Signe de Piste

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Signe de Piste est une collection de romans pour la jeunesse qui, créée en 1937 au sein des éditions Alsatia, a été reprise par d'autres maisons d'éditions à partir des années 70. Fleurus-Mame n'édite que les oeuvres de Serge Dalens, et la marque Signe de Piste vient d'être rachetée par les éditions Delahaye (http://signedepiste.fr).

Sommaire

[modifier] Historique

Elle fut créée en 1937, par Jacques Michel (pseudonyme de Maurice de Lansaye, commissaire Scout de France et directeur de la collection Feu de camp aux éditions J.de Gigord de 1930 à 1936); les premier volumes accueillis furent Sous le signe de la tortue de Georges Cerbelaud Salagnac, Le bracelet de vermeil de Serge Dalens et Le tigre et sa panthère de Guy de Larigaudie. La bande des Ayacks de Jean-Louis Foncine y est publié en 1938. À l'origine, elle rassemble principalement des romans scouts.

Dès le début, l'illustrateur Pierre Joubert accompagne la création. Il a dessiné environ 50 % des couvertures de la collection. Par le volume, et la renommée, Michel Gourlier est le second « grand illustrateur » de cette collection. Mais il faut citer également Igor et Cyril Arnstam, Robert Gaulier ou René Follet.

La collection est dirigée à partir de 1954 par Jean-Louis Foncine et Serge Dalens.

Cette littérature de jeunesse eut un très gros succès dans les années 50, 60, 70 dans le cadre des éditions Alsatia, mais, malgré un réel effort des principaux auteurs pour relancer la collection dans les années 80, l'engouement n'est plus le même auprès du grand public et la collection souffre du désintérêt ou du manque de moyen de ses repreneurs successifs.

Les principaux auteurs sont Serge Dalens, Jean Louis Foncine, Georges Ferney, Pierre Labat, Bruno Saint-Hill et quelques autres dont les livres ont été réédités par Fleurus, puis de nos jours par les éditions Delahaye, Elor, Triomphe. Des journalistes comme Bertrand Poirot-Delpech (Portés disparus,sous le pseudonyme de Bertrand Mézière) ou des artistes comme Philippe Avron (Le coup d'envoi, Patrouille ardente) y publièrent leurs premiers romans.

En 1977, Alain Poher, Président du Sénat, remet à la collection Signe de Piste, représentée par ses directeurs Serge Dalens et Jean-Louis Foncine, la Minerve d'Or de la Société d'Encouragement au Bien. Hergé, le père de Tintin, est de la même promotion.

[modifier] Meilleures ventes

  • Le Prince Eric – Eric 2 : 1 300 000
  • Les Enquêtes du Chat-Tigre , série policière de Mik Fondal, 13 vol. : 1 250 000
  • La Tache de vin – Eric 3 : 1 000 000
  • La Bande des Ayacks – Pays Perdu 1 de Jean-Louis Foncine : 1 000 000
  • Le Relais de la Chance au Roy – Pays Perdu 2 : 1 000 000
  • La Mort d’Eric – Eric 4 : 900 000
  • Le Foulard de sang – Pays Perdu 3 : 700 000
  • Yug de Guy de Larigaudie : 650 000
  • Le Tigre et sa panthère de Guy de Larigaudie : 550 000
  • La Forêt qui n’en finit pas – Pays Perdu 4 : 500 000
  • Eric le magnifique – Eric 5 : 450 000
  • Mission A.D.N. (8 vol) : 425 000
  • Fort Carillon (Georges Ferney) : 85 000
  • Ainsi régna le prince Eric – Eric 6 : 60 000
  • Deux Rubans noirs de Pierre Labat : 55 000.

Le nombre de titres publiés depuis 1937 approche les 500, en incluant les satellites de la collection comme Rubans Noirs.

[modifier] Débats

Beaucoup de contre-vérités circulent sur cette collection, alimentées par des gens qui ne la connaissent visiblement pas. Le mieux est encore de lire ces romans, on y constatera une pluralité de sensibilités, de gauche comme de droite, chrétienne ou non et une façon unique d'établir un dialogue entre les auteurs, illustrateurs et lecteurs.

On peut néanmoins relever des tentatives régulières de récupération de cette collection par des mouvements traditionnalistes ou d'extrême-droite sous prétexte de scoutisme.

En fait, l'approche du Signe de Piste n'est pas très éloignée de celle de la collection Medium, à L'Ecole des Loisirs, à savoir des romans ne prenant pas les enfants/adolescents lecteurs pour des êtres dénués de jugement personnel.

Ainsi dès la fin des années cinquante, un roman (José-Mohamed) évoque de façon très crue la discrimination dont sont victimes les Juifs et les Arabes en Algérie pendant la présence française, et parle déjà d'indépendance. Marc, lycéen (François Brune), 1976, montre la prise de conscience et la recherche existentielle dans la jeunesse d'après 1968 et pose déjà la question de l'engagement dans les organisations humanitaires.Claude Raucy, avec Le doigt tendu en 1989 traite de la déportation des Juifs en France pendant la guerre. Le cœur et la pierre sera même écrit pas trois lycéens marocains, et fournira une vision fraîche et originale des rapports Orient/Occident. On le voit donc, le spectre est très large et ne favorise aucune idéologie ou prise de position particulière.

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Christian Guérin, L'utopie Scout de France, histoire d'une identité collective, catholique et sociale. (1920-1995), Fayard, 1997.

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes