Sureau noir

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Sureau noir
Sambucus nigra
Sambucus nigra
Classification classique
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Dipsacales
Famille Caprifoliaceae
Genre Sambucus
Nom binominal
Sambucus nigra
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Dipsacales
Famille Adoxaceae
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Le sureau noir (Sambucus nigra) est un arbuste caducifolié à croissance rapide. Il est présent en Europe, en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord, mis à part les régions montagneuses.

Sommaire

[modifier] Caractéristiques

Cet arbuste, souvent à branches courbées, peut mesurer de 1 à 10 mètres.[1] Les fleurs sont parfumées, tandis que les feuilles ont une odeurs déplaisante.
Feuilles: caduques, opposées, imparipennées, composées de 5 à 7 folioles, régulièrement dentelées, un peu plus velues sur les nervures.
Fleurs: hermaphrodites, (étamines et pétales) au nombre de 5, de couleur blanc crème, disposées en ombelles planes régulières, de 100 à 240 mm de diamètres, paraissant après les feuilles.[1]
Floraison: juin-juillet.
Fruits: petites drupes noires violacées de 6-8 mm disposés en grappes, composées de trois raines et à chair molle.
Ecorce: vert-grise fissurée.

[modifier] Distribution

Arbuste répandu des bois clairs, haies, terrains vagues, dunes littorales, abord des habitations. Souvent planté.[1], [2]

[modifier] Historique

Le nom latin Sambucus fait allusion aux flutiaux (sambuca) que les pâtres grecs taillaient dans le bois tendre du sureau. Un médecin grec du IIe siècle de notre ère, Galien, recommandait le sureau contre les catarrhes et les excès de mucus. Quelques siècles plus tôt, Pline l'Ancien lui attribuait déjà ces propriétés.

Le sureau noir a été une plante médicinale populaire dès l'Antiquité. Il est intégré à la pharmacopée de la médecine ayurvédique (Inde) et faisait aussi partie de l'arsenal thérapeutique des Amérindiens d'Amérique du Nord qui attribuaient les mêmes propriétés au sureau blanc (Sambucus canadensis) dont la composition est semblable à celle de son cousin européen.

[modifier] Usages médicinaux

Les fleurs contiennent des flavonoïdes, du mucilaes, des tanins et une petite quantité d'huile essentielle très aromatique. Les fruits contiennet les mêmes flavonoïdes, des vitamines A, B et C.[3] En 1986, la Commission E, un organisme gouvernemental allemand, approuvait l'usage médicinal des fleurs de sureau pour le traitement du rhume. En 1999, l'Organisation mondiale de la Santé a reconnu les usages traditionnels des fleurs de sureau comme diaphorétique (qui provoque la sudation) et expectorant.[4]

Publiés en 1995, les résultats d'un essai clinique à double insu avec placebo mené dans un kibboutz israélien au cours d'une épidémie de grippe ont démontré qu'un extrait de baies de sureau (Sambucol®) était nettement supérieur au placebo pour le soulagement des symptômes de la grippe. Au bout de deux jours, 93,3 % des sujets traités au sureau voyaient déjà un soulagement significatif de leurs symptômes, tandis qu'il a fallu attendre six jours pour que 91,7 % des personnes du groupe placebo montrent une amélioration similaire.[4]

Grossesse. Les résultats d'une étude de pharmacovigilance datant de 2002 et ayant porté sur 762 femmes enceintes qui avaient pris durant leur grossesse une préparation renfermant, entre autres plantes, des fleurs de sureau (Sinupret®) n'ont pas révélé d'effet tératogène ou embryotoxique.[4]

[modifier] Autres usages

Les fleurs se cuisent en beignets. Les boutons conservés dans le vinaigre peuvent accomoder des salades. Les baies parfument les gâteaux aux pommes. On en fait aussi un excellent vin. [5] Le sirop de sureau fait à base de fleurs macérées et de sucre est une boisson populaire notamment dans les pays scandinaves. Des sirops de ce type sont même commercialisés en Grande-Bretagne. Attention toutefois d'enlever les pédoncules des fleurs avant de les utiliser, car ils sont toxiques[5] Les fruits sont consommés en gelée et en confiture. Les fruits sont utilisées comme colorant naturel, notamment pour les boissons et aliments.[3]

[modifier] Notes et références

  1. abc Nouvelle flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines, Edition du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Deuxième édition, 1978
  2. Arbres, Poches Nature, Bob Press, 2004.
  3. ab Plantes médicinales, Gründ, non daté.
  4. abc PasseportSanté.net
  5. ab Plantes commestibles, Nature Poche, Gründ, 1991.

[modifier] Liens externes

[modifier] À ne pas confondre avec