Swing state

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Panneaux de propagande électorale dans le quartier résidentiel de Grosse Pointe, au Michigan, pendant l'élection présidentielle de 2004, mettant en évidence les différences d'opinion entre deux voisins.
Panneaux de propagande électorale dans le quartier résidentiel de Grosse Pointe, au Michigan, pendant l'élection présidentielle de 2004, mettant en évidence les différences d'opinion entre deux voisins.

Un swing state (littéralement « État balançoire » en anglais), dans le contexte de l'élection présidentielle aux États-Unis, est un État où aucun candidat ne recueille de soutien populaire prédominant, ce qui signifie que n'importe lequel des candidats principaux a des chances raisonnable de gagner le collège électoral de cet État.

Les États de ce genre sont les cibles privilégiées des deux principaux partis politiques américains lors des élections présidentielles, puisque les remporter est le moyen le plus sûr de gagner des voix.

Sommaire

[modifier] Origine

Ces deux cartes indiquent l'attention consacrée à chaque État par les campagnes de Bush et Kerry pendant les cinq dernières semaines de l'élection présidentielle de 2004. À gauche, chaque main représente une visite d'un candidat à la présidence ou à la vice-présidence. À droite, chaque dollar représente un million de dollar dépensé en publicité électorales à la télévision.
Ces deux cartes indiquent l'attention consacrée à chaque État par les campagnes de Bush et Kerry pendant les cinq dernières semaines de l'élection présidentielle de 2004. À gauche, chaque main représente une visite d'un candidat à la présidence ou à la vice-présidence. À droite, chaque dollar représente un million de dollar dépensé en publicité électorales à la télévision.

Lors des élections présidentielles américaines, chaque État est autorisé à choisir la méthode par laquelle il sélectionne les grands électeurs qu'il envoie au collège électoral. À l'exception du Maine et du Nebraska, tous ont opté pour le système dit du winner-take-all qui attribue l'ensemble de leurs grands électeurs au candidat ayant reçu le plus grand nombre de suffrages. Par conséquent, un candidat n'ayant besoin que d'une majorité du vote populaire dans un État pour y remporter l'intégralité des grands électeurs, il n'est pas nécessaire de recevoir plus de voix que la marge nécessaire pour vaincre. En d'autres termes, il n'y a aucune incitation à dépenser des ressources de campagne dans des États qui sont sûr de voter pour un candidat en particulier.

Un candidat étant plus intéressé dans les votes des grands électeurs que dans le vote populaire national, sa campagne tend à ignorer les États qu'il pense pouvoir remporter facilement ; dans la mesure où il remportera ceux-ci sans y faire de campagne significative, tout effort y est essentiellement investi en pure perte. Une logique similaire conduit une campagne électorale à éviter les États qu'un candidat perdra à coup sûr.

Par exemple, un candidat républicain peut s'attendre à remporter facilement le Texas et plusieurs autres États du Sud comme le Mississippi ou la Caroline du Sud, qui possèdent une culture plutôt conservatrice et un historique de vote en faveur des candidats républicains. De façon similaire, il peut s'attendre à perdre l'Illinois, le Vermont, Hawaii, le Massachusetts, le New Jersey et l'État de New York, traditionnellement plus libéraux, quelle que soit sa campagne dans ces États. Les seuls États que la campagne d'un candidat ciblerait pour y dépenser du temps, de l'argent et de l'énergie sont ceux qui pourraient être remportés par n'importe lequel des candidats. Ces États sont les swing states.

[modifier] Historique

Dès l'1888, les États du Connecticut, de l'Indiana, du New Jersey et de New York furent la clé pour remporter l'élection présidentielle[1]. Les swing states de l'Illinois[2] et du Texas déterminèrent le résultat de celle de 1960.

Le statut de swing state peut changer au fil du temps. En 2008, l'Illinois, le Connecticut et New York sont quasiment sûrs d'être remportés par le candidat démocrate, tandis que l'Indiana et le Texas reviendront certainement au candidat républicains. En [[Élection présidentielle américaine de 2000|2000], le résultat de l'élection dépendit entièrement de la Floride[3] et l'Ohio eut une grande importance dans celle de 2004. En 2008, ces deux États sont toujours considérés comme des swing states.

[modifier] Autres appellations

  • Battleground state (« État champ de bataille ») ;
  • Purple state (« État pourpre »), car le pourpre est la combinaison du rouge et du bleu, couleurs symbolant les partie républicain et démocrate.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

  • États rouges et bleus
  • Liste de swing states des élections présidentielles américaines
  • Missouri bellwether

[modifier] Références

  1. 1888 Overview, Harper's Weekly. Consulté le 16/03/2008
  2. David Rosenbaum, « Daley Remembered as Last of the Big-City Bosses », 21/04/2005, The New York Times. Consulté le 16/03/2008
  3. How we got here: A timeline of the Florida recount, 13/12/2000, CNN. Consulté le 16/03/2008