Syndrome de l'étudiant en médecine

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On appelle parfois syndrome de l'étudiant en médecine la tendance des étudiants en médecine à s'auto-diagnostiquer de manière irrationnelle les maladies les plus graves. Elle est plus une réunion de circonstances qu'une vraie pathologie.

Ce syndrome est causé par plusieurs facteurs :

  • l'apprentissage de la sémiologie précédant celui de la pathologie : les étudiants connaissent les signes des maladies et les grands syndromes dans lesquels les classer, sans expérience suffisante pour conserver un recul critique ;
  • l'immaturité ;
  • le stress lié à des situations émotionnellement difficiles et éventuellement la crainte de contagion dans le milieu de travail.

Le syndrome est à distinguer de :

  • l'hypocondrie, qui est une pathologie psychiatrique caractérisée : l'hypocondriaque est persuadé d'être atteint d'une maladie, de façon délirante, ou redoute maladivement d'attraper une maladie ;
  • l'automédication ;
  • l'autodiagnostic rationnel, même s'il est difficile.

Le syndrome de l'étudiant en médecine régresse au fur et à mesure du cursus médical pour plusieurs raisons :

  • l'acquisition des connaissances sur la pathologie ;
  • la relativisation face aux malades vus à l'hôpital ;
  • la résistance psychologique ;
  • la confrontation à la réalité : il n'a pas la maladie (par exemple les symptômes supposés n'évoluent pas).

Le syndrome peut s'exprimer sous une forme négative : négation irrationnelle d'une maladie bien réelle, parce que l'étudiant n'arrive pas à rassembler tous les signes attestant de cette maladie.

[modifier] Critiques

Sur le plan psychiatrique, il n'existe pas de description précise ni critérologique de ce syndrome, pas de travaux ni de publication soutenant son existence. Si le concept est parfois utilisé par les étudiants en médecine ou leurs professeurs, il ne correspond à aucun syndrome au sens médical du terme.

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