Sofremi

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La Société française d’exportation de matériels, systèmes et services relevant du ministère de l’Intérieur ou Sofremi, créée en 1986 par Pierre Joxe était une société Française de droit privée dépendant du ministère de l'Intérieur, l’État détenant 35 % du capital, les autres actionnaires principaux étant les groupes Thomson, Alcatel et Aérospatiale.

Créée pour s'affranchir dans le domaine international de la tutelle du ministère des affaires étrangères, elle s'est spécialisée dans les ventes d'armes à l'étranger, faisant appel au service et aux conseil de marchands d'armes Étienne Leandri.

Ses activités ont culminé sous le ministère de Charles Pasqua qui a nommé en 1993 deux anciens dirigeants de Thomson à la tête de l'entreprise, Bernard Poussier, Bernard Dubois.

À partir de 1995, Jean-Louis Debré va restreindre les activités de la société dont le chiffre d’affaires passe de 569 millions de francs annuels, à son arrivée, à 50 millions de francs annuels à son départ. A partir de 1997, sous Jean-Pierre Chevènement la SOFREMI se reconvertit dans le marché de la sécurité intérieure dont elle devient un leader mondial, notamment à la suite d'un contrat d’équipement avec la police fédérale brésilienne.

Après 2001 la Sofremi est devenu la société Civipol Conseil qui reste au service du ministère de l'Intérieur et organise le salon Milipol spécialisé dans le commerce d'équipements sécuritaires.

[modifier] Affaire de la Sofremi

La Sofremi a été au début des années 1990 au cœur d'importants trafics vers l'Afrique dont l'Angola. (Voir Affaire de la Sofremi)

D'importants détournements d'argent ont été générés au bénéfice de divers hommes politiques et d'intermédiaires. Un de ses agents les plus actifs a été Pierre Falcone, embauché en 1988.

Bernard Poussier a reconnu par la suite que la Sofremi n'était qu'« un outil dont le seul but est d'éviter les appels d'offres internationaux », « une imposture commerciale et juridique ».

À partir de décembre 2000, plusieurs de ses anciens dirigeants font l'objet de mise en examen pour détournement de fonds.

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