Stella Baruk

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Stella Baruk, née à Yezd en Iran, est une mathématicienne et écrivaine française. De parents enseignants, elle suivit des cours dans un lycée français à Beyrouth.

Elle dénonce l'excès d'évaluation dans l'enseignement et les malentendus liés à des confusions entre langage mathématique et langage courant.

Elle-même professeur de mathématiques, elle a consacré de nombreux livres à la pédagogie de cette matière.

Sommaire

[modifier] Quelques-unes de ses idées phares à propos de l'enseignement des mathématiques

[modifier] Le sens

Stella Baruk dénonce l'indifférence de l'institution scolaire vis-à-vis de la perte du sens pour les élèves qui ont des difficultés en maths. Elle dénonce aussi les erreurs pédagogiques qui engendrent cette perte du sens.

A force de ne pas comprendre ce qu'ils écrivent, les élèves deviennent des «automathes» (automates qui reproduisent mécaniquement des objets prétendus mathématiques) et renoncent complètement à trouver du sens aux expressions mathématiques. Les maths deviennent comme un monde à part où l'intelligence n'a plus cours.

[modifier] Les erreurs

Partant de l'hypothèse que les élèves sont intelligents, l'un des moyens de les rééduquer en maths est d'analyser avec eux leurs erreurs (pour comprendre ce qu'ils ont compris) et de leur faire découvrir le sens de ce qu'ils écrivent.

[modifier] La langue

D'après Stella Baruk, l'une des cause de cette perte de sens en maths est la confusion entre trois langues distinctes : la langue usuelle, la langue académique (dans laquelle sont rédigés les énoncés par exemple) et la langue mathématique elle-même.

Il convient d'expliciter les rapports entre ces trois langues afin de redonner du sens à ce qu'écrivent (et disent) les élèves et d'analyser leurs erreurs.

Stella Baruk insiste aussi sur l'enracinement de la numération dans la langue et sur l'importance de partir de la langue pour apprendre à "compter". Parmi les missions principales de l'école primaire ("Lire, écrire, compter"), les mathématiques ne concernent pas seulement "compter", mais en premier lieu "lire et écrire" les nombres.

[modifier] Les nombres

Stella Baruk dénonce l'amalgame qui est fait entre nombre et quantité à l'école primaire.

On peut apprendre aux enfants à jouer avec les nombres en tant qu'idéalités mathématiques, et ainsi en développer chez eux une représentation indépendamment de toute notion de quantité.

Elle est particulièrement virulente contre les "problèmes" proposés aux élèves en primaire et contre l'utilisation de la monnaie dans l'enseignement des mathématiques.

[modifier] Œuvres

  • Echec et maths (Seuil, 1973)
  • Fabrice ou l'école des mathématiques (Seuil, 1977)
  • L'Age du capitaine - de l'erreur en mathématiques (Seuil, 1985)
  • Dictionnaire de mathématiques élémentaires (Seuil, 1992)
  • C’est-à-dire, en mathématiques ou ailleurs (Seuil, 1993)
  • Comptes pour petits et grands, vol. 1, Pour un apprentissage du nombre et de la numération fondé sur la langue et le sens (Magnard, 1997)
  • Comptes pour petits et grands, vol. 2, Pour un apprentissage des opérations, des calculs, et des problèmes, fondé sur la langue et le sens (Magnard, 2003)
  • Si 7=0 - Quelles mathématiques pour l'école? (Odile Jacob, 2004)
  • Naître en français (Gallimard, 2006) - texte autobiographique
  • Pour une intelligence du nombre (Seuil, à paraître)

[modifier] Lien externe