Sylvestre de Laval

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Sylvestre.

Sylvestre de Laval[1], né à Laval, vers 1570, mort en 1616, théologien et religieux français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Son nom de famille est inconnu : Religieux chez les capucins, il prit celui de son lieu de naissance. Il laissa deux ouvrages controversés.

Il fit profession probablement à Paris[2], enseigna la philosophie et la théologie dans le couvent de la capitale, puis fut destiné à l'oeuvre des missions. Il y eut de grands succès. Les habitants de Saumur, édifiés de ses prédications, appelèrent chez eux, malgré l'opposition de Duplessis-Mornay, les Mineurs Capucins en 1600. En 1602, il prêchait le carême à Alençon, et l'on fut si satisfait que tous les ordres de la villes l'engagèrent à y faire un établissement. M. Gallois d'Aché, seigneur de Soulgé-le-Bruant, fut son principal auxiliaire. Il avait le titre de prédicateur et de définiteur de sa province et même, en l'absence du provincial, de visiteur en 1602. Les annales de l'Ordre louent sa science, sa sainteté, la rigueur de sa pénitence, son caractère aimable, l'agrément de son commerce, et ajoutent qu'il mourut empoisonné par les Religionnaires en 1616.

[modifier] Publications

  • Correction chrestienne des erreurs et impiétés du ministre Vignier et de la vraie participation du corps et du sang de Jésus-Christ, Blois, 1608, in-8° ;avec frontispice de Th. Leu. [3];
  • Les Justes grandeurs de l'église romaine, contre l'impiété de ceux qui nomment le pape antichrist, singullièrement contre le ministre Vignier... Poitiers : A. Mesnier, 1611, 4 tomes et les tables en 1 vol. in-4 ̊ , manchettes, titre gr. [4].

[modifier] Bibliographie

  • Revue d'Anjou, t. VI, p. 113 ;
  • Narcisse Henri François Desportes, Bibliographie du Maine ;
  • Jean-Barthélemy Hauréau, Histoire littéraire du Maine, t. X, p. 39 ;
  • Haag, La France protestante, au mot Vignier ;
  • Ansart, manuscrit, t. III, p. 271 ;
  • R. P. Edouard, d'Alençon, Les Capucins d'Alençon.

[modifier] Notes

  1. Nommé par la Bibliothèque franciscaine Silvester de La Wal seu Allavallensis
  2. Non à Laval en tous cas où les Capucins ne s'établirent qu'en 1614. Voir : Église des Capucins de Laval.
  3. Le Père Sylvestre provoqua, en 1607, à une conférence qui devait avoir lieu à Saumur, Nicolas Vignier, ministre protestant de Blois. Celui-ci se contenta de répondre par un volume imprimé en 1607 : Examen des erreurs avancées en quelques propositions et écrits par F. Sylvestre, avec le discours de ce qui s'est passé sur le défi faict par iceluy au ministre. Puis il publia à Genève, la même année, le Traité de la vraie participation du corps et du sang de J.-C., avec une homélie de la disposition que le chrétien doit avoir pour se préparer à la Saincte Cène. Le capucin répondit par ce volume. La première partie est dédiée à Charles de Balzac, seigneur de Marcoussis, gouverneur du pays chartrain. Il y eut une seconde édition à Orléans, 1608, et une troisième à Paris, en 1610. Le but de l'auteur était d'accélérer la conversion de M. du Refuge. Vignier riposta par la Confirmation de la doctrine de la vraye participation du corps et du sang de N.-S. J.-C. contre la prétendue Correction de Sylvestre Du Val, prédicateur capucin, Saumur, 1608, in 12.
  4. Vignier provoqua de nouveau son adversaire dans son Théâtre de l'Antéchrist. Ce livre est la réponse du Père Sylvestre. L'auteur signe les épîtres dédicatoires : Sylvestre Cet ouvrage est précédé de deux épîtres, à Louis XIII et aux magistrats de Poitiers. Le chapitre XV du 3e livre contient un éloge de Claude d'Angennes, évêque du Mans (mort en 1601). On affirme que Vignier se convertit.

[modifier] Source

« Sylvestre de Laval », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])