Stéphane Just

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Stéphane Just (13 août 1921 - 12 août 1997).

Fils d'un dirigeant socialiste, titulaire du seul certificat d'études, Stéphane Just est très jeune en contact avec le mouvement ouvrier. Réquisitionné en Allemagne au titre au Service du travail obligatoire durant la guerre, il s'y lie avec des militants trotskystes.

En 1947, Just, responsable des Jeunesses socialistes de la Seine, en est exclu et rejoint le Parti communiste internationaliste, la section française de la IVe Internationale trotskyste. Membre du Comité central, il impulse l'intervention du PCI dans son entreprise, la RATP, ce qui lui vaut d'être exclu de la CGT et de subir le traitement que les staliniens réservaient alors aux trotskystes : calomnies diverses, intimidations physiques, etc.

Lors de la crise de la IVe Internationale de 1951-1953, il fait partie des opposants à la direction internationale dirigée par M. Raptis (Pablo). Après l'exclusion de l'Internationale de la majorité du PCI, il entre au Bureau politique de l'organisation, désormais exsangue et vite réduite au « groupe Lambert ».

Les années 1960, voient la reconstruction du groupe, qui a les moyens de proclamer l'Organisation communiste internationaliste en 1965. Just en devient l'incontestable n°2. Dirigeant reconnu à la RATP, il l'est dans l'organisation en France ainsi que dans le combat international « pour la reconstruction de la Quatrième Internationale ». À ce titre, il rédige ou inspire de nombreux textes fondamentaux de l'organisation. À partir des années 1970, c'est lui qui dirige la revue théorique de l'OCI, La Vérité.

Just sera jusqu'au début des années 1980 un dirigeant dont le prestige s'est étendu au fur et à mesure de la progression de l'OCI/PCI et des groupes qui participent dans d'autres pays à ses côtés à l'activité de reconstruction de la IVe Internationale.

À partir de 1981, Just entre en conflit avec la direction lambertiste. Il considère qu'elle s'adapte peu à peu au gouvernement « d'union de la gauche » en France, aux directions du mouvement ouvrier, principalement celle de la CGT-Force Ouvrière. Lorsqu'en 1983-1984, la « ligne de la démocratie » et de la construction d'un « Parti des travailleurs » est élaborée, il y voit un renoncement au combat pour le Socialisme et pour le Parti Révolutionnaire. Just s'oppose notamment à la liquidation de la fraction enseignante du PCI au sein de la FEN au profit de la création des syndicats FO de l'enseignement minoritaires. Il engage donc le combat pour la réorientation du Parti, mais est exclu lors du congrès qui suit avec d'autres militants.

Just édite alors avec les camarades qui l'ont suivi le bulletin Combattre pour le Socialisme et se bat pour le redressement du PCI de l'extérieur. En 1991, la participation de la direction du PCI au collectif contre la guerre du Golf favorable à une "solution négociée" l'amène à conclure au cararctère irredressable du PCI. Stéphane Just fonde alors avec les militants qui l'avaient accompagné, le « Comité pour la construction du Parti ouvrier révolutionnaire (l'Internationale ouvrière révolutionnaire) », qu'il dirige jusqu'à sa mort en 1997.

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