenairu.free.fr/pages/citationspag.html ).

D'ailleurs, bon nombre de ces citations de personnes respectables et compétentes devraient être utiles pour contribuer à construire une vision bien moins neutre et distante sur le sujet que ne le laisse supposer l'article actuel.

C'est bien pour cela que j'ai créé ces sites, mais ce complément ne sera pas à la disposition du lecteur de Wikipédia si on en reste à la version actuelle de l'article.

Mais il est vrai que le lecteur tapant NAIRU dans un moteur de recherche sera sans doute auparavant passé par un de mes sites, puisqu'en moins d'un an, ceux-ci se sont (de manière incompréhensible bien sûr...) hissés au sommet de la liste des 325 000 pages (multilingues) référencées par Google.

Tant de gens qui ne semblent par avoir été arrêtés par une (supposée) confusion entre deux termes plus que proches, mais plutôt intéressés par un étonnant concept (un peu choquant?) donc ils entendent bien peu parler dans le débat public...

Mais il est vrai qu'un débat nécessite une "discussion" (!) entre points de vue opposés. Or la messe serait dite: le chômage est un Fléau contre lequel tous ont gaillardement lutté depuis 30 ans... mais sans succès! Pire, alors qu'ils "luttaient", le chômage (et sa soeur jumelle la Précarité) s'approfondissaient. Voilà bien sûr qui ne mérite assurément pas de remettre en cause les prémisses supposées de ce raisonnement pour voir si, à tout hasard, une toute autre hypothèse n'aurait pas quelque soubassement solide et explicatif!

Discussion, vous avez dit discussion?

Guillaume de Baskerville

[modifier] Hummmmm....

Hummm, y'a quelqu'un? Monsieur Gribeco,on vous attend pour D.I.S.C.U.T.E.R!!!! (ben oui, y'a marqué "discussion" sur l'onglet en haut, je me suis pourtant pas trompé...)

Guillaume de Baskerville

[modifier] Il y a décidément un problème de méthode dans la rédaction de certains articles sur Wikipédia!

L'absence de toute réponse à cette discussion est patente et sans doute révélatrice.

Alors on va continuer le monologue, mais toujours en apportant de nouveaux éléments. Et celui là cite précisément le "Taux de chômage d'équilibre" (NAIRU donc...) et c'est en son et en images

http://lenairu.free.fr/pages/17alhomepag.html

voir la vidéo du 22/12/2006 extraite de Bloomberg TV (chaine financière) en haut à droite

Un économiste de la Société Gérérale est interviewé pour commenter les dernières décisions et explications de Jean-Claude TRICHET, Président de la Banque Centrale Européenne (BCE) quant à la politique monétaire européenne actuelle et à venir.

On parle évidemment beaucoup d'inflation (l'obsession de la BCE et des milieux financiers, l'inflation cette "euthanasie des rentiers" comme l'appelait KEYNES), et très vite on parle des risques inflationnistes et donc du marché de l'emploi qui s'améliorerait (ah?). Mais il est vrai que les taux de chômage sont en baisse (même apparente) et ça, ça "REND NERVEUX LA BCE"!

Juste pour bien comprendre quelques points de jargon économiste:

- les "effets de second tour": en résumé, c'est lorsque les entreprises répercutent leur hausses de coûts et surtout que les salariés se rendant compte que le coût de la vie augmente, se mettent à réclamer des hausses de salaire...

- et bien sûr: le "taux de chômage d'équilibre", c'est le nom français du... NAIRU (taux de chômage minimum qui permet d'équilibrer l'inflation, d'éviter qu'elle n'augmente, en faisant pression sur les salariés).

Notez d'abord à quel point cette inflation est surveillée comme le lait sur le feu (à 2,1% au lieu de 2% le gars parle de RISQUE... Mot qui revient un nombre assez impressionnant de fois, toujours associé à Inflation bien sûr...).

J'ai retranscrit le passage clé ci-dessous:


"... aujourd'hui il y a une amélioration de la situation de l'emploi, il y a des tensions sur certains marchés du travail et on voit bien que même si les taux de chômage restent élévés (il le reconnaît, NDLR!), on peut se dire qu'HISTORIQUEMENT ON EST AU NIVEAU DES TAUX DE CHOMAGE D'EQUILIBRE (NAIRUs donc, NDLR!), VOIRE LEGEREMENT EN DESSOUS, et ça ça crée FORCEMENT un RISQUE ou une NERVOSITE du côté de la BCE..."FORCEMENT!!!!

Nerveux qu'il est Monsieur TRICHET quand le chômage baisse un peu trop donc...

"C'est bien cette accélération des salaires qui est mise en avant dans le discours de la BCE comme principal RISQUE de diffusion de l'inflation pour 2007".

Clair non?

Peu auparavant, notre économiste avait souligné dans l'interview que le Dieu Trichet avec prononcé dans sa conférence de presse le mot "attentif" et que ce mot est considéré comme le CODE (il emploie ce terme) pour indiquer aux marchés (financiers) que la BCE prenait très au sérieux (elle est "attentive"!) les risques en question...

Pour ceux qui ne seraient pas habitués à ce type de médias (Bloomberg), de tels propos et de telles explications sont loin d'être des cas isolés (ils sont entre eux, c'est une chaine d'initiés), et ce genre de raisonnement y est très courant.

A tel point que maintenant j'anticipe assez bien quand ils RISQUENT de l'évoquer. Pour mieux les enregistrer...

Guillaume de Baskerville http://lenairu.blogspot.com

Pas clair vos commentaires, vous voulez dire quoi en fait, que le nairu existe ou que c'est un mythe ? --Pgreenfinch 5 janvier 2007 à 14:53 (CET)

Bonjour Guillaume. Vous citez "un économiste de la Société Gérérale", ce n'est pas forcément le point de vue de Trichet...
D'autre part le fait que le chômage soit en dessous du NAIRU sert "aux marchés" à savoir que les salaires vont probablement accélérer à l'avenir. Où voulez-vous en venir ? —MACROECO me parler 5 janvier 2007 à 16:07 (CET)