Sola gratia

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Sola gratia est une des règles fondamentale du protestantisme. En latin, l'expression signifie Par la grâce seule.

Cette notion apporte l'idée que l'homme ne peut pas mériter son salut auprès de Dieu, mais Dieu le lui offre gratuitement par amour. Ce qui rend l'homme capable d'aimer lui aussi. Ainsi, la valeur d'une personne ne dépend que de l'amour de Dieu, et non de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social...

Parmi les familles protestantes, cette grâce est sans doute l'objet des compréhensions les plus riches et les plus diversifiées. Ces compréhensions s'organisent selon l'idée que l'on se fait de la place de l'église (l'adhésion à une église est-elle une manifestation de la grâce ? ), selon la réponse de l'homme ou de la femme (si la grâce est donnée à tous, y a-t-il des personnes qui peuvent la refuser et ne pas la reçevoir ? ), ou selon ce que l'on croit du diable ou du péché (la grâce est-elle donnée absolument gratuitement, comme le soleil réchauffe tout le monde, ou est-elle seulement donnée dans le cadre du pardon des péchés ? ).

Ces considérations ont d'importantes conséquences sur la pratique de l'évangélisation : lorsque l'on croit que la grâce trouve son plein accomplissement seulement au sein de l'église, alors les fidèles sont plus actifs sur l'évangélisation ; et, si l'on croit que la grâce de Dieu rayonne sur tout le monde, quelle que soit son appartenance religieuse, alors l'évangélisation est ressentie comme moins urgente.

Les controverses protestantes relatives à la grâce ont souvent abouti à l'accusation de semi-pélagianisme.

[modifier] Autres points de vue

L'Église catholique a signé la Déclaration commune sur la justification par la foi et a proclamé avec les luthériens que : Nous confessons ensemble que la personne humaine est, pour son salut, entièrement dépendante de la grâce salvatrice de Dieu. Cela a entraîné la conversion d'éminents luthériens comme Francis Beckwith.

En effet, la thèse augustinienne sur la grâce a été défendue par l'Église catholique contre Jean Cassien et le moine Pélage. Il y existe plusieurs systèmes de grâce, dont le thomisme, le molinisme, le congruisme, le liguorisme.

Dans la Bible, il est dit que les œuvres de charité ont aussi une importance en tant que conformation au Christ ([1], cf Deus Caritas Est). La foi est présentée comme un héritage, une réponse amoureuse à la grâce.