Symphonie n° 94 de Joseph Haydn

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Symphonie n° 94 en sol majeur, « La Surprise » de Joseph Haydn a été composée en 1792. Elle est la deuxième des douze symphonies dites « londoniennes », les plus belles de Haydn.

La forme de cette symphonie est celle de la symphonie classique.

Sommaire

[modifier] Historique

La symphonie fut créée le 24 mars 1792. L'auditoire avait été particulièrement frappé par un soudain coup de timbale, dans le deuxième mouvement. C'est de là que lui vient son surnom. Au lendemain de la création, un critique a dit « La surprise qu'il contient peut être comparée à celle ressentie par une belle bergère que le murmure éloigné d'une cascade aurait endormie et qu'un coup de fusil tiré par un chasseur réveille en sursaut. »

[modifier] Analyse

[modifier] 1. AdagioVivace assai

Ce mouvement respecte la structure sonate et est précédé d'un introduction lente. L'exposition présente les trois thèmes qui sont variés dans le développement. Le mouvement se termine par une récapitulation des thèmes.

[modifier] 2. Andante

Le mouvement débute par un thème très simple. C'est à sa deuxième exposition, pianissimo, qu'arrive la surprise : un accord fortissimo de tout l'orchestre, souligné par un coup de timbale. Haydn pensait qu'il ferait crier les auditrices avec ce coup de tonnerre ! Vient ensuite cinq variations sur la première mélodie, suivies d'une coda.

[modifier] 3. Menuet et trio, allegro molto

Alors que le menuet est une danse lente, Haydn indique son mouvement allegro molto, ce qui signifie très vite. Il se montre peu soucieux des conventions et précurseur du scherzo (plaisanterie). Par contre, la structure du mouvement respecte la forme originelle de la danse : deux sections encadrent un trio composé de deux parties.

[modifier] 4. Allegro di molto

Pour ce dernier mouvement, Haydn a inventé une forme nouvelle, entre la sonate et le rondo. Comme dans le rondo, le premier thème revient à plusieurs reprises. Cependant, Haydn le développe différemment à chaque fois. Le mouvement se termine par un déchaînement de timbale suivie d'une coda rétablissant l'ordre.

[modifier] Références

  • Au cœur du classique, Vol. 37 p. 890-894.

[modifier] Voir aussi