SuicideGirls

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SuicideGirls est un site internet mettant en avant des jeunes filles généralement tatouées et/ou percées, posant nues.

C'est à la fois une marque et une entreprise florissante mais qui se définit comme une communauté de femmes (et d'hommes) partageant un même idéal de vie qui combine le "do it yourself" (faites-le vous même) de la culture underground et une vision positive du sexe. L'idée fondatrice est la conviction que l'intelligence, la personnalité et la créativité ne sont pas incompatibles avec la beauté et le jeu de la séduction, bien au contraire.

Le projet revisite les pin-up des années 50 et l'entreprise Playboy dans une version féministe d'aujourd'hui : il s'agit de montrer des femmes réelles dans leur diversité et d'être une alternative à l'obsession des médias pour les poupées Barbie siliconées ou les starlettes faméliques.


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Sommaire

[modifier] Historique et philosophie

Le projet voit le jour en 2001 à Portland (Oregon) à l'initiative d'une photographe et quelques ami(e)s. Il semblerait que ce soit l'observation des jeunes skaters de la ville qui ait inspiré l'idée des Suicide Girls à ses créateurs. Ces jeunes femmes ne se réclamaient d'aucun mouvement précis et écoutaient chacune une musique différente, leur point commun étant de ne pas suivre le mouvement général.

Certes, le Body Art, les tatouages et piercings, sont en bonne place chez les Suicide Girls et on y retrouve des courants undergroud (metal, emo, gothique...). Mais prévaut surtout le non conformisme dans toute sa diversité et un certain goût de la provocation. La nudité en est bien entendu un aspect important.

Le terme lui-même semble désigner une attitude de "suicide social" par le non respect des conventions.

Le site prévient d'ailleurs les candidates que leurs photos ne pourront pas être retirées au cas où des parents, des amis, un employeur... les découvraient. Lorsque l'on est Suicide Girl, on l'assume totalement. Ce n'est pas sans rappeler un certain slogan : "Je pose dans Lui et j'aime ça !". Mais là où le slogan publicitaire du magazine Lui pouvait avoir un relent machiste , il semble que les Suicide Girls veulent résolument défier le monde masculin en lui proposant une image de la femme qui n'est pas toujours celle qu'il attend.

L'équipe est composée d'une grande majorité de femmes et près de la moitié des adhérents au site seraient également des femmes.

[modifier] Le site et l'entreprise

Sur le site, chaque Suicide Girl dispose d'une page personnelle avec une description personnelle, ses photos, un blog... Les Suicide Girls sont plus de 1300 dans le monde, mais encore pour la plupart américaines. Quelques françaises ont rejoint le groupe. Aux États-Unis, il s'agit d'une véritable révolution et le nombre de fans ne cesse de croître.

C'est une entreprise florissante. Le site internet revendique 1 million de visiteurs chaque semaine et 300 000 adhérents. Mais l'entreprise a également créé une marque de vêtements, un livre (2004) vendu à plus de 100 000 exemplaires, des DVD...

Deux documentaires ont été réalisées par les Suicides Girls elles-même : Suicide Girls : The First Tour; et Suicide Girls : The Italian Villa

Plusieurs SuicideGirls apparaissent dans les séries Les Experts : Manhattan et Californication


[modifier] Pour les fans !

Si vous voulez paraître connaisseurs, un peu de terminologie :

  • la marque s'écrit SuicideGirls mais qu'on parlera des Suicide Girls en l'écrivant avec un espace.
  • Suicide Girl : le terme est réservé aux heureuses élues qui ont eu au moins un portfolio photographique accepté par les responsables du site.
  • Hopeful (pleine d'espoir !) : ce sont celles qui attendent le verdict ou dont les photos ont été rejetées ; il faut revoir la copie !
  • Member (membre): tous les autres adhérents du site, féminins ou masculins. Ils disposent eux aussi d'espaces de galeries photographiques personnelles, d'une messagerie, d'un blog... Les membres ont la lourde charge de voter pour les portfolios des Suicide Girls ce qui a pour effet de permettre l'attribution régulière de prix aux gagnantes.

Il y a un peu de la Star Academy dans l'univers des Suicide Girls.

Avec humour, le site introduit sa boutique assez bien fournie (pins, autocollants, DVD, revues papier, affiche...) en expliquant qu'il s'agit de délester encore un peu plus les charmants membres de leur argent...

Humour encore, si vous décidez de devenir un vrai supporter en plaçant des bannières sur vos sites ou en participant physiquement à des manifestations (les SG tiennent des stands comme toute bonne association ! ), vous ferez alors partie de l'Armée (Army).

Mais derrière cette apparente légèreté il y a une structure très bien rodée. Le site internet a d'ailleurs gagné plusieurs prix.

[modifier] Controverses

En septembre 2005, SuicideGirls a annoncé avoir supprimé un grand nombre d'images tirées de ses pages, pour tenter d'éviter la mise en examen du site par le Département de la justice américaine au nom de la "guerre contre le porno". Les images concernées montraient bondage, couteaux ou épées, faux sang... Certains ont accusé le site d'avoir trop vite anticipé les poursuites et l'ont accusé de collaborer avec le département de la justice. En janvier 2007, les images "bannies" ont été à nouveau visibles sur le site. Néanmoins les consignes faites aux modèles et photographes excluent désormais clairement ce type d'images.

Le fait est qu'on ne peut pas qualifier le site de pornographique et les images incriminées sont très minoritaires. C'est même sans doute ce qui fait son succès féminin comme une alternative à des mises en scène dégradantes de la femme.

Une autre polémique concerne l'assertion reprise parfois par les médias selon laquelle l'entreprise serait uniquement dirigée par des femmes alors que l'un des créateurs et dirigeants actuel est un homme et que plusieurs hommes font partie de l'équipe. Il n'en est pas moins vrai qu'il y a une majorité de femmes, y compris parmi les photographes.

L'équipe est présentée sur le site et il comporte une page nommée "trash can" qui apporte des réponses aux critiques qui lui sont faites.

[modifier] Liens externes