Utilisateur:Stefan Ivanovich/Extrait de Pândava

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Le texte ci dessous est extrait de la page Pândava, qu'il surchargeait inutilement. Il est conservé ici pour que les passages pertinents puissent être incorporés aux articles Mahâbhârata et connexes. Stefan Ivanovich 21 avril 2007 à 12:49 (CEST)


Les deux familles de cousins ont droit à une parcelle de territoire alors que leurs parents vieillissent. Mais au lieu de voir un partage équitable, les kauravas (les méchants emmenés par le très dur Duryodhana, le frère ainé), par le biais d'une partie d'échecs truquée, conserve tout le Royaume tandis que ses cinq cousins (les gentils) doivent s'exiler pendant 12 ans dans la forêt. A leur retour, le Roi Duryodhana refuse toujours toute concession, provoquant la fameuse bataille du Kurukshetra, bataille de dix-huit jours qui aurait fait dix-huit millions de morts. La victoire revenant finalement aux gentils, les Pandavas.
Dans le Bagvad-Gita justement, Krishna, l'incarnation de Dieu sur terre, le Seigneur de l'Univers, qui est du coté des Pandavas, explique à Arjuna pourquoi le conflit est inévitable et peut avoir lieu. Certains ont vu la un rapprochement entre le Jihad de l'épée islamique et l'Hindouisme. Si se battre a souvent été par le passé une donnée permanente, autant aujourd'hui on essaye des méthodes modernes, à savoir pacifiques et non violentes. Cette bataille de 18 jours n'est en fait qu'hypothétique et mythologique. Il faut davantage la comprendre d'un point de vue symbolique : la confrontation en soi entre le bien et le mal, qui n'est pas sans rappeler le message de Zoroastre, le Manichéisme, de nombreux passages du Coran (Dieu promet une récompense à ceux qui font le bien, et un châtiment à ceux qui font le mal), et en Europe l'œuvre de Stevenson : "Dr Jekyll et Mr. Hyde".
Le conflit apocalyptique a donc lieu avec la victoire des Pandavas. Il est ponctué de très nombreux éléments dramatiques, de stratégie militaire ancestrale, de références mythologiques. Comme ce sont les Kauravas qui gouvernent, de nombreux brillants instructeurs des Pandavas combattent contre eux : l'immortel Bheesma, le Sage et stratège Dronacharya. Tous les deux meurent. Yudhishthira, l'aîné des Pandavas, qui dit toujours la vérité, a recours à un mensonge détourné pour tuer Dronacharya. Ce dernier a un fils qui s'appelle Aswattamma. Le frère de Yudhistishthira, Bhimasena, tue un éléphant du même nom. Dronacharya se retourne vers Yudhishthira en lui demandant si c'est vrai, et ce dernier le lui confirme en précisant à mi-voix qu'il s'agit de l'éléphant, une façon comme une autre de mentir en disant presque la vérité. Drona, detruit par cette nouvelle, meurt sur le coup.
La mère des Pandavas a eu ses cinq enfants sans père biologique, leur père à tous étant un Dieu (l'Hindouisme étant une religion à la base polythéiste). Avant leur naissance, elle a eu un autre enfant, cadeau du Dieu Surya (Dieu du soleil), mais elle est alors très jeune et l'abandonne sur un radeau, il est alors récupéré par un pauvre paysan, le bébé est baptisé Karna. Du fait de ses origines, il est très doué pour le tir à l'arc comme son frère Arjuna. Un jour, tous les deux participent à un concours de tir (qui semble avoir inspiré l'épisode de Thorgal : "les Archers"), et finissent ex-aequo. Arjuna ne comprend pas comment un fils de paysan peut être aussi doué pour ce sport d'élite, c'est alors que la mère des Pandavas comprend que Karna est son fils. Lors du conflit, Karna combat contre les Pandavas dont il ne sait pas que ce sont ses frères. Il se fait tuer par Arjuna. Lors des funérailles, les Pandavas incinèrent leurs morts. C'est alors que leur mère vient les voir pour leur dire qu'il manque une personne à incinérer : Karna. Les cinq frères ne comprennent pas pourquoi on doit rendre hommage à leur ennemi. Leur mère leur révèle donc la vérité, que Karna est leur frère, et que le seigneur Surya est son père. Les cinq se tournent alors vers le soleil qui leur sourit... Désormais convaincus, ils offrent à Karna de grandioses funérailles.
La mère des Kauravas, la très sage et rangée Gandhari, tante des Pandavas (ils l'appellent mère) réunit ses neveux devant elle, y compris Bhimasena qui a pourtant tué tous ses enfants. Les frères assemblés ont peur et tremblent : Bhima demande à sa tante de lui pardonner. Ne sait-elle pas que ses enfants ont été très malfaisants ? C'est pourquoi Gandhari ne maudit pas les Pandavas, reconnaissant que les Kauravas, ses enfants, ont mérité leur sort. Cela n'exclut pas une tristesse de sa part, d'autant plus qu'elle et son mari ne sont que de vieux aveugles. Elle va voir un sage qui lui demande de ne pas maudire les Pandavas. Selon lui, ces derniers ont fait ce qu'ils avaient à faire et la colère ne bénéficie jamais à personne.
Gandhari rencontre ensuite celui qui, pendant le conflit, a conduit le char d'Arjuna : le Seigneur Krishna. Elle lui montre les scènes de désolation, ses enfants morts, ses belles filles endeuillées. Elle décide alors de maudire Krishna pour avoir autorisé le conflit et effectivement il verra son Empire s'effriter et connaîtra une fin de vie misérable dans la forêt. Il a décreté le conflit inévitable, et justement, il fallait l'éviter. De même, les Pandavas se font punir pour s'être battus bien que cela leur ait été autorisé. Ils sont tous envoyés en enfer et les Kauravas au paradis dans des circonstances assez obscures, laissant au lecteur-croyant un champ de réflexion à défricher.
A noter : un des personnages les plus marquants de l'histoire reste Karna. Enfant abandonné puis adopté, il essaie de suivre un apprentissage auprès d'un sage. Un jour, alors que le sage dort et que des fourmis lui sucent son sang, Karna s'interpose. Le sage s'en apercoit et comprend que cet enfant est de lignée divine, alors qu'il ne lui a pas dit. A l'inverse, Karna déclare simplement être le fils d'un conducteur de chariot. Du coup, pour ce mensonge (involontaire), le sage punit Karna en le prévenant que, dans un moment important où sa survie sera en jeu, il oubliera tout ce qu'il a appris. Et effectivement, durant la bataille, alors qu'il affronte Arjuna et que la roue de son chariot est détruite, il oublie tout l'art de la guerre qu'on lui a enseigné, permettant ainsi à Arjuna de le tuer.
Autre personnage marquant, Abhimanyu, le fils d'Arjuna, dont les qualités de guerrier sont impressionnantes malgré son jeune âge, il tue à lui seul un nombre incalculable d'ennemis, dont le fils de Duryodhana. Mais finalement, à force d'être pousuivi, il est abattu par le fils d'un Kaurava d'un coup de masse sur la tempe, le dernier jour du combat.