Shin Kyung-rim

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Shin Kyong-Rim (ko: 신 경 림) est un écrivain coréen né en 1935 à Chungju. Il étudie l'anglais à l'Université Dongkuk, et fait ses débuts littéraires dès 1956, puis, après un long silence, il recommence à écrire vers 1965. Son premier recueil, Danses des paysans (1973, édition augmentée 1975), est très remarqué. Suivront Un petit col (1979), Franchir la lune (1985), Le fleuve Namhan (1987), Chant d'amour pauvre (1988), Le chemin (990), Le rêve d'un homme abattu (1993), Mère et grand-mère, au loin (1998), La corne (2002). Il a également publié plusieurs essais et des ouvrages de critique littéraire. En traduction française : Le rêve d'un homme abattu, traduit du coréen par Patrick Maurus, Paris, Gallimard, 1995. Il a reçu le prix Manhae (1974), le prix des Écrivains coréens (1981), le prix Isan (1990), le prix Danjae (1994) et le prix Daesan (1998).

Shin Kyong-Rim emprunte parfois les rythmes de la chanson traditionnelle pour dire les préoccupations des classes populaires. Poète qui partage la douleur des opprimés, il a toujours conservé cet esprit critique qui souligne les contradictions de la société.

D’après Patrick Maurus, traducteur de Shin Kyung-Rim : « il se tient simplement à l’écoute du menu peuple qu’il connaît et qu’il aime, même s’il avoue ne pas toujours le comprendre, et il en fait, sans pleurnicheries ni dogmatisme, le héros permanent de ses poèmes insoumis. Quand tant d’autres ne pensent que nationalisme et commettent au kilomètre une poésie mort-née, Sin, à coups de brefs poèmes qui sont autant de tableaux discrètement narratifs et terriblement révélateurs, contribue avec une patiente efficacité à la création d’une poésie nationale régénérée : car son apport essentiel, à part ses « mauvaises pensées », est un travail en profondeur sur la métrique et les rythmes de la poésie coréenne.

Citation :

« La danse des paysans
Le gong résonne le rideau est tombé
Sur l’estrade qu’éclaire l’ampoule suspendue sa paulownia
Sur le terrain de sport qu’ont quitté les spectateurs
Le visage couvert de fard nous buvons
Entassés dans le début de soju devant l’école.  »


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