Surcapitalisation

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La surcapitalisation est l'excédent de capitaux disponibles qui dépassent sensiblement les besoins de renouvèlement des actifs existants et cela en présence de diverses opportunités financièrement avantageuses selon la considération de celui qui possède ou contrôle l'entité surcapitalisée. Tel est le cas notamment de la Norvège dont les revenus pétroliers ont d'abord servi le désendettement et donnent lieu à présent a la constitution de réserves financières « pour les générations futures ».(Sept.2007)

Approchée par la théorie économique, la surcapitalisation est parfois l'objet de la critique des Keynésiens en recherche de performances et d'optimisations des moyens,principalement dans la perception du rôle monétaire d'un excès de ressources concentré par un état ou un monopole face aux besoins insatisfaits en crédit des agents économiques: banques, entreprises, ménages..

Toutefois ce qui paraissait être une thésaurisation inutile voir malsaine depuis Aristote jusqu'à Irwin Fisher, en passant par St Augustin, Say, Marx et bien d'autres devient un outil susceptible de favoriser la création d'entreprise et plus généralement de couvrir des risques industriels ou financiers, s'il est anticipé, selon la théorie du Pr. kerviel qui l'a présentée en 2003;

Le principe est simple : tout projet de rentabilité incertaine nécessitant 100 en capital doit être financé à raison de 1000 pour que les 900 de différence, placés en titres d'état (OAT, Bons du trésor....) couvrent le risque d'échec. Il s'agit d'une notion de contre-risque, on parle alors de surcapitalisation adossée -en abrégé SURCAD- cette réserve indisponible pour l'entrepreneur permet de constituer en quelques années une garantie autonome à la fois intrinsèque et extrinsèque via les techniques juridiques de subrogations susceptibles d'assurer le remboursement du capital si l'investissement échoue. Ceci permet d'affirmer qu'un investisseur potentiel en création (et a fortiori en développement) d'entreprise peut ne pas gagner mais ne peut pas perdre son apport alors que, généralement, chacun suppose toute spéculation comme source d'un risque minimal. La surcapitalisation adossée infirme cette assertion, car la rentabilité nécessaire au rendement des capitaux investis se forme d'une part par les perspectives spécifiques au projet, d'autre part par les mesures d'accompagnement publiques (réduction d'impôts, déductibilité fiscale,....) ainsi que par les suretés tant internes qu'externes organisées par le porteur de projet pour protéger tout associé: nantissement de fonds de commerce, cantonnement d'actifs, et autres garanties extrinsèques que permettent les législations actuelles sur les valeurs mobilières. La plupart des États occidentaux ont instaurés dans leur législation ces possibilités afin de favoriser l'investissement productif. La limite du raisonnement est que dans certains cas de combinaison de textes, selon les législations, il est parfois plus intéressant pour l'investisseur que l'entreprise soit liquidée dans le délai fiscal de recouvrement plutôt qu'elle réussisse. Toutefois, il est généralement constaté que l'investisseur misant sur une entreprise spécule plutôt sur sa réussite plutôt que sur son échec même quant il dispose de garanties.

Quoique ce concept ait été salué par de nombreuses institutions , il ne semble pas avoir à ce jour été réellement compris et appliquée , à l'exception de quelques Hedge Funds qui trouvent ainsi un des moyens de linéariser leurs résultats en diluant leurs profits et sécurisant leurs actifs, via les dérivés financiers, ce qui n'est qu'une petite partie du concept. Toutefois plus de 600 entreprises se sont constituées depuis 2004 sur ce principe ( source : EUROPARTNERSHIP) et l'auteur du concept en assume la promotion. A noter que la SURCAD à en commun l'Asset Backed Sécurity, apparue plus tardivement et qui ne constitue qu'une adaptation limitée à la dette junior de cette technique sommes toutes assez simple.