Sillon de Bretagne (immeuble)

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Sillon de Bretagne
Usage(s) Résidentiel / Bureaux
Localisation Saint-Herblain (Agglo. Nantes, France,
47°14′39.39″N 01°36′31.57″W / 47.244275, -1.6087694)
Dates 1968
Hauteur
Hauteur de l'antenne 100m
Hauteur du toit 97 m
Hauteur du dernier étage
Détails techniques
Nombre d'étages 32
Superficie
Nombre d'ascenseurs
Compagnies
Architecte(s)

Le Sillon de Bretagne est un immeuble de grande hauteur situé à Saint-Herblain, dans l'agglomération de Nantes, en France.

Vue du sillon de Bretagne, 22ème étage
Vue du sillon de Bretagne, 22ème étage

Cet immeuble est le plus grand HLM de l'Ouest de la France. C'est un quartier à lui seul. Construit dans les années 1970, il attend une réhabilitation désirée par les habitants.

Il se localise à proximité de la Route de Vannes, artère commerciale majeure de l'agglomération nantaise et il est connecté au reste de l'agglomération par une desserte via la ligne 3 de tramway.

Le Sillon de Bretagne a souvent été comparé par les journaux à un grand navire tantôt en perdition, tantôt remis sur le bon cap. C'est en 1965 que le Préfet accorde l'autorisation d'acheter les terrains à la société d'HLM Home Atlantique. En 1967, est présenté le premier projet architectural d'un ensemble d'immeubles. En mars 1968, le projet définitif ne présente plus qu'un immeuble, une pyramide dont la tour compte 28 étages et dont la base est longue de 425 mètres. En mai 1970, les travaux débutent. En 1971, les premiers habitants s'installent. En 1974, les derniers appartements sont livrés.

Le Sillon de Bretagne a été conçu comme une petite ville à part entière. Haut de 97 m, abritant 781 logements (875 à l'origine) et 13500 m2 de bureaux dans sa partie centrale, l'immeuble est conçu autour d'un noyau central sur lequel se greffe trois barres, chacune décalée de 120° par rapport aux autres. La première aile est un simple parallépipède. La deuxième prend la forme d'une pyramide à degrés. La troisième possède également une forme d'escalier, mais se poursuit ensuite sur une grande longueur sous la forme d'un immeuble de cinq étages qui serpente dans un parc.

L'ensemble tire son nom d'une ligne de fracture liée à un plissement hercynien qui court en Loire-Atlantique au nord de la Loire et prend la forme d'un effondrement en marches d'escalier d'une cinquantaine de mètres de déclivité.

Environ 3600 personnes vivent ou travaillent dans l'immeuble.

Sommaire

[modifier] Historique

1965 : premières études

1967 : mise au point du programme

1968 : modification du parti architectural

1970 : démarrage des travaux

1971 : livraison des premiers logements

1974 : livraison des derniers logements

Le projet est réalisé dans le cadre d'une ZAC.

[modifier] Le parti pris architectural

A son origine, le projet s'avère plus modeste que l'édifice réalisé. Il se compose d'une tour de 15 étages formant un tripode, accompagnée de sept tours de sept étages au sud. Selon ses concepteurs, l'élément architectural principal a vocation à se distinguer de la rigidité des tours et barres construites à l'époque dans l'agglomération nantaise. Son profil s'avère moins brutal, s'atténuant par paliers successifs jusqu'au sol.

Cependant, le plan masse et le profil de l'édifice est fortement remanié afin que ce dernier soit plus monumental. Il double sa hauteur, devenant par conséquent un immeuble de grande hauteur et accroit de 50% la population attendue. Les autres tours sont supprimées. Il constitue le "signal urbain" du Nord-Loire, répondant à la Cité Radieuse édifiée par Le Corbusier sur la commune de Rezé sur l'autre rive du fleuve.

[modifier] Des questions sociales aux répercussions architecturales

Dès sa réalisation, le Sillon de Bretagne souffre de sa démesure. Les problèmes sociaux, les relations difficiles entre locataires et bailleur issues notamment des fortes charges d'entretien de l'immeuble engendrent dès 1983 l'intervention de l'Etat au titre de sa politique "Habitat et vie sociale". L'immeuble est alors dédensifié, en consacrant les étages 16 à 26 (inclus) à des bureaux. De même, l'immeuble est équipé de nouveaux ascenseurs extérieurs modifiant notablement le profil de l'immeuble afin d'assurer de meilleures circulations.

Le Sillon de Bretagne est actuellement classée en zone urbaine sensible au titre de la politique de la Ville menée par l'Etat. Il est intégrée à la nouvelle génération de projets ANRU et doit faire l'objet d'un projet urbain durant la période 2008-2012. Ce dernier doit remodeler l'immeuble, tant au niveau du nombre et de type de logement, que de sa physionomie : création de nouvelles ouvertures au sol afin de faciliter les circulations, intégration dans un contexte urbain (urbanisation du parc avoisinant) et retraitement des espaces publics.

[modifier] Bibliographie

  • Frédérique Fromentin et Yveline Pallier, « Grands ensembles urbains en Bretagne », Éditions Apogée, Université de Rennes II - Haute Bretagne, Rennes, 1997, 112 p.
  • Daniel Asseray, "Sillon de Bretagne, le récit d'une aventure", revue Urbanisme, dossier "Le Grand ensemble, histoire et devenir", janv-fév. 2002, n°322, pp. 57-60

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes