Suor Angelica

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Suor Angelica (littéralement Sœur Angélique en français) est un opéra en un acte de Giacomo Puccini tiré d’un livret original en italien de Giovacchino Forzano. C’est le deuxième opéra du trio appelé Il trittico (Le triptyque). En raison de sa courte durée, on le joue souvent avec Il Tabarro et/ou Gianni Schichi, les deux autres œuvres d'Il Trittico. Sa première mondiale eut lieu au Metropolitan Opera le 14 décembre 1918.

Sommaire

[modifier] Argument

Lieu: Un couvent près de Sienne.
Époque: Fin du XVIIe siècle.

L’opéra s’ouvre par des scènes montrant des aspects typiques de la vie au couvent - toutes les sœurs chantent des hymnes, la monitrice gronde deux sœurs laïques, toutes se rassemblent pour la récréation dans la cour. Les sœurs se réjouissent car, comme l’explique la maîtresse des novices, c’est le premier des trois soirs où, chaque année, le soleil couchant frappe la fontaine de sorte que son eau devient dorée. Cet événement rappelle aux sœurs l’une des leurs qui est morte, Bianca Rosa. Sœur Geneviève suggère qu’elles versent de l’eau dorée sur sa tombe.

Les religieuses discutent ensuite de leurs souhaits - tandis que la monitrice croit que tout souhait est mauvais, Sœur Geneviève avoue qu’elle souhaite revoir des agneaux, et Sœur Dolcina souhaite manger quelque chose de bon. Sœur Angélique dit ne pas avoir de souhait mais, dès qu’elle a dit cela, les religieuses commencent à commérer - Sœur Angélique a menti, car son vrai souhait est d’entendre parler de sa famille riche et noble, ce qui n’est pas arrivé depuis sept ans. Il se dit qu’elle a été envoyée au couvent à titre de punition.

La conversation est interrompue par la Sœur infirmière, qui demande à Sœur Angélique de faire un remède à base d’herbes - la spécialité de Sœur Angélique. Deux tourières arrivent alors, amenant des provisions au couvent, ainsi que la nouvelle qu’un grand carrosse attend à l’extérieur du couvent. Sœur Angélique devient immédiatement nerveuse et bouleversée, pensant à juste titre que quelqu’un de sa famille est venu lui rendre visite. L’abbesse gronde Sœur Angélique pour son excitation inappropriée puis continue en annonçant la visiteuse, la Princesse, tante de Sœur Angélique.

La Princesse explique que la sœur d’Angélique va se marier et qu’Angélique doit signer un document renonçant à prétendre à son héritage. Angélique répond qu’elle s’est repentie de son péché, mais qu’il y a une chose qu’elle ne peut donner à la Vierge - elle ne peut oublier le souvenir de son fils (illégitime) qui lui a été enlevé il y a sept ans. La princesse refuse de parler, mais finit par informer Sœur Angélique que son fils est mort de fièvre. Sœur Angélique, bouleversée, signe le document et s’écroule en larmes. La princesse s’en va.

Sœur Angélique est saisie par une vision céleste - elle croit entendre son fils qui lui demande de le rejoindre au paradis. Elle se prépare un poison et le boit mais réalise que, en se suicidant, elle s’est damnée. Elle prie la Vierge Marie d’avoir pitié d’elle et, en mourant, elle voit un miracle : la Vierge Marie apparaît, ainsi que le fils de Sœur Angélique, qui court l’embrasser.

[modifier] Airs célèbres

  • "Senza mamma" ("Sans maman", Angélique)

[modifier] Représentations

L'opéra sera présenté à Montréal, précédé de Il Tabarro. Les deux opéras seront mis en scène par Alain Gauthier, les chanteurs seront accompagnés de l'Orchestre symphonique de Montréal.

[modifier] Lien externe